BP-151F
LE PROCESSUS LÉGISLATIF
Rédaction
: TABLE
DES MATIÈRES DISPOSITIONS CONSTITUTIONNELLES ET TRADITION PARLEMENTAIRE A. Lorigine des projets de loi B. Les types de projets de loi LE PROCESSUS LÉGISLATIF
Lentrée en vigueur dune loi fédérale fait suite à son étude par les membres des deux Chambres du Parlement canadien, qui donnent leur consentement à des mesures proposées par le gouvernement et, dans certains cas, par les députés eux-mêmes. Lobjectif de la présente étude est de cerner les principales composantes du système législatif. À cette fin, nous nous intéresserons à la participation des parlementaires au processus menant à ladoption des projets de loi par la Chambre des communes et le Sénat. Lapport des comités parlementaires est important à cet égard et représente un aspect central de lexamen des projets de loi par le Parlement. DISPOSITIONS CONSTITUTIONNELLES ET TRADITION PARLEMENTAIRE Lexistence du pouvoir législatif est reconnue expressément par la Constitution canadienne. La partie IV de la Loi constitutionnelle de 1867 définit lorganisation générale de la Chambre des communes et du Sénat. Le nombre des sièges par province, les privilèges et limmunité des parlementaires ainsi que les qualités exigées des sénateurs font partie des questions traitées aux articles 17 à 57. Larticle 91 décrit les compétences exclusives du Parlement fédéral; les membres de la Chambre haute et de la Chambre basse concentrent leurs interventions dans les domaines de lactivité publique décrits dans cet article de la Constitution. Sous réserve des dispositions de la Loi constitutionnelle de 1867 concernant le pouvoir législatif, la Chambre des communes est souveraine dans lexercice de ses pouvoirs; elle conserve lautorité nécessaire pour régir ses propres délibérations. Certaines dispositions prévoient le quorum à la Chambre, les sujets susceptibles dêtre tranchés à la majorité simple des voix et lusage des langues officielles durant les travaux parlementaires. De plus, les membres de la Chambre basse exercent une certaine autonomie concernant la planification des travaux parlementaires. De plus, les membres de la Chambre basse exercent une certaine autonomie concernant la planification des travaux parlementaires. Conformément à la tradition constitutionnelle en vigueur, le gouverneur général, sur avis du premier ministre, convoque les députés à la suite dun scrutin général. Le chef du gouvernement, par lintermédiaire du leader du gouvernement à la Chambre, fixe la date de convocation de la Chambre après lajournement des travaux. Le Règlement de la Chambre prescrit les jours et les heures de séance, les ajournements, le temps réservé aux mesures dinitiative parlementaire, la durée maximale des débats et lensemble de la procédure de contrôle des débats. Les députés peuvent en modifier les dispositions selon les besoins et le contexte particulier des travaux. La session constitue lunité de base en matière de procédure. Normalement, elle débute par un discours du trône; étant donné les contraintes du programme législatif du gouvernement, il est possible quelle dure plus dun an. Un ajournement nannule pas toutes les affaires en cours; lors de la séance suivante de la Chambre, les députés reprennent « lexamen des projets de loi au point où il avait été interrompu au moment de lajournement »(1). La prorogation a pour effet de mettre fin à la session en cours, sans dissoudre le Parlement; elle signifie labandon de tous les projets de loi à létude (dont on dit familièrement quils « meurent au Feuilleton ») et elle met un terme aux activités des comités parlementaires. Enfin, la dissolution signifie la fin dune législature et précède le déclenchement délections générales. Cette responsabilité incombe au gouverneur général, sur avis conforme du premier ministre, à lexpiration dun mandat maximal de cinq ans. A. Lorigine des projets de loi Selon la tradition parlementaire, les deux Chambres du Parlement adoptent les projets de loi. La plupart des initiatives proviennent de la Chambre des communes et sont ensuite soumises au Sénat. Par contre, linverse se produit à certaines occasions; le gouvernement peut présenter dabord un projet au Sénat, qui le soumet ultérieurement aux députés. Ainsi, sous le dernier gouvernement Trudeau, le Cabinet a dabord soumis au Sénat en novembre 1982 le projet de loi S-31, limitant lacquisition dactions dune entreprise canadienne par une société dÉtat provinciale. Réagissant aux pressions des milieux daffaires, linitiative du gouvernement