Gouvernement du Canada / Programme des service de dépôt CANADA
Page d'acceuil de DGSCC Page d'acceuil de TPSGC Page d'acceuil du PSD Qui sommes-nous Quoi de neuf Site du Canada Recherche Aide Contactez-nous English

Programmes des services de dépôt

Direction de la recherche parlementaire

 

PRB 98-2F

DATES D'INTÉRÊT HISTORIQUE

Rédaction :
Sonya Dakers, Division des sciences et de la technologie
Jean-Denis Fréchette, Division de l'économie
Septembre 1998


 

1876 - Premier envoi de blé des Prairies dans l’est canadien.

1891 - Fondation de la bourse des céréales de Winnipeg.

1892 - Mise au point du blé marquis à la Ferme expérimentale centrale d’Agriculture Canada.

1904 - Premiers marchés à terme à la bourse de Winnipeg.

1905 à 1910 - Les agriculteurs créent des entreprises de stockage des grains : la Grain Growers’ Grain Company, la Saskatchewan Co-operative Elevator Company et l’Alberta Farmers’ Co-operative Elevator Company.

1912 - Adoption de la Loi sur les grains du Canada qui crée la Commission canadienne des grains chargée d’assurer la qualité des céréales. Les nouvelles variétés de céréales doivent être de qualité égale ou supérieur à celle des variétés existantes et présenter des caractéristiques distinctives visibles.

1917 - Constitution de l’United Grain Growers.

1917 à 1919 - À cause de la Première Guerre mondiale, la Bourse de Winnipeg est fermée et le gouvernement centralise les achats de céréales, garantissant un prix de vente au pays et à l’exportation, et incitant les producteurs à envisager la création d’un organisme de mise en marché centralisé.

1919 - Une commission est créée expressément pour commercialiser la récolte de blé de 1919.

Début des années 20 - Même si le gouvernement n’avait envisagé la création de la Commission qu’à titre de mesure de guerre, les agriculteurs demandent le rétablissement de l’organisme de commercialisation. L’Organisme central de ventes est fondé par trois entreprises de stockage de céréales qui mettent en commun leurs ressources et leurs contacts outremer pour vendre leur blé directement à des clients étrangers. Un premier remboursement est financé par des emprunts bancaires, tout surplus étant versé en guise de paiement final.

- Les trois coopératives agricoles naissent.

Début des années 30 - L’Organisme central de ventes exploité par les coopératives commercialise la moitié de la production de blé mais, lorsque les prix du blé s’effondrent en 1929, les provinces doivent soutenir financièrement l’organisme. D’autres pertes en 1930 obligent le gouvernement fédéral à intervenir. Il faut attendre jusqu’en 1935 pour écouler les récoltes de 1928 à 1930.

1933 - Le premier accord international relatif au blé établit un premier prix minimum et des quotas d’exportation, mais il ne survit pas.

1935 - La Loi sur la Commission canadienne du blé constitue un organisme de commercialisation volontaire. La Loi prévoit un prix initial et permet à la Commission canadienne du blé de vendre des céréales partout dans le monde au prix du marché. La Commission essuie une perte de 11,9 millions de dollars la première année. Le gouvernement limite donc le paiement à 0,875 $ le boisseau, uniquement lorsque le prix du marché tombe sous la barre de 0,90 $ le boisseau. Autrement dit, le gouvernement fixe un prix plancher pour le blé. Au cours de cette période de maigres récoltes qui font grimper les prix, les agriculteurs écoulent leur blé sur le marché libre de sorte que la CCB ne reçoit pas beaucoup de blé.

1939 - Le prix mondial dégringole sous le plancher des 0,90 $ le boisseau et la CCB, tenue de payer le prix fixé par la Loi, reçoit par la suite la plus grande partie des récoltes et essuie une perte de 60 millions de dollars. Le gouvernement modifie la Loi : les achats sont limités à 5 000 boisseaux par agriculteur et le prix plancher est abaissé.

1940 - À cause de la Deuxième Guerre mondiale, la vente de céréales en Europe est bloquée, entraînant des surplus et un plus grand besoin d’espace de stockage. La CCB met un point un système de paiement à l’âcre.

1942 - La CCB prend le contrôle de la répartition des wagons de chemin de fer couverts.

1943 - La CCB devient un monopole et il faut passer par elle pour vendre son grain.

1946 - Un contrat de livraison de 600 millions de boisseaux de blé en quatre ans est signé avec le Royaume-Uni.

1949 - L’avoine et l’orge sont ajoutés à la responsabilité de la CCB. Les consommateurs de céréales fourragères de l’Est craignent une augmentation des prix. La Fédération canadienne de l’Agriculture examine la situation, mais est incapable d’établir une politique des prix équitable. Les consommateurs de l’Est demandent que l’avoine et l’orge ne soient plus de la responsabilité de la CCB.

