BP-294F
LE SECTEUR FORESTIER AU CANADA
:
Rédaction
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TABLE
DES MATIÈRES
STRUCTURE ET RENDEMENT DE LINDUSTRIE A. Problèmes dapprovisionnement LA RECHERCHE ET LE DÉVELOPPEMENT LE FINANCEMENT ET LEXÉCUTION DE LA R-D DANS LE DOMAINE FORESTIER ÉVOLUTION TECHNOLOGIQUE DE LINDUSTRIE FORESTIÈRE
LE SECTEUR FORESTIER AU CANADA
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Le Canada a une superficie totale de 997 millions dhectares, dont près de la moitié est couverte de forêts. Les terres forestières canadiennes représentent 10 p. 100 des terres boisées du monde. De lensemble des terres forestières du Canada, 244 millions dhectares peuvent servir à lexploitation et produire un peuplement marchand. Onze p. cent des terrains forestiers productifs du Canada appartiennent au gouvernement fédéral. Environ 80 p. 100 de la superficie forestière productive du Canada relève des provinces. Le reste appartient à des propriétaires privés, soit des particuliers ou des grandes sociétés. Létendue considérable du territoire forestier canadien explique lexploitation commerciale à grande échelle des forêts. De fait, lindustrie forestière constitue, depuis plusieurs décennies, un puissant moteur de léconomie. La croissance de lindustrie forestière a stimulé le développement dindustries manufacturières et dindustries de services. Dune part, ses produits servent dans de nombreux autres secteurs de léconomie, comme la construction domiciliaire, lameublement, limprimerie et la publication. Dautre par, lindustrie forestière est un gros consommateur dénergie, de produits chimiques, de services de transports, de machines et de systèmes de traitement et de contrôle. Aujourdhui cependant, lindustrie forestière canadienne se trouve dans une conjoncture difficile. Le ralentissement économique et un taux de change défavorable menacent la viabilité financière dun grand nombre dentreprises. Cette situation limite les possibilités dinvestissement dans les immobilisations et les biens déquipement, la modernisation des usines et les technologies de pointe et oblige lindustrie à se restructurer rapidement. Au-delà des problèmes cycliques auxquels lindustrie fait face, deux dangers menacent la viabilité à long terme du secteur forestier canadien. Dune part, les sources dapprovisionnement économiques en bois de qualité se font de plus en plus rares en raison dun aménagement forestier encore insuffisant. Dautre part, lindustrie forestière canadienne risque de se voir supplantée su le marché international par certains de ses concurrents qui ont su tirer un meilleur parti de la technologie. Alors, quà létranger les usines fabriquent des produits à forte valeur ajoutée, plusieurs entreprises canadiennes sont encore dépendantes des marchés de produits primaires qui, pourtant, assurent des marges de profit de moins en moins appréciables. Le Canada se trouve dans une situation désavantageuse par rapport à ses principaux concurrents, car les entreprises nont pas saisi leur auraient permis daccroître leur efficacité et de diversifier leur production. Dans ce document, nous dressons un portrait général de lindustrie forestière canadienne tant pour ce qui est de sa structure et de son rendement que de la situation difficile qui la caractérise à lheure actuelle. Nous y présentons également le profil et les perspectives technologiques de lindustrie, particulièrement sous langle des activités de recherche et de développement (R-D). Nous y identifions les principaux acteurs de lindustrie et y faisons état des sommes qui sont allouées à cette dernière, et nous tentons de cerner les carences technologiques qui pourraient expliquer, dans une certaine mesure, les difficultés quelle traverse. STRUCTURE ET RENDEMENT DE LINDUSTRIE Lindustrie forestière canadienne couvre un ensemble dactivités qui vont de la récolte des arbres à la fabrication dune variété de produits de papier et de bois. Elle regroupe quatre grands secteurs : les services forestiers, lexploitation forestière, les industries du bois et les industries du papier et des activités connexes. La classification industrielle est présentée au