BP-209F
LA PROTECTION ACCORDÉE
PAR LA
Rédaction : TABLE
DES MATIÈRES PROTECTION EN VERTU DES LOIS FÉDÉRALES AMÉRICAINES A. Exemples de dispositions légales spécifiques interdisant les représailles B. Civil Service Reform Act of 1978 EXEMPLES DE MESURES LÉGISLATIVES AUX ÉTATS-UNIS LA PROTECTION
ACCORDÉE PAR LA Depuis une vingtaine dannées, on réclame avec de plus en plus de force aux États-Unis une protection légale pour les employés qui agissent dans lintérêt général en rendant publique la conduite de leurs employeurs lorsque celle-ci viole la loi ou les règlements existants, ou est contraire dune autre façon à lintérêt public. Un certain nombre de lois ont été adoptées au niveau fédéral et dans divers États afin dencourager les employés à dénoncer ce type de comportement. Certaines lois offrent une protection générale contre les représailles aux employés qui font ces révélations, tandis que dautres lois, plus spécifiques, protègent les employés qui exercent les droits particuliers quelles confèrent. Le présent document ne porte que sur la protection légale accordée aux employés de la Fonction publique américaine qui dénoncent les méfaits commis par lemployeur à léchelon fédéral et dans les États de la Californie, du Connecticut, du New Jersey et de New York. PROTECTION EN VERTU DES LOIS FÉDÉRALES AMÉRICAINES A. Exemples de dispositions légales spécifiques interdisant les représailles Un certain nombre de lois fédérales américaines qui confèrent des droits aux employés et leur imposent des obligations, les protègent contre les congédiements ou les mesures disciplinaires lorsque ces employés dénoncent, dans le cadre de lexercice de ces droits ou de lacquittement de ces obligations, des méfaits dont leur employeur est lauteur. Ces dispositions de protection visent les employés des secteurs public et privé. Ces dispositions se retrouvent surtout dans les lois fédérales régissant lemploi. Elles interdisent habituellement la prise de mesures de représailles contre les employés qui se plaignent à un organisme public désigné parce que leur employeur a violé leurs droits légaux (en ce qui touche par exemple au maintien dun milieu de travail sécuritaire ou au paiement du salaire minimum), ou encore contre les employés qui réclament une prestation légale (comme les indemnités relatives aux accidents du travail). À titre dexemples, mentionnons les dispositions relatives aux dénonciateurs contenues dans les lois suivantes : Occupational Safety and Health Act(1) (loi sur lhygiène et la sécurité au travail), Fair Labour Standards Act(2) (loi sur léquité en matière demploi) et Age Discrimination in Employment Act(3) (loi sur la discrimination fondée sur lâge dans le domaine de lemploi). En général, ces dispositions de protection prévoient que lemployé qui a été victime de mesures de représailles retrouvera son emploi et sera compensé pour les pertes de salaire et dancienneté. Certaines de ces dispositions prévoient aussi limposition de sanctions civiles, notamment lobligation dassumer les frais légaux de lemployé et, sil y a lieu, le versement de dommages-intérêts exemplaires. Un certain nombre dautres lois fédérales spécifiques comportent aussi des dispositions de protection. Par exemple, on les retrouve habituellement dans les lois sur lenvironnement comme la Toxic Substances Control Act(4) (loi sur les substances toxiques), la Water Pollution Control Act(5) (loi sur la pollution de leau), la Clean Air Act(6) (loi sur la pollution atmosphérique) et elles visent à protéger les employés des secteurs public et privé qui dévoilent des infractions possibles à ces lois sur lenvironnement. Les dispositions pertinentes de ces lois sont pratiquement toutes identiques et prévoient la tenue dune enquête administrative et daudiences sous la responsabilité du ministère américain du Travail. Les réparations peuvent comprendre la réintégration de lemployé visé, un salaire rétroactif, des dommages-intérêts compensatoires, et les frais davocat. Certaines de ces lois prévoient aussi le versement de dommages-intérêts exemplaires. B. Civil Service Reform Act of 1978 Bien que les dispositions légales susmentionnées offrent une certaine protection aux dénonciateurs des secteurs public et privé américains, cette protection se limite habituellement au dévoilement de renseignements concernant des cas précis de violation dans les domaines particuliers visés par les lois, par exemple les normes du travail, les relations de travail, la santé et la sécurité au travail, lindemnisation des accidents du travail et les questions environnementales. Les employés du secteur public fédéral qui ont dénoncé ou qui désirent dénoncer des fautes de ladministration sont bien mieux protégés par les dispositions de la Civil Service Reform Act of 1978(7) (loi de 1978 sur la réforme de la Fonction publique), ci-après appelée la CSRA. En vertu de la CSRA, un fonctionnaire fédéral qui croit être victime de mesures de représailles parce quil a dénoncé des fautes graves de ses employeurs peut chercher à obtenir réparation