- Le procédé de Chorleywood permet de produire du pain contenant moins de protéines du blé, ce qui a une incidence sur la culture du blé de force roux de printemps au Canada.

1955 à 1965 - La CCB peut recourir au crédit de l’État pour conclure des ventes importantes avec les organismes de commercialisation centraux de pays comme le Japon, la Chine, la Russie et la Pologne.

1967 - Abrogation des articles de la Loi sur la Commission canadienne du blé exigeant un examen quinquennal formel des pouvoirs législatifs de la CCB.

1970 - Pour réduire le temps de transport et améliorer les opérations de commercialisation, l’industrie céréalière adopte un régime de répartition des wagons par zone.

- Un programme de retrait obligatoire des terres en culture appelé LIFT (Lower Inventories for Tomorrow) est introduit et appliqué lorsque les stocks de report dépassent 27 millions de tonnes. Il en résulte la même année une réduction immédiate de moitié des emblavures.

1971 - Introduction de la politique du double prix du blé qui impose aux minoteries canadiennes un prix plancher et un prix plafond.

1973-1974 - Une nouvelle politique nationale des grains de provende permet la circulation de ces grains entre les provinces et leur vente par le secteur privé. À partir de la campagne agricole de 1974-1975, la CCB n’est responsable que des frais d’exportation des grains de provende.

- Un plébiscite tenu par le gouvernement fédéral révèle que 53 p. 100 des agriculteurs sont en faveur d’une libre commercialisation du colza (canola).

- Le gouvernement fédéral achète ses premiers wagons-trémies pour remplacer les vieux wagons couverts.

1976 - Introduction du Programme de stabilisation concernant le grain de l’Ouest.

1978 - En modifiant la composition du colza en acides gras, des phytogénéticiens créent une nouvelle variété appelée canola.

1979 - Création de l’Office de transport du grain pour administrer le parc de wagons-trémies.

Années 80 - Grâce à des subventions à l’exportation, l’Europe devient un grand rival sur le marché mondial des céréales.

- Mise au point d’une variété de canola qui résiste aux herbicides.

1983 - La Loi sur le transport du grain de l’Ouest (LTGO) est adoptée et remplace la Convention du Nid-de-Corbeau qui maintenait les tarifs ferroviaires au niveau du siècle dernier.

1985 - Le marché européen devenant moins attrayant, les exportateurs canadiens de céréales se tournent vers l’Asie, ce qui entraîne une baisse du trafic des céréales à Thunder Bay; le trafic passe de son niveau historique (de 70 à 80 p. 100) à 40 p. 100.

- La résistance des chemins de fer à remplacer les vieux wagons couverts et la congestion du réseau de transport du grain forcent le gouvernement fédéral, ainsi que les gouvernements de l’Alberta et de la Saskatchewan, à acheter de nouveaux wagons-trémies en acier.

- La Food and Drug Administration des États-Unis déclare l’huile de canola « Generally Recognized as Safe » (GRAS), lui assurant ainsi un marché florissant.

1989 - L’avoine, qui compte pour moins d’un demi pour cent des opérations de la CCB, est exclue de sa responsabilité.

- L’Accord commercial Canada-États-Unis (ACCEU) est signé par les deux pays qui conviennent d’éliminer en dix ans toute barrière tarifaire et douanière. Pour le blé et l’orge, on s’entend toutefois pour éliminer les barrières douanières lorsque les niveaux des subventions seront les mêmes dans les deux pays. Des certificats d’utilisation finale sont émis pour éviter la confusion entre les grains canadiens et américains. L’ACCEU met aussi fin à la politique du double prix du blé et élimine la subvention versée en vertu de la LTGO pour le grain expédié aux États-Unis, via Vancouver.

- Début de l’examen de la politique agroalimentaire fédérale-provinciale sur la compétitivité de l’industrie.

1990 - La CCB met sur pied son Comité d’examen, qui recommande des modifications importantes visant à restructurer la CCB pour qu’elle ressemble davantage aux autres organismes commerciaux internationaux. Toutefois, le Comité conclut qu’un système mixte de commercialisation et une mise en commun des prix sont incompatibles car la CCB n’aurait pas un volume suffisant à gérer lorsque les prix des grains sont élevés.

1991 - Le Canada met sur pied deux nouvelles générations de filet de sécurité du revenu agricole, le Régime d’assurance-revenu brut (RARB) et le Compte de stabilisation du revenu net (CSRN), pour faire contrepoids aux subventions massives sur le marché mondial.

1992 - L’examen de la réglementation d’Agriculture Canada révèle qu’il faut augmenter les frais d’utilisation et diminuer la réglementation.