tableau 1. Au fil des ans, lindustrie forestière sest diversifiée dans ses produits et dans ses services. Le tableau 1 montre la gamme variée de produits forestiers fabriqués au Canada. Certains secteurs de lindustrie forestière se sont particulièrement bien intégrés. Par exemple, la plus grande partie du papier et tout le papier journal sont actuellement fabriqués dans des usines qui à la fois produisent la pâte et la transforment, sans compter que plusieurs papetières possèdent aussi leurs propres scieries. Dans le secteur des produits du bois, lintégration est moins poussée; de petites entreprises de conversion secondaire achètent souvent le bois des grosses usines de conversion primaire. La majeure partie des activités de lindustrie forestière se déroule dans trois provinces : la Colombie-Britannique, le Québec et lOntario. On constate, au tableau 2, que ces trois provinces se spécialisent dans différents produits forestiers. La Colombie-Britannique est responsable de 51 p. 100 de lexploitation forestière et de 45 p. 100 de lactivité dans le domaine de lindustrie du bois. Lindustrie des pâtes et papiers est plus active au Québec et en Ontario; en effet, 62 p. 100 de lactivité dans ce secteur se fait dans ces deux provinces(1). Par ailleurs, la forêt est lélément vital de nombreuses économies régionales : près de 350 agglomérations canadiennes tirent leur principal revenu de lindustrie de la coupe et de la transformation du bois. Comme le développement de certaines régions repose uniquement sur lindustrie forestière, toute rationalisation des opérations ou restructuration dans certaines usines a un effet important sur léconomie locale. Par exemple, la fermeture de lusine de Produits Forestiers Canadien Pacifique (PFCP) à Trois-Rivières occasionnerait la perte de quelques 1500 emplois, ce qui représente une masse salariale annuelle denviron 50 millions de dollars(2). Compte tenu de leffet multiplicateur, la fermeture de cette usine pourrait provoquer des pertes encore plus importantes pour lactivité économique de cette région. Le graphique 1 présente la contribution de lindustrie à lactivité économique du pays. Ensemble, les secteurs de lindustrie forestière contribuent énormément au développement économique et social du Canada. Entre 1975 et 1991, le secteur forestier a fourni en moyenne 3,4 p. 100 du PIB canadien(3). Ce taux a été de 3,1 p. 100 en 1991, dont 0,9 p.100 qui était attribuable aux industries du bois, 1,6 p. 100 aux industries du papier et activités connexes et 0,6 p. 100 aux services et à lexploitation forestière. Il sagit cependant dune proportion du PIB équivalente à celle enregistrée en 1982, soit le plus bas niveau depuis plusieurs décennies.
TABLEAU 1
TABLEAU 2
*À lexclusion des données de lÎle-du-Prince-Édouard.
La seconde récession en moins de dix ans affecte particulièrement le secteur du papier journal. LAssociation canadienne des producteurs de pâtes et papiers (ACPPP) évalue les pertes globales de lindustrie à 1,5 milliard de dollars pour lannée 1991, alors que les pertes se sont chiffrées à 265 millions de dollars au moment de la récession de 1982(4). Certains analystes croient que les producteurs de papier journal ne sortiront pas du marasme économique avant plusieurs mois, compte tenu de la surcapacité de production à la grandeur de lAmérique du Nord. Selon leurs estimations, environ 10 p. 100 des machines à papier journal cesseront de fonctionner ou seront converties en 1992. Ils soutiennent quil est absolument nécessaire qui lindustrie élimine certains de ses moyens de production pour que le secteur des pâtes et papiers connaisse un revirement de situation(5). Certaines fermetures dusines ont déjà été annoncées : lusine de pâte de Cascades à Port-Cartier et sa division de la pâte à Jonquière; lusine de pâte de Donohue à Matane; lusine de papier fin dAbitibi Price à Thunder Bay; lusine de pâte commerciale de la société Fraser à Atholville; et lusine de la compagnie PFCP à Trois-Rivières. Dautres entreprises ont décidé de réduire leur capacité de production. Ainsi, la compagnie PFCP a décidé de mettre fin à lexploitation de deux machines à papier à son