de différentes manières. Lorsque ces mesures de représailles ont été importantes, par exemple quand lemployé a été congédié ou rétrogradé, celui-ci peut tout dabord interjeter directement appel auprès du Merit Systems Protection Board (commission de protection du régime du mérite) qui a été créé par cette loi en alléguant « quune mesure de personnel interdite » a été prise en représailles pour sa dénonciation dun méfait(8). Ensuite, lemployé soumis à une convention collective peut avoir le droit dinvoquer la CSRA pour se défendre contre des mesures disciplinaires prises à son endroit dans le cadre du processus de règlement des griefs négociés(9). Enfin, lemployé peut aussi déposer une plainte auprès de lOffice of Special Counsel (OSC) (bureau du conseiller spécial) qui est aussi créé par la CSRA et qui a le pouvoir dinstruire la plainte et de prendre les mesures correctrices voulues(10). En plus daccorder une protection rétroactive aux employés qui ont fait lobjet de mesures de représailles, la CSRA crée aussi un mécanisme permettant aux éventuels dénonciateurs de révéler ces renseignements à lOSC dune manière anonyme et de sassurer ainsi que cette information est portée à lattention des autorités compétentes. Cette procédure sadresse aux personnes qui pourraient autrement hésiter à dévoiler des renseignements par crainte de représailles. Il faut souligner que la CSRA naccorde pas une protection à tous les fonctionnaires fédéraux. En effet, cette loi ne vise pas les postes suivants :
De plus, cette loi ne vise pas :
La Loi interdit la prise de toute mesure de représailles à lendroit dun employé qui a dénoncé des renseignements parce quil avait de bonnes raisons de croire quil était en présence :
Par « mesure de représailles », on entend toute forme de « mesure de gestion du personnel », laquelle est définie en des termes vagues dans la Loi et inclut des choses comme les congédiements, les évaluations du rendement, des décisions concernant les prestations et les primes, et « tout autre changement important dans les fonctions, responsabilités ou conditions de travail »(14). En vertu de cette disposition, les dénonciateurs sont protégés indépendamment de la personne à laquelle les renseignements sont révélés, sauf dans certains cas spécifiés. La Loi permet à un employé de divulguer publiquement une faute pourvu que « cette dénonciation ne soit pas interdite de façon précise par la loi » ou « quun décret de lExécutif ne précise pas quil faille garder ces renseignements secrets dans lintérêt de la sécurité nationale ou pour la conduite des affaires étrangères »(15). La Loi permet que les méfaits dont le gouvernement est lauteur et qui tombent dans lune ou lautre de ces catégories confidentielles soient révélées à lOSC, à linspecteur général dun organisme (« agency »)(16), ou à un autre employé désigné par le responsable de lorganisme chargé de recevoir ces révélations(17). À la suite de ladoption dimportantes modifications à la CSRA, en 1989, lOSC est devenu un organisme indépendant du MSPB (commission de protection du régime du mérite) dont il constituait auparavant une composante indépendante. Ses trois principales responsabilités demeurent toutefois :
Les cas de dénonciation de méfaits ne constituent quune petite partie des questions qui sont soumises au bureau du conseiller spécial. La CSRA oblige le conseiller spécial à ne pas révéler le nom dun fonctionnaire fédéral qui dénonce un méfait, à moins que lemployé consente à dévoiler son identité ou « à moins que le dévoilement de lidentité du dénonciateur ne soit nécessaire en raison de la menace dun danger pour la santé ou la sécurité publiques, ou de limminence dune infraction criminelle »(19). Avant les modifications de 1989, la Loi prévoyait que lidentité du dénonciateur ne pouvait être révélée sans son consentement à moins que le conseiller spécial juge que le dévoilement de son identité était « nécessaire pour lui permettre de remplir ses fonctions ». On a apparemment jugé que le maintien de cette disposition aurait pu gravement miner les efforts déployés afin dencourager les employés à divulguer les méfaits. Il serait irréaliste de penser que des employés fourniront volontairement des renseignements sils risquent de voir leurs noms être dévoilés et de faire lobjet de mesures de représailles. Après avoir reçu ce type de renseignements dun employé fédéral, le conseiller spécial doit déterminer sil y a de bonnes chances que cette information permette de dénoncer une infraction à une loi, à une règle ou à un règlement, un gaspillage éhonté dargent, un abus de pouvoir, ou un danger grave et précis pour la santé et la sécurité publiques. Sil juge que cest le cas, ces renseignements doivent être rapidement transmis au responsable de lorganisme visé, qui doit mener une enquête à ce sujet et présenter un rapport écrit concernant ce prétendu méfait dans un délai prescrit(20). Le rapport écrit doit être passé en revue et signé par le responsable de lorganisme concerné, et doit comprendre les renseignements suivants :
