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PRB 99-19F
L'AUTONOMIE GOUVERNEMENTALE DES AUTOCHTONES
Rédaction : TABLE DES MATIÈRES RAPPORT DE LA COMMISSION ROYALE SUR LES PEUPLES AUTOCHTONES (CRPA) ET RÉPONSE DU GOUVERNEMENT BIBLIOGRAPHIE SÉLECTIVE L'AUTONOMIE GOUVERNEMENTALE DES AUTOCHTONES En 1995, le gouvernement fédéral a rempli une promesse électorale en annonçant une politique qui reconnaissait que le droit inhérent à lautonomie gouvernementale existe en vertu de larticle 35 de la Loi constitutionnelle de 1982 et qui définissait une approche pour négocier les ententes dautonomie. Malgré la reconnaissance fédérale de ce droit inhérent, les groupes autochtones et les gouvernements continuent de différer à propos de la portée et de la nature des pouvoirs visés. De nombreuses années de négociations ont, jusquici, produit relativement peu dententes. Il en a été conclu notamment avec les Cris, Naskapis et Inuit du Nord du Québec, sous le régime de la Convention de la Baie James et du Nord québécois (1975) et de la Convention du Nord-Est québécois (1978), avec la bande indienne sechelte de la Colombie-Britannique, en application de la Loi sur lautonomie gouvernementale de la bande indienne sechelte (1986), et avec sept Premières nations du Yukon, en vertu de lAccord-cadre définitif (1993). Aucune de ces ententes antérieures à 1995, qui portent création de structures et de pouvoirs divers, nest explicitement « visée » par larticle 35 de la Loi constitutionnelle de 1982. Dautres règlements de revendications territoriales au sens de larticle 35 qui ont été conclus avant 1995 ne comprennent pas de disposition dautonomie gouvernementale garantie par la Constitution. Cest le cas de lAccord sur les revendications territoriales du Nunavut (1993) et des ententes sur les revendications territoriales globales des Gwichin (1992) et des Déné et Métis du Sahtu (1994). Aucune entente dautonomie gouvernementale na encore été conclue avec les deux derniers groupes. LAccord sur les revendications territoriales du Nunavut et la loi fédérale qui ont créé le nouveau territoire le 1er avril 1999 donnent au Nunavut une structure gouvernementale publique plutôt que strictement inuite, avec des pouvoirs analogues à ceux du gouvernement des T. N.-O. LAccord précise que le modèle de gouvernement du Nunavut nest pas censé être protégé par larticle 35. La politique de 1995 sur le droit inhérent, qui prévoit que les droits à lautonomie gouvernementale peuvent être protégés par larticle 35 dans les nouveaux traités, dans les règlements des revendications territoriales globales ou en ajout à des traités existants, est appliquée dans au moins quelques-unes des ententes de principe ou accords définitifs récents. Voici quelques faits nouveaux qui en témoignent :
Létendue de la protection offerte par larticle 35 en matière dautonomie gouvernementale et la nature de certaines mesures dautonomie prévues dans les traités modernes suscitent la controverse, comme le montre le débat au sujet de laccord définitif Nisgaa. Dans son rapport sur le rendement, doctobre 1998, le ministère des Affaires indiennes et du Nord indique quen mars 1998, plus de 80 processus de négociation (globaux ou sectoriels) portant sur lautonomie gouvernementale étaient en cours, à diverses étapes. Il y avait notamment un projet pilote entrepris en 1994 pour démanteler le service régional du ministère au Manitoba et transférer ses responsabilités aux Premières nations de la province. Le projet avance plus lentement que prévu, en raison de la complexité des enjeux. Un autre dossier important concerne lautonomie gouvernementale des Autochtones vivant hors réserve et en zone urbaine. On a proposé diverses approches, dont des formes de gouvernement public ou des liens avec les gouvernements autochtones rattachés à un territoire. Le dossier est compliqué par le partage des responsabilités entre le fédéral et les provinces à légard des Autochtones. Rapport de la Commission royale sur les peuples autochtones Dans son rapport de novembre 1996, la CRPA énonce une approche de lautonomie gouvernementale basée sur la reconnaissance des gouvernements autochtones comme un des trois paliers de lÉtat au Canada. Elle recommande, entre autres :
En janvier 1998, le gouvernement fédéral a répondu au rapport en publiant Rassembler nos forces : le plan daction du Canada pour les questions autochtones. Il a centré sa réponse sur quatre objectifs, dont le renforcement de lautonomie gouvernementale autochtone. Le fédéral :
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