visait particulièrement la Caisse de dépôt et de placement du Québec, qui souhaitait acquérir une portion des actifs du Canadien Pacifique. Le projet de loi a été abandonné par le gouvernement un an plus tard. Les deux Chambres ont les mêmes pouvoirs concernant lapprobation dun projet de loi déposé par le gouvernement, sauf dans le cas de propositions financières, qui doivent être présentées dabord à la Chambre des communes, et de modifications à la Constitution. Lopposition du Sénat aux modifications constitutionnelles sexprime par un veto suspensif de 180 jours. Le recours à cette prérogative permet de retarder ladoption de propositions de la Chambre des communes jugées incomplètes ou discriminatoires par les sénateurs. B. Les types de projets de loi La procédure parlementaire établit une distinction entre les projets de loi dintérêt privé et ceux dintérêt public. Les projets de la première catégorie accordent un droit ou un pouvoir quelconque à un groupe précis, un individu ou une société. Au Québec, le divorce ne pouvait être accordé que par un projet de loi dintérêt privé jusquau milieu des années 60. Les projets de loi dintérêt privé sont surtout déposés au Sénat et constituent une infime proportion du menu législatif. On en adopte maintement afin de constituer en société des entreprises, des organismes religieux et des organisations charitables. Une pétition adressée au Parlement précède leur présentation à la Chambre haute. La plupart des mesures législatives déposées à la Chambre sont des projets de loi dintérêt public. On les distingue en outre selon quils sont dinitiative gouvernementale, cest-à-dire présentés par un membre du Cabinet, ou dinitiative parlementaire, cest-à-dire déposés par un député. Les modifications apportées récemment au Règlement consolident le rôle des parlementaires au sein du processus législatif. Quelques initiatives des représentants élus sont susceptibles dêtre adoptées par la Chambre durant une session régulière. Le Règlement prévoit à cette fin létude de 20 propositions soumises par un nombre correspondant de députés. On établit leur ordre priorité par un tirage au sort effectué au début de la session. Durant les périodes réservées aux affaires émanant des députés, la Chambre étudie les initiatives suivant lordre de priorité, et de nombreux projets sont éliminés après une étude sommaire dune heure. Le Comité permanent des élections, des privilèges, de la procédure et des affaires émanant des députés choisit, parmi les 20 projets inscrits, six initiatives qui font lobjet dun vote. Durant les deux sessions de la 33e législature, 128 projets de loi émanant des députés ont été déposés à la Chambre basse. De ce nombre, trois ont franchi létape de la sanction royale. Le projet de loi C-254, Loi modifiant la Loi sur la citoyenneté (période de résidence), déposé par le député Bob Pennock, est actuellement en vigueur. Plusieurs critères régissent le dépôt de ces initiatives parlementaires. Ainsi, elles ne doivent pas porter à controverse ni reprendre une proposition inscrite au programme législatif du gouvernement. De plus, elles ne doivent pas engager de fonds publics de la part des ministres. Ces initiatives visent surtout létablissement dune réglementation et, dans certains cas, apportent des changements importants à des lois existantes. On consacre en moyenne quatre heures par semaine à létude des affaires émanant des députés. Ces périodes permettent le dépôt de projets de loi dintérêt public et dintérêt privé ainsi que la présentation de motions parrainées par des parlementaires qui ne font pas partie du Cabinet. Parmi les projets soumis à lattention des parlementaires, les lois de délégation représentent depuis le début des années 60 une portion croissante du programme législatif gouvernement. Grâce à ces lois, le Parlement confère à des ministres ou à des organismes gouvernementaux le pouvoir dédicter des règlements ou de prendre des décisions conformément à certains principes fondamentaux. Ainsi, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) bénéficie dune autorité étendue dans les domaines relevant de sa compétence en vertu dune loi de délégation. La création récente de lOffice national des transports et les secteurs confiés à son administration sont explicitement prévus dans un projet de loi similaire adopté par le Parlement canadien en 1987. De nombreux critiques sélèvent contre le caractère expéditif de ces lois, qui soustraient beaucoup de décisions importantes au processus législatif du système