Direction de la recherche parlementaire  


PRB 98-4F

INTRODUCTION : LE SMOG ET LA SANTÉ

Rédaction :
Christine Labelle
Division des sciences et de la technologie
Octobre 1998


C’est en 1952, à Londres, qu’on a observé pour la première fois une corrélation entre la pollution de l’air et ses effets sur la santé lorsque 4 000 personnes sont mortes de maladies respiratoires aggravées par un taux élevé de smog acide. Le terme smog, utilisé depuis une trentaine d’années pour décrire la pollution chimique atmosphérique, est une contraction des mots smoke et fog. Le smog se forme généralement au-dessus des centres urbains, où la concentration d’activités humaines comprend, entre autres, la combustion de carburants fossiles et le traitement des minerais. Il se compose principalement d’ozone troposphérique (résultat d’une réaction photochimique entre des composés organiques volatils et des oxydes d’azote) et de substances particulaires primaires (pollen et poussière) et secondaires (oxydes de soufre, ammoniac et composés organiques volatils). En règle générale, c’est l’ozone au niveau du sol que l’on mesure afin d’évaluer l’importance du smog en milieu urbain.

Au Canada, les quatre régions indiquées ci-après sont les principales zones où sévit la pollution atmosphérique, et une majorité des gens qui y vivent s’inquiètent de plus en plus des effets que cette pollution par les particules et l’ozone troposphérique ont sur leur santé.

Le couloir Windsor-Québec est la zone qui comprend la rive nord des lacs Érié et Ontario ainsi que les rives nord et sud du fleuve Saint-Laurent jusqu’à Québec. La pollution qui s’y concentre résulte des activités qui se déroulent dans la zone même et de celles qui ont lieu dans certaines régions (Ohio) et certaines villes (Cleveland, Détroit) des États-Unis. Windsor est la ville la plus affectée par le smog.

Le sud de l’Ontario, et plus précisément la région rurale du sud-ouest, est la région du Canada la plus affectée par la pollution. La pollution atmosphérique provenant des États-Unis est responsable de près de 50 p. 100 de l’ozone (le principal composé du smog) mesuré au sol dans cette zone.

La région de l’Atlantique sud comprend le sud du Nouveau Brunswick, le sud-ouest de la Nouvelle Écosse et la baie de Fundy. Quatre-vingt-dix pour cent des périodes de smog se produisent à Saint-Jean (N.B.). La pollution qui sévit dans cette région provient majoritairement de la côte est américaine.

La vallée inférieure du Fraser se trouve au sud de la Colombie-Britannique et englobe la ville de Vancouver. Environ 80 p. 100 de l’ozone au niveau du sol dans cette zone provient de sources locales et est particulièrement attribuable aux gaz d’échappement des automobiles.

Les effets de la pollution de l’air sur la santé sont de plus en plus étudiés par la communauté scientifique. Généralement, les études menées concernent soit l’ozone, soit les sulfates, soit les particules. Les résultats des études montrent de plus en plus qu’il n’existe pas de seuil minimal auquel l’humain serait insensible au smog et que la majorité de la population peut être affectée par ce type de pollution, à des degrés divers. Pour combattre ce phénomène, le gouvernement fédéral établit donc de plus en plus d’outils législatifs et techniques. Les diverses sections du présent document traitent de divers aspects du smog et d’effets de celui-ci sur la santé.
1-800-O-Canada
Mise à jour par la Direction générale des services de coordination des communications de
Travaux publics et Services gouvernementaux Canada
Droits d'auteur et avertissements