usine de Dalhousie (Nouveau-Brunswick). De son côté, MacMillan Bloedel, la plus importante compagnie forestière de la Colombie-Britannique, a non seulement réduit sa production, mais elle a également annoncé quelle envisageait la possibilité de participer à la construction dune usine de recyclage du papier journal en Californie. La société a expliqué quil serait plus rentable de procéder à un tel investissement que dimporter les vieux journaux et de les recycler au Canada. Fletcher Challenge Canada Ltd., la deuxième compagnie forestière en importance en Colombie-Britannique, a plutôt décidé de réduire ses investissements au Canada et de se tourner vers les États-Unis, où les coûts de production sont moins élevés(6). En 1991, lindustrie a employé quelques 299 000 personnes. De ce nombre, 38 p. 100 ont travaillé dans le secteur des produits du bois, 41 p. 100 dans celui des industries du papier et des activités connexes, 16 p. 100 dans celui de lexploitation forestière et 5 p. 100 dans celui des services de foresterie(7). Compte tenu des liens avec dautres secteurs dactivité économique, lindustrie forestière a également généré un nombre important demplois indirects. Si lon tient compte de lensemble des empois directs et indirects, lindustrie forestière constitue lun des principaux employeurs au Canada. Plus précisément, on estime quen 1989 la forêt a créé au total un emploi sur 14 au Canada, cest-à-dire 7 p. 100 de la population active(8).
Comme on peut le voir au graphique 2, lemploi dans lindustrie forestière canadienne est demeuré relativement stable au cours des deux dernières décennies. On constate que les cycles économiques sont principalement responsables des fluctuations du niveau de main-doeuvre dans lindustrie. Par exemple, la récession du début des années 80 a entraîné une chute de 15 p. 100 de lemploi. Après 1982, le rétablissement du niveau demploi a été attribuable à la croissance économique et à la force des marchés dexportation. En particulier, lemploi dans les industries du bois et du papier a considérablement augmenté entre 1985 et 1989. Entre 1989 et 19990, le niveau demploi de lindustrie forestière a connu un déclin de près de 9 p. 100. En outre, la récession a causé la perte de plusieurs autres milliers demplois en 1991. En effet, Forêts Canada estime quenviron 20 000 emplois ont été perdus; il sagit dune diminution de plu de 6 p. 100 par rapport à 1990. Le secteur du bois de sciage et celui des pâtes et papiers ont été particulièrement affectés; lemploi dans ces secteurs a diminué de 9 et de 7 p. 100 respectivement. Les mises à pied touchent autant les petites scieries que les grandes usines de pâtes et papiers de toutes les régions du pays. Traditionnellement, lindustrie forestière a tenté de combattre la récession économique en ralentissant sa production et en effectuant des mises à pied temporaires. Cependant, les pertes de lindustrie en 1991 sont si élevées que certains analystes estiment quune restructuration massive de lindustrie sera nécessaire. Certains travailleurs de lindustrie qui ont perdu leur emploi ne le retrouveront probablement jamais. Le Canada occupe une place importante sur les marchés internationaux de produits forestiers. Premier producteur de papier journal (31 p. 100) et deuxième de pâte à papier (16 p.100), il se classe au troisième rang pour la production de bois doeuvre de résineux (16 p. 100). En outre, le Canada exporte davantage de produits forestiers transformés que tout autre pays. Les États-Unis, qui achètent 65 p. 100 des exportations, sont le premier client du pays; ils sont suivis de la Communauté économique européenne (15 p.100) et du Japon (11 p.100)(9). En 1990, les exportations de lindustrie forestière se sont élevées à 22 milliards de dollars, soit 16 p.100 de toutes les exportations canadiennes. Comme le Canada importe très peu de produits forestiers, la balance commerciale de lindustrie forestière est largement excédentaire. Le graphique 3 retrace lévolution des exportations de produits forestiers depuis 1975; la valeur de ces dernières est exprimée en dollars constants de 1986. De tous les produits forestiers fabriqués au