parlementaire canadien. Afin de pallier à cette carence, les textes réglementaires (ou décrets-lois) sont confiés à la surveillance du Comité mixte permanent dexamen de la réglementation, présidé par des représentants du Sénat et de la Chambre des communes appartenant aux partis dopposition. Nous allons tenter de retracer les étapes principales menant à ladoption dun projet de loi par les deux Chambres du Parlement. La même procédure sapplique généralement aux initiatives des députés et à celles des membres du gouvernement. La première étape consiste en la présentation du projet de loi par le ministre responsable. Celui-ci décrit brièvement les objectifs et le contenu de linitiative du gouvernement. La motion de première lecture est entérinée, ce qui permet limpression, la numérotation et la distribution aux députés du projet de loi. Le dépôt par le ministre concerné dune motion prévoyant la deuxième lecture permet un débat sur le principe du projet de loi. Aucun amendement ne peut être présenté par les membres de lopposition, qui pourront toutefois le faire à létape suivante, celle de létude en comité. Il est possible de renvoyer le projet de loi au comité plénier; cette procédure, utilisée en décembre 1988 lors du débat sur le projet de loi sur le libre-échange, accélère le processus menant au vote final par la Chambre des communes. En général, le projet de loi est soumis au comité législatif approprié; celui-ci procède à lanalyse article par article et facilite les interventions des parlementaires, qui expriment leur appui ou leur désapprobation face au contenu de linitiative du gouvernement. Le Comité peut ensuite proposer quon apporte des modifications de détails ou dordre technique au projet, mais il ne peut pas en modifier le principe, qui a déjà été approuvé par la Chambre. Le projet de loi et les amendements proposés sont par la suite transmis à la Chambre des communes durant létape du rapport. Celle-ci facilite lintervention des parlementaires qui ne sont pas membres du comité législatif responsable. Compte tenu de la période de 48 heures qui sépare la présentation du rapport de létude du projet de loi par la Chambre, les députés peuvent introduire une motion damendement 24 heures avant le début des travaux entrepris à ce stade du processus législatif. Ils disposent également dune période de 10 minutes pour exprimer leur position au sujet des amendements proposés. Les délibérations terminées, « une motion est présentée demandant que le projet de loi (avec ses modifications sil y a lieu) soit agréé »(2). La troisième lecture entamée, « linsistance des partis dopposition »(3) peut entraîner des débats prolongés avant le vote final. Envoyé par la suite au Sénat, le projet emprunte une voie similaire, y compris les trois lectures et létude en comité. La contribution des sénateurs au processus se fait principalement durant cette dernière étape de lexamen législatif. Le contenu dun projet de loi peut être étudié par un comité sénatorial alors même que la Chambre des communes examine le texte législatif. Cette formule détude par anticipation permet daccélérer la procédure tout en laissant suffisamment de temps au Sénat pour évaluer chaque mesure en détail. Conformément à la tradition constitutionnelle, la Chambre haute a le pouvoir damender ou de rejeter un projet de loi soumis par la Chambre des communes. Depuis le début du XXe siècle, le Sénat a utilisé cette option à 14 reprises(4). Ainsi, un projet de loi sur les pénitenciers déposé en 1938 et un autre concernant la Banque du Canada (1961) ont été rejetés par les sénateurs. La plupart des initiatives qui ont subi le même sort nétaient pas de première importance et naffectaient pas directement le programme législatif du gouvernement(5). La décision de la majorité au Sénat de voter contre un projet de loi des députés constitue une exception à la règle; elle met également fin au débat concernant cette mesure. Généralement, les membres de la Chambre des communes en tenant des audiences en comité qui faciliteront lanalyse approfondie dun projet de loi. En 1987, une mésentente profonde entre les deux Chambres du Parlement a été à lorigine de longs délais au cours de lexamen du projet de loi C-22 portant sur les brevets pharmaceutiques. Le désaccord persistant entre les deux Chambres du Parlement au sujet dun projet de loi peut être résolu par lutilisation dune procédure peu courante appelée « conférence ». Prévue à larticle 77 du Règlement, elle a été appliquée à quelques reprises depuis 