- Une table ronde sur l’orge examine les avantages et les inconvénients d’un marché continental de l’orge.

- Les ventes de céréales, surtout celles de blé dur, aux États-Unis. causent un différend majeur entre les deux pays.

- L’United Grain Growers, une coopérative jusqu’alors propriété des agriculteurs, devient une société publique.

1993 - Pendant une courte période, du 1er août au 10 septembre, le marché nord-américain de l’orge est actif. Les exportations d’orge redeviennent la seule responsabilité de la CCB lorsqu’un tribunal déclare qu’un marché continental de l’orge est illégal en vertu de la Loi sur la Commission canadienne du blé.

- L’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA) est signé entre le Canada, les États-Unis et le Mexique.

- Un comité Canada-É.-U., établi en vertu de l’ACCEU, recommande une vérification des exportations de blé dur canadien vers les États-Unis.

- Les subventions en vertu de la LTGO sont réduites de 15 p. 100.

1994 - Conclusion de l’Uruguay Round dans le cadre des accords du GATT. Toutes les parties contractantes conviennent de réduire leurs subventions à l’exportation de 21 p. 100 en volume et de 36 p. 100 en chiffre d’affaires, et de réduire leur aide intérieure de 20 p. 100 en six ans, à compter de 1995.

- Le 10 décembre, le Canada et les États-Unis signent un accord limitant les exportations de blé canadien (blé dur et autres variétés) vers les États-Unis à 1,5 million de tonnes pendant un an. L’Accord crée aussi une Commission mixte Canada-États-Unis sur les grains (commission d’experts) chargée d’examiner les systèmes de commercialisation et d’établissement des prix du grain dans les deux pays et de faire des recommandations pour diminuer les obstacles au commerce.

- L’idée d’un système mixte de commercialisation prend forme.

1995 - Pour se conformer aux exigences du GATT, le gouvernement fédéral abroge la LTGO, mais indemnise les producteurs céréaliers en leur versant un paiement en capital ex gratia de 1,6 milliard de dollars.

- Le ministre fédéral de l’Agriculture crée le Comité de commercialisation du grain de l’Ouest (CCGO) pour examiner la question complexe de la commercialisation du grain au Canada.

- Un groupe d’agriculteurs dissidents appelé « Farmers for Justice » traverse la frontière américaine avec des livraisons de grain sans détenir de permis d’exportation de la CCB.

1996 - Après 15 assemblées publiques locales, 12 jours d’audiences publiques dans les Prairies, six grands projets de recherche et l’examen de 147 mémoires, le Comité de commercialisation du grain de l’Ouest publie son rapport le 9 juillet.

- La coopérative agricole Saskatchewan Wheat Pool devient une société publique.

- Même s’il n’est toujours pas en vigueur, le « système mixte de commercialisation » entre dans le vocabulaire de l’industrie céréalière.

- Le 3 décembre 1997, le gouvernement fédéral présente le projet de loi C-72, Loi modifiant la Loi sur la Commission canadienne du blé et d’autres lois en conséquences (voir LS-281F).

1997 - En février, l’Alberta Wheat Pool et les Manitoba Pool Elevators échouent dans leur tentative pour prendre le contrôle non sollicité de l’UGG.

- Le 25 mars, les résultats du vote des producteurs au sujet de la commercialisation de l’orge des Prairies sont divulgués : 37,1 p. 100 des producteurs sont en faveur d’un marché libre et 62,9 p. 100 sont en faveur d’un système de commercialisation à comptoir unique.

- Le 16 avril, le Comité permanent de l’agriculture et de l’agroalimentaire de la Chambre des communes renvoie le projet de loi C-72 au Parlement avec des amendements, notamment pour demander qu’une majorité de dix administrateurs soit élue au conseil par les producteurs et que le conseil soit chargé de désigner un administrateur comme président. Comme le Parlement est dissous par suite du déclenchement des élections du 2 juin, il n’a pas le temps d’examiner le projet de loi C-72 plus à fond.

- Le 25 septembre, le projet de loi C-4, Loi modifiant la Loi sur la Commission canadienne du blé et d’autres lois en conséquence, franchit l’étape de la première lecture à la Chambre des communes.

- Le 7 novembre, le Comité permanent de l’agriculture et de l’agroalimentaire de la Chambre des communes fait rapport du projet de loi à la Chambre.

1998 - En mars et en avril, le Comité sénatorial permanent de l’agriculture et des forêts tient des audiences dans les Prairies.

- Le 14 mai, le Comité sénatorial permanent dépose son rapport au Sénat; le rapport renferme trois amendements d’importance au projet de loi C-4.

- Le 11 juin, le projet de loi reçoit la sanction royale.