Direction de la recherche parlementaire |
||||||||||||
PRB 98-4F LES PRINCIPAUX COMPOSANTS DU SMOG Rédaction : Le smog, qui se forme généralement au-dessus des centres urbains, se compose principalement dozone troposphérique et de substances particulaires primaires (pollen et poussière) et secondaires (oxydes de soufre, ammoniac et composés organiques volatils). En règle générale, cest lozone au niveau du sol que lon mesure afin dévaluer limportance du smog en milieu urbain. Lozone troposphérique : sources, composition et formation Lozone troposphérique (O3) se retrouve sous forme de gaz polluant au niveau du sol. Il ne faut pas le confondre avec lozone de la stratosphère qui, lui, forme une couche qui entoure la Terre et la protège des rayons du soleil. Il nest question ici que de lozone troposphérique. Lozone est produit sous laction de la lumière par la combinaison chimique des composés organiques volatils (COV) et des oxydes dazote (NOx). Le tableau ci-dessous indique les principales sources de polluants qui entraînent la formation du smog. Étant donné linfluence de la chaleur provenant des rayons du soleil, cest pendant la saison estivale, en milieu urbain, que la concentration dozone au sol est la plus élevée. Les phénomènes météorologiques jouent également un rôle à cet égard. En effet, sil y a présence de masses dair stagnant, le polluant peut-être retenu au sol pendant plusieurs jours. Outre les régions les plus affectées (couloir Windsor-Québec, sud de lOntario, région de lAtlantique sud et vallée inférieure du Fraser), dautres centres urbains, tels North York, London et Oakville, connaissent, deux ou trois fois par année, une pollution supérieure à la norme maximale admissible (82 ppb (parties par milliard)/heure). Principales sources de pollution responsables du smog
Sources : Anonyme, « Health Effects of Outdoor Air Pollution », American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine, vol. 153, 1996; Santé Canada, « La qualité de lair et la santé à Saint-John. Un résumé de la recherche récente sur les effets de la pollution de lair ambiant sur la santé », site Internet de Santé Canada,1997. Les sulfates : sources, composition et formation Lanhydride sulfureux (SO2), nest pas un produit toxique à des concentrations normales. Cest sa transformation chimique sous forme de polluants acides qui entraîne des effets négatifs sur la santé. Le SO2 se retrouve dans latmosphère par suite de la combustion fossile, de la production délectricité ou de la fusion de minerais sulfuriques (voir le tableau ci-dessus). Les vents le transportent ensuite, parfois sur de longues distances, et il se mélange à la vapeur deau, en subissant des transformations complexes telle loxydation. Le SO2 se transforme alors en acide sulfurique (H2SO4) et en sulfates (SO42-)(1). Au moment où ce phénomène se produit, certains polluants se transforment en précipitations acides, alors que dautres restent en suspension dans lair sous forme de poussières ou de gouttelettes. Les sulfates représentent une portion importante des particules totales de moins de trois microns (µm) présentes dans latmosphère. Au Canada, près de la moitié du SO2 provient des fonderies de métaux non ferreux, alors quaux États-Unis, les deux tiers sont produits par les centrales thermiques. Quatre-vingt pour cent des émissions des deux pays se concentrent dans lest du continent, soit à lest de la frontière Manitoba-Saskatchewan et dans les États à lest du fleuve Mississippi. Les substances particulaires : sources, composition et formation Comme les autres substances, les particules peuvent provenir de sources naturelles mais ce sont les activités industrielles ou autres sources humaines qui sont responsables de leur concentration élevée dans latmosphère (voir le tableau). Elles sont constituées majoritairement de sulfates, mais aussi de nitrates et autres polluants tels les métaux, et elles se retrouvent dans lair sous forme solide ou liquide. Ces substances se mesurent en PST (particules en suspension totales comprenant toutes les tailles), en PM10 (diamètre moyen de 10 microns ou moins) et en PM2,5/2,1 (fines particules de diamètre moyen de 2,5 ou 2,1 microns ou moins)(2). Les plus petites particules pénètrent facilement dans les voies respiratoires, occasionnant des troubles de la santé. Elles peuvent aussi transporter des substances chimiques dans les poumons, telles que des métaux, des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et autres polluants. Alors que lest du Canada est confronté principalement à une forte concentration de particules de sulfates, louest se caractérise plutôt par un taux élevé de particules de nitrates(3). (1) Anonyme, « Health Effects of Outdoor Air Pollution », American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine, vol. 153, 1996, p. 3-50. (2) Santé Canada, 1997, « La qualité de lair et la santé à Saint-John. Un résumé de la recherche récente sur les effets de la pollution de lair ambiant sur la santé », sit Internet de Santé Canada, 1997. (3) Accord Canada-États-Unis sur la qualité de lair, Scientific and Technical Activities and Economic Research, Progress Report, 1996. |