Lorganisme nest toutefois pas autorisé à dévoiler des renseignements dont la dénonciation est interdite de façon précise par « toute autre disposition dune loi » ou quun décret de lExécutif ordonne précisément de garder ces renseignements secrets dans lintérêt de la sécurité nationale ou pour la conduite des affaires étrangères(22). Le rapport de lorganisme doit être transmis au conseiller spécial, qui doit à son tour en faire tenir copie au dénonciateur-plaignant, à moins quil ne contienne une preuve dune infraction criminelle qui a été envoyé au procureur général(23). Le plaignant peut aussi présenter au conseiller spécial ses commentaires sur le rapport de lorganisme à lintérieur dun délai prescrit(24). Le conseiller spécial doit étudier le rapport de lorganisme et déterminer si les conclusions du responsable de lorganisme semblent raisonnables et si le rapport contient les renseignements requis susmentionnés(25). Le conseiller spécial doit ensuite transmettre le rapport, tous les commentaires formulés par le plaignant et tous les commentaires ou recommandations pertinents du conseiller spécial au Président et aux comités du Congrès dont relève lorganisme visé(26). Si le responsable de lorganisme ne présente pas un rapport dans le délai prescrit, le conseiller spécial doit alors transmettre au Président et aux comités du Congrès dont relève lorganisme visé, les renseignements envoyés au responsable de lorganisme et joindre une déclaration indiquant que le responsable de lorganisme na pas présenté le rapport requis(27). Le conseiller spécial doit tenir une liste des questions autres que criminelles qui ont été soumises aux responsables dorganismes et des rapports présentés par ces derniers, de même que permettre au public davoir accès à cette liste(28). Il doit aussi sassurer que cette liste publique ne contient pas de renseignements dont la publication est interdite par la loi ou par un décret de lExécutif(29). Lorsque le conseiller spécial détermine quil y a de bonnes raisons de croire que des représailles interdites ont été prises ou sont sur le point de lêtre et que cette situation nécessite des mesures correctrices, il doit le signaler au MSPB (commission de protection du régime du mérite), à lorganisme concerné et à lOffice of Personnel Management (bureau de la gestion du personnel) et leur faire part de ses conclusions ou recommandations. Il peut aussi en informer le Président et lui transmettre ses conclusions et recommandations. Dans son rapport, le conseiller spécial peut inclure les mesures correctrices recommandées(30). Si lorganisme concerné na pas pris les mesures correctrices voulues après une période de temps raisonnable, le conseiller spécial peut demander au MSPB de sen charger(31). Les modifications de 1989 facilitent la tâche aux dénonciateurs dans la Fonction publique fédérale américaine (ou au conseiller spécial agissant en leur nom) lorsque vient le temps de prouver que des mesures de représailles ont été prises à lendroit dun dénonciateur. Ainsi, la loi diminue le fardeau de la preuve pour les dénonciateurs dans la Fonction publique fédérale tout en laugmentant pour les organismes fédéraux qui doivent défendre leurs décisions en matière de gestion du personnel. Le fonctionnaire fédéral doit démontrer par des preuves prépondérantes que la dénonciation du méfait a constitué un facteur qui a contribué à la prise de mesures de représailles à son endroit(32). Cette exigence vise précisément à écarter la jurisprudence qui exigeait quun dénonciateur cherchant à obtenir réparation prouve que son geste avait constitué un facteur « important, incitatif, appréciable ou prédominant » dans la décision de son employeur. Si le dénonciateur prouve que le dévoilement du méfait a constitué un facteur qui a contribué à la prise de ces mesures de représailles, lorganisme devra démontrer par des « preuves claires et convaincantes » que les mêmes mesures auraient été prises si le méfait navait pas été révélé(33). La notion de « preuves claires et convaincantes » constitue une plus grande exigence que la notion de « preuves prépondérantes » qui a déjà été utilisée et qui sapplique dans la plupart des causes civiles soumises aux tribunaux américains. EXEMPLES DE MESURES LÉGISLATIVES AUX ÉTATS-UNIS À léchelon des États, tout comme à léchelon fédéral, un certain nombre de lois spécifiques, principalement celles touchant à lemploi ou à lenvironnement, protègent les employés qui y sont assujettis et qui se plaignent à une autorité publique de manquements aux obligations légales de leurs employeurs. En outre, au moins 35 États ont aussi adopté des mesures plus vastes conçues pour protéger les employés du secteur public en général; certains de ces textes législatifs protègent également les employés du secteur privé(34). Les dispositions législatives qui protègent les dénonciateurs dans le secteur public dans les États de la Californie, du Connecticut, du New Jersey et de New York sont étudiées ci-dessous à titre dexemples. En Californie, les employés de lÉtat qui signalent des activités gouvernementales répréhensibles sont protégés contre les représailles de leurs supérieurs par les dispositions de la California Whistleblowing Protection Act (loi sur la protection des dénonciateurs)(35) Cette loi énonce ce qui suit :