1867. La tenue dune conférence libre entre les représentants de la Chambre des communes et du Sénat constitue une tentative de dernière heure pour dénouer limpasse qui persiste entre les deux Chambres. Huit conférences ont été tenues depuis 1925 : cinq différends ont été réglés, deux projets de loi ont été abandonnés par suite du refus du gouvernement de se conformer aux recommandations de la conférence, et un seul a été retiré à la suite dune tentative infructueuse. Durant la dernière session de la 33e législature, on a envisagé le recours à cette procédure afin de faciliter ladoption de projets de loi modifiant la Loi sur les brevets (C-22) et la Loi sur limmigration (C-84). La présentation par le Sénat de multiples amendements et les retards considérables qui ont suivi présageaient un blocage du processus législatif, mais la décision des membres de la Chambre haute dapprouver les projets de loi controversés a mis fin à limpasse. Le vote favorable des sénateurs sur la proposition législative du gouvernement est suivi de la sanction royale. Cette étape se déroule de la façon suivante :
Deux principes fondamentaux influent sur le déroulement des débats à la Chambre des communes. Dune part, le gouvernement doit prendre les mesures nécessaires pour assurer une saine gestion des affaires publiques et ladoption de son programme législatif. Dautre part, la tradition parlementaire admet que la minorité, y compris les partis dopposition, a le droit dexprimer son point de vue dans le cadre du processus législatif. Le gouvernement fixe au préalable, avec le concours des partis dopposition, le nombre dheures et de journées qui doivent être consacrées aux délibérations lors des différentes étapes menant à ladoption dun projet de loi. Lorsquil y a accord entre les représentants de tous les partis, le gouvernement peut présenter une motion décrivant lhoraire envisagé. Le leader du gouvernement à la Chambre peut également, en vertu du paragraphe 78(2) du Règlement, conclure une entente avec les partis dopposition concernant lallocation de temps à létape du rapport et lors de la troisième lecture. Lorsquil nest pas possible den arriver à un compromis, le gouvernement peut présenter son propre horaire. En cas de blocage systématique de lopposition, il peut également recourir à la motion de clôture, qui limite le temps consacré aux débats et facilite ladoption rapide dun projet de loi controversé. Depuis les débuts de la Confédération canadienne, la Chambre des communes bénéficie dun système des comités. Lapport de cette institution parlementaire est important : elle favorise la participation des députés et des sénateurs au processus législatif, de sorte quils puissent exprimer leur point de vue face aux initiatives gouvernementales. La contribution des comités à lévolution du parlementarisme est manifeste à plusieurs égards. Ainsi, lexamen des projets de loi par les comités réduit la charge de travail de la Chambre basse et permet au gouvernement de présenter plusieurs initiatives à la fois. Les membres des partis dopposition profitent également de cette tribune unique pour interroger ministres et haut fonctionnaires sur la gestion des ministères et des sociétés de la Couronne. Enfin, les groupes de pression utilisent les comités afin de faire valoir leurs intérêts et de prendre contact avec les élus susceptibles dinfléchir la volonté des détenteurs du pouvoir. À la suite des recommandations du rapport McGrath(7), certains changements ont modifié la vocation traditionnelle des comités. Quatre types de comités allègent le fonctionnement de la Chambre des communes : les comités permanents, les comités mixtes, les comités spéciaux et les comités législatifs. La plupart des comités permanents sont établis selon le principe de lappariement avec les divers ministères. Dans le cadre de réformes annoncées le 5 avril 1989 par le leader du gouvernement à la Chambre, leur nombre a été réduit de 25 à 19. Ils regroupent de huit à quatorze membres et leur composition varie selon la position des partis à la Chambre des communes. Ainsi, dans la législature actuelle, les comités composés de huit membres incluent cinq Progressistes conservateurs, deux Libéraux et un Néo-Démocrate; les comités comptant quatorze membres sont formés de six Progressistes conservateurs, quatre Libéraux et deux Néo-Démocrates. Les comités mixtes sintéressent aux questions communes préoccupant les députés et sénateurs; le Comité mixte permanent des langues officielles et le Comité mixte permanent dexamen