Canada, près de la moitié est exportée. Les principaux produits forestiers exportés sont la pâte de bois, le papier journal et le bois doeuvre de résineux. Ils ont représenté en 1990 plus de 75 p. 100 de la valeur totale des exportations. La valeur des produits exportés a toutefois fléchi depuis 1988, à cause de facteurs tels que la chute des prix du papier journal qui a résulté de laugmentation de la capacité de production en Amérique du Nord, la baisse des mises en chantier aux États-Unis, la montée du dollar canadien et le ralentissement général de léconomie mondiale. Lorsquon examine les données préliminaires pour lannée 1991, on constate que lensemble de lindustrie forestière subit âprement les contrecoups de la récession économique. Lindustrie des pâtes et papiers se montre particulièrement vulnérable aux aléas de léconomie. Par contre, les difficultés et fermetures dans cet important secteur ne sont pas sans avoir des répercussions sur le secteur de lexploitation et sur les industries du bois, étant donné le caractère intégré des opérations de certaines compagnies. Certains estiment en effet que, lorsquune papetière ferme ses portes, quatre ou cinq scieries risquent de connaître le même sort. La variation du taux de change constitue un facteur déterminant de la compétitivité du secteur. La hausse du cours du dollar canadien par rapport au dollar américain a fortement défavorisé les exportations de produits forestiers. Certains estiment même que le taux de change à 0,87 $ du dollar canadien en 1991 aurait fait perdre entre 60 et 100 $ la tonne, selon la catégorie de produits forestiers(10). Parmi les autres facteurs qui peuvent influer sur la performance de lindustrie forestière, on retrouve les difficultés dapprovisionnement en matières premières, les fluctuations de la demande mondiale et les applications technologiques. De toute évidence, les problèmes de lindustrie forestière canadienne ne sont pas uniquement conjoncturels, mais tout autant dordre structurel. A. Problèmes dapprovisionnement Lapprovisionnement en ressources forestières a été et restera toujours un facteur clé de la croissance de lindustrie de la transformation du bois. Cependant, un aménagement forestier inadéquat a, au cours des dernières décennies, perturbé loffre de ressources forestières et fait grimper les prix du bois. Les forêts économiquement exploitables sont de plus en plus loin des usines existantes. Le bois susceptible dêtre récolté économiquement se fait donc de plus en plus rare. En outre, les stocks de bois de grande qualité, comme les billes de bois dur de forte grosseur, ont déjà considérablement diminué. Comme le reboisement est une préoccupation récente de lindustrie forestière, les fabricants doivent maintenant parcourir de longues distances pour obtenir la matière première dont ils ont besoin. Cela explique, en partie, la hausse des prix du bois depuis le début des années 1980. Laccroissement du prix du bois canadien reflète également la hausse des droits de coupe dans plusieurs provinces. Les problèmes dapprovisionnement de lindustrie forestière sont aggravés par les insectes, les maladies et les incendies. Forêts Canada estime que chaque année les incendies, les insectes et les maladies ravagent un volume de bois équivalent au volume récolté(11). Or, les forêts qui remplacent celles qui ont été détruites par des désastres naturels sont souvent plus pauvres. De fait, elles ne se régénèrent pas toujours avec des essences recherchées. Leur densité est souvent moindre et elles peuvent savérer moins résistantes aux insectes et aux maladies. Par ailleurs, la productivité actuelle des forêts canadiennes est inférieure de 60 p. 100 à celle de la Suède; elle se classe également derrière celle des États-Unis. Lavantage comparatif du Canada résultant de labondance de la ressource ligneuse risque de seffriter si lon ne parvient pas à maintenir un niveau dapprovisionnement adéquat. Il est possible de résoudre le problème dapprovisionnement en bois par des mesures appropriées de gestion et daménagement des forêts. Dans lensemble, la régénération des forêts et les progrès technologiques permettant une