Pour lapplication de la loi, les définitions suivantes sappliquent :
Dans larticle 11000 susmentionné, « organisme public » désigne de façon générale les éléments suivants : bureau dÉtat, fonctionnaire, département, division, service, conseil et commission. En vertu dune disposition de protection contre les représailles prévue dans cette loi,
Le vérificateur de lÉtat applique la loi, mène des enquêtes et fait rapport sur les activités gouvernementales répréhensibles(39). Lorsquil est saisi dun cas précis dactivité gouvernementale répréhensible exercée par un employé ou par un organisme public, le vérificateur de lÉtat peut mener une enquête. Lidentité de la personne dont provient linformation qui donne lieu à la vérification ne doit être communiquée à quiconque sans le consentement écrit de celle-ci, à moins que ce ne soit à un organisme dapplication de la loi dans le cadre dune enquête criminelle(40). Au cours dune vérification de contrôle, le vérificateur de lÉtat peut demander le concours dun département, dun organisme public ou dun employé. Il est interdit de divulguer ou de communiquer à quiconque sans le consentement du vérificateur de lÉtat tout renseignement quun département, organisme ou employé obtient du vérificateur de lÉtat par suite dune telle demande ou au cours dune enquête ultérieure(41). Si le vérificateur de lÉtat juge quil y a lieu de croire quun employé ou un organisme public sest livré à une activité gouvernementale répréhensible, il doit faire état de la nature et des particularités de cette activité au chef de lorganisme employeur ou à la personne habilitée à faire des nominations. Le cas échéant, le vérificateur de lÉtat doit aviser le procureur général, les comités dorientation et toute autre autorité quà son avis il convient dinformer(42). Le vérificateur de lÉtat ne possède pas de pouvoirs dapplication. Lorsquil présente un rapport dactivité répréhensible présumée au chef de lorganisme employeur ou à la personne habilitée à faire des nominations, celui-ci ou celle-ci doit rendre compte au vérificateur de lÉtat de toute mesure prise pour donner suite au rapport. Le premier compte rendu doit être présenté au plus tard 30 jours après la présentation du rapport du vérificateur de lÉtat, et les autres, tous les mois par la suite, jusquà ce que la situation ait été corrigée(43). Toutes les vérifications de contrôle doivent être confidentielles, mais le vérificateur de lÉtat peut néanmoins publier les rapports et les conclusions quil juge nécessaires pour servir les intérêts de lÉtat(44). Les dispositions ci-dessus ne limitent pas le pouvoir denquêter sur des questions de toute nature dont sont investis le procureur général et dautres départements ou organismes publics(45). La Loi prévoit en outre quun employé de lÉtat ou un candidat à un tel poste qui dépose une plainte écrite contre son surveillant, contre son gestionnaire ou contre la personne habilitée à faire des nominations, dans laquelle il prétend avoir fait lobjet de représailles, de menaces, de mesures de coercition ou dautres actes irréguliers, effectifs ou présumés, qui sont interdits par la loi, peut également déposer devant le State Personnel Board (conseil du personnel de lÉtat) copie de sa plainte, à laquelle il aura joint une déclaration assermentée attestant que les motifs de plainte sont véridiques ou quil les considère comme tels, sous peine de parjure. La plainte, si elle est déposée devant le conseil, doit lêtre dans les 12 mois suivant le moment où a été posé le plus récent acte constituant les représailles présumées(46). Une personne qui use délibérément de représailles, profère des menaces ou exerce des mesures de coercition ou toute autre action à lendroit dun employé de lÉtat ou dun candidat à un tel poste parce quil a fait une divulgation protégée, est passible dune amende maximale de 10 000 $ et dune peine dau plus une année dans la prison du comté. Tout fonctionnaire de lÉtat qui se comporte de la sorte doit être puni conformément au droit interne(47). En plus de toutes les sanctions indiquées, cette personne sexpose à des poursuites en dommages-intérêts intentées contre elle par la partie lésée. La cour peut accorder des dommages-intérêts pour préjudice moral, sil est démontré que la partie contrevenante a agi avec lintention de nuire. Lorsquil a été établi quil y a responsabilité juridique, la partie lésée a en outre droit au remboursement dhonoraires davocat raisonnables conformément à ce que prévoit la loi. Elle ne peut cependant intenter aucune poursuite en dommages-intérêts si elle na pas dabord déposé une plainte devant le conseil du personnel de lÉtat (comme cela a été mentionné plus haut) et si le conseil na rendu aucune décision dans le cadre dune audience tenue en application de larticle 19683(48).