de la réglementation font partie de cette catégorie. La création de comités spéciaux répond davantage à des préoccupations immédiates des parlementaires; le comité McGrath sur la réforme de la Chambre des communes comblait un besoin pressant exprimé antérieurement par les députés. Les comités législatifs sont expressément constitués en vue de létude de projets de loi. Au début de chaque session, le Président nomme au minimum dix députés chargés de présider les comités législatifs. Avec le vice-président de la Chambre et président des Comités pléniers, le vice-président des Comités pléniers et le vice-présidents adjoint des Comités pléniers, ces députés forment le « groupe des présidents ». Entre la première et la deuxième lecture dun projet de loi, le Comité de sélection établit et présente une liste de députés devant faire partie dun comité législatif, au nombre de 30 au maximum. Si la Chambre adopte la motion portant deuxième lecture et renvoi du projet de loi à un comité législatif, le Président de la Chambre nomme un président pour le comité, parmi les membres du groupe des présidents. Un comité législatif est habilité à faire étude et enquête sur la mesure dont il est saisi; il reçoit des témoignages et fait rapport du projet de loi à la Chambre des communes, avec ou sans amendements. Essentiellement, les comités recueillent linformation dont ils ont besoin en convoquant des témoins. Dans le cadre de lexamen des mesures gouvernementales et du budget, ce sont normalement les ministres, accompagnés par leur principaux collaborateurs, qui sont appelés à comparaître. Lorsque de grandes questions dorientation sont en jeu, les comités font appel à des témoins choisis à lextérieur du gouvernement et de ladministration. La stratégie adoptée par les comités émane souvent des comités de direction (sur le plan technique, ce sont en fait des sous-comités du programme et de la procédure). Ce sont eux qui décident quels seront les témoins et si le comité bénéficiera du soutien dexperts; ils sont libres de prendre les dispositions voulues à cet égard. Ces décisions peuvent être entachées de sectarisme politique ou motivées par un grand esprit de collaboration, selon la nature de la question à létude. Les différents projets de réforme concernant lorganisation des comités insistent sur la nécessité daccroître le potentiel des institutions parlementaires et la participation des députés à la prise de décision. Les modifications apportées récemment à la composition des comités, de même que loctroi de pouvoirs accrus aux présidents et aux membres des comités dans lexamen des projets de loi, de la gestion ministérielle et des initiatives gouvernementales, consolident la position des parlementaires au sein du processus législatif. Depuis les 20 dernières années, plusieurs groupes détude et comités ont proposé diverses réformes susceptibles daccroître lefficacité du processus législatif. Les changements apportés au système des comités ainsi que le nouveau Règlement montrent une préoccupation réelle de stimuler la participation des parlementaires à la prise de décision. Compte tenu de la contribution essentielle du pouvoir législatif au système politique, il faut reconnaître le bien-fondé des réformes mises en oeuvre depuis quelques années. Lancien Président Alan Macnaughton exprime clairement le dilemme actuel des stratégies réformistes :
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Source : Robert J. Jackson, Doreen Jackson et Nicolas Baxter-Moore, Politics in Canada: Culture, Institutions, Behaviour and Public Policy, Scarborough, Prentice-Hall, 1986, p. 305
(1) Chambre des communes, Direction des recherches pour le Bureau, Précis de la procédure, 1987, p. 143. (2) Chambre des communes (1987), p. 72. (3) Robert J. Jackson, Doreen Jackson et Nicolas Baxter-Moore, Politics in Canada: Culture, Institutions, Behaviour and Public Policy, Scarborough, Prentice Hall, 1986, p. 306. (4) F.A. Kunz, The Modern Senate of Canada 1925-1963, Toronto, University of Toronto Press, 1965, p. 349. (5) Ibid., p. 351. (6) Raymond L. du Plessis, c.r., Le processus délaboration des lois, Le Sénat du Canada, notes revisées, février 1988, p. 10. (7) Canada, Chambre des communes, Comité spécial sur la réforme de la Chambre des communes, Rapport, Ottawa, juin 1985. (8) Alan Macnaughton, « The Adoption of Parliamentary Procedure to Meet Present-Day Needs », discours prononcé à un symposium international sur les problèmes parlementaires, Genève, 4 novembre 1965, p. 16 (traduction). |