utilisation plus efficace de la ressource ligneuse ou facilitant laccès à une forêt aujourdhui moins accessible mais qui le deviendra davantage sont des facteurs qui influeront sur lapprovisionnement en bois et la croissance du secteur forestier au Canada. Comme lindustrie exporte une forte proportion de sa production, elle est extrêmement vulnérable aux fluctuations de la demande mondiale. Le secteur du papier journal constitue un exemple frappant de cette vulnérabilité. Ainsi, cest la demande du marché américain qui détermine, en grande partie, limportance du secteur canadien du papier journal. À lheure actuelle, 43 p. 100 du papier journal consommé aux États-Unis provient maintenant de papetières américaines. Cest deux fois plus quen 1985 et cette tendance devrait se maintenir(12). La vente de journaux est également en perte de vitesse aux États-Unis. Il est donc probable que la demande des Américains pour le papier journal canadien naugmente que très peu au cours de la prochaine décennie. Par ailleurs, il est vraisemblable que les coûts des papetières canadiennes augmenteront davantage parce qui certains États américains exigent un contenu minimum en fibres recyclées dans leur papier journal. La position concurrentielle du secteur canadien du papier sest également détériorée comparativement à celle des papetières étrangères. À lheure actuelle, la capacité des machines à papier du Canada est inférieure à celles des machines à papier américaines et scandinaves. Il est vrai qui la construction de nos usines remonte à plusieurs décennies. Au Québec, par exemple, environ deux tiers des machines à papier ont été mises en opération voilà plus de 60 ans. Il en résulte que la productivité des papetières canadiennes est plus faible que celle de leurs concurrents. Ainsi, il en coûte 122 $ en main-doeuvre pour produire une tonne de papier dans lest du Canada; par contre, il nen coûte que 80 $ dans le sud des États-Unis(13). Il semble que cet écart sexplique davantage par la vétusté des machines que par les conditions salariales. Les autres secteurs de lindustrie forestière qui sont fortement tournés vers lextérieur éprouvent des difficultés similaires à celui du papier journal. Dune part, certains secteurs réalisent peu déconomies déchelle en raison de la faible envergure des entreprises. Dautre part, dautres secteurs sont désavantagés par rapport à leurs concurrents parce que les ressources forestières font plus abondantes, de meilleure qualité et plus variées à létranger quau Canada. Par ailleurs, bon nombre des installations au Canada nutilisent pas les équipements les plus modernes. Les secteurs de lindustrie forestière qui exportent peu subissent malgré tout une vive concurrence sur les marchés mondiaux. Le rendement de ces secteurs qui alimentent surtout le marché intérieur suit généralement les tendances générales de la croissance économique. En outre, ils sont souvent morcelés et regroupent de petites entreprises. Il en résulte une faible échelle de production qui les désavantage par rapport à leurs concurrents étrangers sur le plan de la productivité, du rendement économique et des possibilités de commercialisation. Enfin, il importe de souligner que le commerce mondial de certains produits forestiers a longtemps été lobjet de politiques protectionnistes. Cest le cas surtout des produits transformés de bois et de papier et des produits à valeur ajoutée élevée. En conséquence, lélimination progressive des tarifs douaniers découlant de lAccord de libre-échange entre le Canada et les États-Unis offre non seulement des occasions nouvelles grâce au vaste marché américain, mais également une rationalisation des opérations et une restructuration dans certains secteurs de lindustrie. Dès janvier 1993, les tarifs douaniers dun ensemble de produits forestiers seront réduits à zéro. De façon générale, les usines canadiennes de transformation du bois sont plus anciennes, et donc moins développées sur le plan technologique, que celles de leurs concurrents des États-Unis, de la Finlande et de la Suède. Par exemple, le secteur du bois ouvré (portes, fenêtres, armoires de cuisine, etc.) est moins automatisé