Dans toute action civile ou procédure administrative, une fois quil a été établi par prépondérance de la preuve quune activité protégée par la loi susmentionnée a entraîné des représailles contre un ancien employé, un employé actuel ou un employé éventuel, il incombe au superviseur, au gestionnaire ou à lautorité de nomination de démontrer au moyen de preuves claires et convaincantes que la mesure reprochée aurait de toute façon été prise pour des raisons légitimes et indépendantes même si lemployé en question navait pas fait une « divulgation protégée ». Si le superviseur, le gestionnaire ou lautorité de nomination ne fournit pas les preuves en question, lemployé jouit dune défense affirmative complète dans toute action contre lui par suite dun examen administratif, dune mise en cause ou dune décision où les représailles se sont avérées être un facteur contributif(50). La Loi dispose quaucune de ses dispositions ne doit être interprétée comme diminuant les droits, privilèges ou recours de tout employé en vertu de toute autre loi fédérale ou dÉtat, ou de tout contrat de travail ou convention collective(51). Si le conseil du personnel de lÉtat estime quil y a lieu de croire que linfraction présumée a été commise ou sil découvre que la disposition de protection contre les représailles a effectivement été enfreinte, il doit transmettre copie du rapport denquête au vérificateur de lÉtat. Tous les documents de travail se rattachant au rapport denquête requis par subpeona dans une poursuite intentée au civil en vertu de la disposition pertinente de la loi doivent être fournis(52). La Loi contient également des dispositions distinctes protégeant les employés de lUniversité de Californie et de lUniversité de lÉtat de Californie qui rapportent des « divulgations protégées » en vertu de la Loi à des agents universitaires désignés(53). Au Connecticut, une disposition de la loi concernant les organismes publics prescrit que
On y précise en outre que les vérificateurs des comptes publics doivent faire enquête et présenter leurs conclusions et recommandations au procureur général, qui doit ensuite ouvrir les enquêtes quil juge appropriées; il est secondé par les vérificateurs. Le procureur général a le pouvoir de convoquer des témoins, dexiger que soient présentés tous les livres et autres documents pertinents et de faire prêter serment aux témoins. Il doit normalement présenter ses conclusions au gouverneur ou, dans le cas dactivités criminelles, au procureur en chef de lÉtat. Il est interdit aux vérificateurs des comptes publics et au procureur général de divulguer lidentité dune personne qui leur fait des révélations, sans le consentement de cette personne, à moins quils arrivent à la conclusion que sa dénonciation sera inévitable pendant le cours de lenquête(55). La disposition pertinente prévoit enfin quaucun fonctionnaire ou employé de lÉtat, aucun fonctionnaire ou employé dun organisme parapublic, aucun cadre ou employé dun entrepreneur important de lÉtat ni aucune personne habilitée à faire des nominations ne doit prendre ou menacer de prendre quelque mesure de représailles que ce soit à légard dun employé de lÉtat, dun organisme parapublic ou dun entrepreneur important de lÉtat qui a fait des révélations aux vérificateurs des comptes publics ou au procureur général. Un employé qui prétend quune telle mesure a été prise ou quon a menacé de la prendre peut, dans les 30 jours suivant le moment où il a pris connaissance de lincident, loger un appel devant la commission de révision des employés ou, sil est assujetti à une convention collective, appliquer la marche à suivre qui y est prescrite. Un employé dun entrepreneur important de lÉtat qui prétend quune telle mesure a été prise ou quon a menacé de la prendre peut, après avoir épuisé tous les recours administratifs à sa disposition, intenter une action civile conformément à lalinéa 31-51m(c)(56). Sil savère quun employé a porté des accusations calomnieuses, sciemment et avec lintention de nuire, en vertu de la disposition qui précède, celui-ci est passible de sanctions disciplinaires pouvant aller jusquau renvoi, selon ce que décidera la personne habilitée à faire des nominations dont il relève. Dans le cas dun organisme public ou parapublic, pareille mesure peut faire lobjet dun appel devant la commission de révision des employés ou, si lemployé est assujetti à une convention collective, il peut appliquer la marche à suivre qui y est prescrite(57). Au plus tard le 1er septembre de chaque année, les vérificateurs des comptes publics doivent soumettre au greffier de chaque chambre de lAssemblée générale un rapport indiquant le nombre de cas où des faits et renseignements leur ont été communiqués conformément à la disposition susmentionnée au cours de lexercice financier précédent de lÉtat, et le traitement accordé à chacun(58). Chaque contrat entre un organisme public ou parapublic et un entrepreneur important de lÉtat doit pourvoir aux cas où un cadre, un employé ou une autorité de nomination de cet entrepreneur prendrait des mesures de représailles à légard dun employé quelconque de lentrepreneur qui a fait des révélations aux vérificateurs des comptes publics ou au procureur général en vertu de la disposition en question. Lentrepreneur est passible dune sanction civile dau plus 5 000 $ pour chaque infraction, jusquà un maximum de 20 p. 100 de la valeur du contrat. Chaque délit est considéré comme une infraction distincte, et chaque journée civile pendant laquelle il a lieu correspond à une infraction distincte. Le dirigeant de lorganisme public ou parapublic peut demander au procureur général dintenter une action civile en cour supérieure du district judiciaire de Hartford afin de concrétiser limposition et le recouvrement de ladite sanction civile(59). Chaque entrepreneur important de lÉtat doit afficher un avis des dispositions énoncées ci-haut visant les entrepreneurs importants de lÉtat dans un endroit bien en vue où les employés pourront le consulter facilement(60). Dans les dispositions énoncées ci-haut, « contrat important de lÉtat » désigne un contrat de 5 000 000 $ ou plus entre une entité et un organisme public ou parapublic, sauf un contrat pour la construction, la réfection ou la rénovation dun immeuble ou dun ouvrage public. Un « entrepreneur important de lÉtat » désigne une entité qui a conclu un contrat important avec un organisme public ou parapublic(61). Aux fins des dispositions énoncées ci-haut, lexpression « fonctionnaire ou employé de lÉtat » définie comme suit à larticle 4-141 :
De même, pour lapplication des dispositions susmentionnées, lexpression « organisme parapublic » est définie comme suit à larticle 1-121 :
Les travailleurs des secteurs public et privé sont protégés par la disposition suivante de la loi du travail du Connecticut :
Le terme « personne » désigne un ou plusieurs particuliers ainsi que les sociétés en nom collectif, les associations, les corporations, les trusts commerciaux, les représentants légaux et les groupes constitués(63). Par « employeur », on entend une personne, y compris lÉtat et toute subdivision politique de celui-ci, qui fait des affaires et qui a des employés(64). Par « employé », on entend une personne qui travaille pour en employeur dans une activité commerciale de ce dernier(65). Enfin, on donne à lexpression « organisme public » le sens suivant :
À larticle 1-200, on définit comme suit lexpression « organisme public » telle quelle est employée plus haut :
Daprès une autre disposition de la loi du travail du Connecticut, un employé qui est renvoyé, réprimandé ou autrement puni par son employeur, en contravention de la disposition de protection contre les représailles citée plus haut, peut, après avoir épuisé tous les recours administratifs prévus, intenter une action au civil, dans les délais prescrits, afin de réintégrer ses fonctions et dobtenir le paiement du salaire et des avantages sociaux perdus à cause cette infraction. Cette action sera intentée devant la cour de juridiction supérieure du district judiciaire où linfraction a présumément été commise ou de celle où se trouve le bureau central de lemployeur(67). Sil savère quun employé a sciemment fait une fausse déclaration, celui-ci sexpose à se voir imposer par son employeur des sanctions disciplinaires pouvant aller jusquau renvoi(68). La disposition qui précède ne doit pas être interprétée comme une disposition qui réduit ou entrave les droits qua une personne en vertu dune convention collective(69). Au New Jersey, les employés des secteurs tant privé que public qui vendent la mèche sont protégés contre les représailles par les dispositions de la Conscientious Employee Protection Act (loi sur la protection des employés consciencieux)(70). Suivant la disposition pertinente,
Pour lapplication de cette loi, les définitions suivantes ont été adoptées :