et moins mécanisé que celui des États-Unis. De même, la majorité des scieries de bois feuillu sont de petites exploitations qui nutilisent pas le matériel le plus moderne, comme léquipement à grande vitesse commandé électriquement. Dautres secteurs ont mieux su intégrer les nouvelles technologies dans leur processus de production. Ainsi, le secteur des bardeaux de bois utilise des fendoirs hydrauliques et des guides dédoubleurs automatiques. Ceci permet de réduire le nombre dopérations par chaîne de production et entraîne conséquemment des gains de productivité. Pour certaines gammes de produits, les usines du secteur du papier transformé important leur matériel de production et utilisent actuellement un matériel très moderne. Les initiatives des fabricants canadiens en matière de R-D sont limitées aux besoins du marché et visent surtout lamélioration des produits et des procédés plutôt que la recherche fondamentale. Dans le secteur des pâtes et du papier, ladoption de nouvelles techniques de fabrication de pâte (telle que la pâte thermomécanique et la pâte chimico-thermomécanique) a permis de substituer en partie aux billes les copeaux provenant des résidus des scieries. Cependant, la tendance sur le plan technologique se déplace vers lindustrie scandinave, qui a recours à un matériel de transformation faisant appel à la micro-électronique afin doptimiser le rendement des billes de sciage et la valeur des produits. La technologie a évolué rapidement au cours des dernières décennies dans lindustrie forestière, de sorte que les usines nouvelles ou modernisées sont beaucoup plus efficientes que celles dont léquipement est désuet. Plusieurs techniques nouvelles de transformation et de fabrication sont disponibles partout dans le monde et de nombreuses innovations font lobjet dun transfert de technologie. Toutefois, un grand nombre dentreprises canadiennes sont de petite taille et ne disposent pas dun capital suffisant pour acquérir les nouvelles innovations. En outre, plusieurs entreprises estiment que les investissements requis pour moderniser leurs installations ne seraient pas rentables actuellement. Comme la modernisation et la restructuration des usines canadiennes ne sont pas aussi poussées, leur productivité ne sest pas améliorée au même rythme que celle de leurs principaux concurrents. Cest le cas de plusieurs entreprises du secteur du bois et du secteur des pâtes et papier. Par ailleurs, les machines et loutillage, ainsi que le matériel de pointe, proviennent souvent de fournisseurs étrangers se trouvant en Allemagne, aux États-Unis et en Scandinavie. Ce sont ces fournisseurs qui exécutent les travaux de R-D. Pour demeurer compétitif, le secteur forestier devra se maintenir à la fine pointe de la technologie. Lun des moyens de faire face à ce défi est de sadonner à la R-D. Dans la section suivante, nous décrivons en détail leffort de R-D de lindustrie forestière canadienne. LA RECHERCHE ET LE DÉVELOPPEMENT Au Canada, la R-D du secteur forestier est réalisée par le secteur privé, des laboratoires coopératifs, les gouvernements fédéral et provinciaux et les universités. Ces divers établissements ont chacun leurs points forts de R-D. De façon générale, la recherche fondamentale se fait dans les universités et les laboratoires gouvernementaux, tandis que la recherche appliquée est effectuée par les organismes de recherche coopératifs. Le développement des procédés relève essentiellement des fournisseurs déquipement. Par ailleurs, le développement des produits dépend surtout des entreprises forestières. Au niveau fédéral, la contribution la plus importante à la R-D dans le domaine forestier revient à Forêts Canada. De fait, le ministère compte six centres régionaux qui se consacrent à des activités de R-D liées aux problèmes denvironnement et daménagement forestier propres à leur région, à savoir le Pacifique et le Yukon, le Nord-Ouest, lOntario, le Québec, les Maritimes, ainsi que Terre-Neuve et le Labrador. Le ministère compte également deux instituts qui sintéressent aux enjeux pancanadiens. Voici les principales activités de recherche ainsi que les budgets consacrés à chaque catégorie de projets pour lannée financière 1990-1991(14) :