Cette loi porte en outre que la protection contre les mesures de représailles pour les révélations faites à un organe public nest pas applicable si lemployé na pas dabord porté lactivité, la politique ou la pratique suspecte à lattention dun surveillant, par écrit, et accordé à lemployeur un délai raisonnable pour corriger la situation. En vertu de la Loi, la nécessité davertir le surveillant tombe en cas durgence, si lemployé est raisonnablement certain quun ou plusieurs surveillants sont au courant de lactivité, de la politique ou de la pratique en question ou sil a des motifs raisonnables de craindre des représailles physiques par suite de telles révélations(73). Si lune des dispositions de la loi est enfreinte, un employé ou ancien employé qui sestime lésé peut intenter, dans lannée qui suit, des poursuites au civil devant le tribunal compétent. Sur demande dune quelconque partie, un procès devant jury doit avoir lieu pour déterminer la validité de toute revendication en vertu de la loi précisée dans la poursuite. Tous les recours disponibles pour actions délictuelles en common law peuvent être invoqués par les plaignants et sajoutent à tout redressement légal ou équitable prévu par la loi susmentionnée ou par toute autre loi. Le tribunal peut aussi ordonner :
La cour peut accorder des honoraires davocat et des frais de justice raisonnables à lemployeur, sil se révèle que les poursuites intentées par un employé en vertu de la loi sont sans fondement de droit ou de fait(75). Une autre disposition prescrit que lemployeur affiche à des endroits bien en vue la description des protections et obligatoires des employés en vertu de la Loi et quil utilise tout autre moyen approprié pour tenir ses employés au courant. Chaque affiche doit porter le nom de la (des) personne(s) que lemployeur a désignée(s) pour recevoir les avis écrits prévus par la Loi(76). Enfin, la Loi dispose quaucune disposition de celle-ci ne doit être réputée restreindre les droits, privilèges ou recours dont jouit lemployé en vertu dune loi ou dun règlement fédéral ou de lÉtat, dune convention collective ou dun contrat de travail, sauf que le fait dintenter des poursuites en conformité de la Loi doit être assimilé à une renonciation aux droits et recours prévus dans tout contrat, accord ou règlement, dans toute convention collective, loi de lÉtat ou règle ou dans la common law(77). Dans lÉtat de New York, la disposition législative concernant les dénonciateurs dans le secteur public, dans son alinéa a), porte quun
Daprès lalinéa b) de la même disposition, lemployé doit, avant de faire des révélations en application de lalinéa a), sêtre efforcé dinformer la personne habilitée à faire des nominations et lui avoir donné le temps dappliquer les mesures qui simposent, à moins que la situation présente un danger grave et imminent pour la santé ou la sécurité du public. Lemployé qui invoque lalinéa b) est réputé avoir informé un organisme gouvernemental conformément à lalinéa a). Voici la définition des termes et expressions utilisés dans la disposition ci-dessus :
Un employé qui fait lobjet dun renvoi ou dune autre sanction disciplinaire en application dune décision arbitrale définitive et exécutoire ou dune autre procédure disciplinaire prévue dans une convention collective ou dans une loi locale ou loi de lÉtat de New York peut plaider devant larbitre désigné la conviction raisonnable que la mesure disciplinaire ne lui aurait pas été imposée sil navait pas fait de révélations. Le bien-fondé de cet argument doit être établi dans la décision rendue par larbitre ou par la personne chargée de tenir audience. Si lon conclut que la mesure disciplinaire a été imposée seulement parce que lemployeur a enfreint la disposition de protection contre les représailles, larbitre ou le chargé daudience doit déclarer un non-lieu à légard de la procédure disciplinaire entamée ou le recommander. Le cas échéant, lemployé sera ensuite réintégré et touchera son arriéré de salaire ou, dans le cas dune procédure arbitrale, il pourra entamer dautres mesures prévues dans la convention collective(80). Lemployé dont la convention collective interdit à lemployeur duser de représailles sous forme de mesure du personnel et prévoit le recours à larbitrage pour imposer une décision définitive et exécutoire à légard des infractions présumées à ces dispositions peut plaider devant larbitre quil a des motifs raisonnables de croire quil naurait pas fait lobjet de pareille mesure sil navait pas fait de révélations. Si larbitre juge que lemployeur a pris la mesure de personnel en contravention de la disposition de protection contre les représailles, il peut prendre les mesures correctives autorisées par la convention collective(81). Si la disposition ci-dessus ne sapplique pas à lemployé, celui-ci peut entamer des poursuites devant une cour compétente en respectant les conditions énoncées(82). Enfin, la Loi dispose quaucune de ces dispositions ne doit ni porter atteinte aux droits dont jouit un employeur ou un employé du secteur public en vertu de toute loi, règle ou convention collective ou de tout règlement ni empêcher de prendre une mesure de personnel qui aurait été prise indépendamment des révélations faites(83). (1) 29 U.S.C.A., par. 660(c). (2) 29 U.S.C.A., art. 215-216. (3) 29 U.S.C.A., 623(d) et 631(a). (4) 15 U.S.C.A., art. 2622. (5) 33 U.S.C.A., art. 1367. (6) 42 U.S.C.A., art. 7622. (7) La Loi figure dans 5 U.S.C.A., art. 1201-1222, et 2302. Des parties du résumé de la loi qui suit sont fondées sur la discussion qui se trouve aux pages 235 à 242 du document suivant : Commission de réforme du droit de lOntario, Report on Political Activity, Public Comment and Disclosure by Crown Employees, 1987. (8) 5 U.S.C.A., art. 7701. Un tel appel peut aussi être interjeté pour dautres types de « mesures de personnel interdites » comme la discrimination fondée sur lâge, la race ou le sexe (alinéa 2302(b)1)). (9) La protection des dénonciateurs peut être garantie par contrat. De nombreuses conventions collectives régissant les employés de la Fonction publique fédérale incorporent par renvoi les mesures de protection prévues par la CSRA et les incluent donc ainsi dans la convention collective. Dautres conventions collectives reproduisent le texte précis de la disposition de protection contenue dans la CSRA (voir 5 U.S.C.A., alinéa 2302(b)8)). (10) 5 U.S.C.A., art. 1212. (11) 5 U.S.C.A., sous-alinéa 2302(a)2)(B). (12) 5 U.S.C.A., sous-alinéa 2302(a)2)(C). (13) 5 U.S.C.A., alinéa 2302(b)8). (14) 5 U.S.C.A., sous-alinéa 2302(a)2)A). (15) 5 U.S.C.C., sous-alinéa 2302(b)8)(A). (16) En vertu de lInspector General Act of 1978 (loi de 1978 sur linspecteur général), P.L. 95-492, 92 Stat. 1101 (1978) dans sa version modifiée, le Congrès a créé un mécanisme prévoyant létablissement dun poste « dinspecteur général » au sein de chaque organisme gouvernemental. Cette personne sera chargée de mener des enquêtes internes à la suite des plaintes et allégations faites par les employés de lorganisme en question. (17) 5 U.S.C.A., sous-alinéa 2302 (b)8)(B). (18) « Report of the Office of the Comptroller General », dans Hearings before the Subcommittee on Civil Service of the Committee on Post Office and Civil Service, Chambre des représentants, 1re session, 99e congrès (1985), série no 99-19, p. 30-31, cité dans : Commission de réforme du droit de lOntario, Report on Political Activity, Public Comment and Disclosure by Crown Employees, 1986, p. 238. (19) 5 U.S.C.A., par. 1213(h). (20) 5 U.S.C.A., alinéa 1213(c)1). (21) 5 U.S.C.A., par. 1213(d). (22) 5 U.S.C.A., par. 1213(i). (23) 5 U.S.C.A., alinéa 1213(e)1). (24) Ibid. (25) 5 U.S.C.A., alinéa 1213(e)2). (26) 5 U.S.C.A., alinéa 1213(e)3). (27) 5 U.S.C.A., alinéa 1213(e)4). (28) 5 U.S.C.A., par. 1219(a). (29) 5 U.S.C.A., par. 1219(b). (30) 5 U.S.C.A., sous-alinéa 1214(b)2)(B). (31) 5 U.S.C.A., sous-alinéa 1214(b)2)(C). (32) 5 U.S.C.A., alinéa 1221(e)1). (33) 5 U.S.C.A., alinéa 1221(e)2). (34) Pour de plus amples détails, voir par exemple : Daniel P. Westman, The Law of Retaliatory Discharge, Bureau of National Affairs Inc., Washington, 1991, chapitres 3 et 4. Les annexes 3 et 4 du livre résument les lois de lÉtat qui protègent les dénonciateurs dans les secteurs public et privé; Marcia Miceli et Janet P. Near, Blowing the Whistle, Lexington Books, 1992, tableau 6-2. (35) Wests Annotated California Codes (codification annotée de la Californie), Government Code, art. 8547-8547.12. (36) Ibid., art. 8547.1. (37) Ibid., art. 8547.2. (38) Ibid., art. 8547.3. (39) Ibid., art. 8547.4. (40) Ibid., art. 8547.5. (41) Ibid., art. 8547.6. (42) Ibid., par. 8547.7(a). (43) Ibid., par. 8547.7(b). (44) Ibid., par. 8547.7(c). (45) Ibid., par. 8547.7(d). (46) Ibid., par. 8547.8(a). (47) Ibid., par. 8547.8(b). (48) Ibid., par. 8547.8(c). (49) Ibid., par. 8547.8(d). (50) Ibid., par. 8547.8(e). (51) Ibid., par. 8547.8(f). (52) Ibid., art. 8547.9. (53) Ibid., art. 8547.10 - 8547.12. (54) Connecticut General Statutes Annotated (status annotés du Connecticut), West Publishing Co., alinéa 4-61dd a). (55) Ibid. (56) Ibid., alinéa 4-61dd b). (57) Ibid., alinéa 4-61dd c). (58) Ibid., alinéa 4-61dd d). (59) Ibid., alinéa 4-61dd e). (60) Ibid., alinéa 4-61dd f). (61) Ibid., alinéa 4-61dd g). (62) Ibid., alinéa 31-51m b). (63) Ibid., alinéa 31-51m a)(1). (64) Ibid., alinéa 31-51m a)(2). (65) Ibid., alinéa 31-51m a)(3). (66) Ibid., alinéa 31-51m a)(4). (67) Ibid., alinéa 31-51m c). (68) Ibid. (69) Ibid., alinéa 31-51m d). (70) New Jersey Statutes Annotated (status annotés du New Jersey), vol. 34, art. 34:19-1 à 43:19-8. (71) Ibid., art. 34:19-3. (72) Ibid., art. 34:19-2. (73) Ibid., art. 34:19-4. (74) Ibid., art. 34:19-6. (75) Ibid., art. 34:19-7. (76) Ibid., art. 34:19-7. (78) New York Consolidated Laws Service, Civil Service Law, alinéa 75-b(2)a). (79) Ibid., par. 75-b(1). (80) Ibid., alinéa 75-b(3)a). (81) Ibid., alinéa 75-b(3)b). (82) Ibid., alinéa 75-b(3)c). (83) Ibid., par. 75-b(4). |