Le secteur forestier compte, par ailleurs, trois laboratoires coopératifs de recherche financés en partie par les sociétés membres et qui ont des domaines dintervention bien distincts. Il sagit de lInstitut canadien de recherche en génie forestier (Feric), de Forintek et de lInstitut de recherches sur les pâtes et papiers (Paprican). Feric est le résultat du regroupement, au début des années 70, dune partie du Service canadien des forêts et du groupe de foresterie de Paprican. Financé à parts égales par le gouvernement et les entreprises du secteur, Feric travaille exclusivement dans le domaine de lexploitation forestière et de la sylviculture. Ses activités de R-D, surtout axées sur le développement, visent à améliorer lefficacité des opérations dexploitation forestière et à minimiser les coûts du bois utilisé par le secteur manufacturier. Sa recherche englobe les domaines suivants : la récolte, le façonnage et la construction routière; lexploitation forestière; le transport secondaire; les opérations sylvicoles et le design dingénierie(15). Forintek est né de la fusion et de la privatisation, en 1979, de deux laboratoires gouvernementaux. Son financement provient des entreprises de lindustrie canadienne des produits du bois, du gouvernement fédéral, ainsi que des gouvernements provinciaux de la Colombie-Britannique, de lAlberta, du Manitoba, du Québec, du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse. Cependant, il dépend, à cet égard, beaucoup plus des gouvernements que des entreprises. Forintek, dont les laboratoires se trouvent à Vancouver et à Ottawa, sintéresse à la technologie de la transformation du bois ainsi quaux produits du bois. Ses principaux domaines dactivité comprennent la transformation des sciages, les systèmes de construction, les panneaux composites et les placages lamellés, les produits traités et de transformation secondaire, et la caractérisation de la ressource ligneuse(16). De son côté, Paprican est largement financé par les contributions annuelles versées par les entreprises de pâtes et papiers. Cet institut de recherche sintéresse principalement aux projets liés à la fabrication de la pâte et du papier. Bien que certaines de ses activités portent sur la R-D fondamentale et appliquée de nature pré-commerciale, la majorité de ses travaux est axée sur la recherche appliquée. Les activités de R-D de Paprican visent lamélioration à tous les niveaux : amélioration de la productivité, amélioration des procédés, mise au point de nouveaux produits, économies dénergie et protection de lenvironnement. Les activités de Paprican ont connu une grande ampleur au cours des dernières décennies(17). LE FINANCEMENT ET LEXÉCUTION DE LA R-D DANS LE DOMAINE FORESTIER Le tableau 3 présente un bilan des contributions totales de R-D dans le domaine forestier pour lannée 1988. Les dépenses sont exprimées du point de vue du financement et de lexécution. En 1988, les dépenses consacrées à la R-D ont atteint près de 351 millions de dollars. Lindustrie a constitué la principale source de financement avec 166 millions de dollars. Cela représente 47 p. 100 de lensemble des dépenses. Le gouvernement fédéral a également participé au financement de la R-D dans le secteur forestier. Il a contribué environ 106 millions de dollars, soit une proportion de 30 p. 100 de toutes les dépenses de R-D. Pour leur part, les gouvernements provinciaux ont investi quelque 44 millions de dollars, ce qui représente 12 p. 100 de la totalité des dépenses dans ce domaine. Le financement des universités a atteint sept millions de dollars ou 2 p. 100 de tous les fonds consacrés à la R-D dans le domaine forestier. Lindustrie forestière a été le principal exécutant de la R-D en 1988. Elle a réalisé 54 p. 100 des toutes les activités de recherche au pays. Pour leur part, le gouvernement fédéral et ceux des provinces ont exécuté respectivement 17 et 9 p. 100 de la R-D. Les instituts de recherche coopératifs ont effectué 13 p. 100 des activités dans ce domaine, tandis que les universités en ont réalisé 8 p. 100. Le tableau 4 présente la répartition des diverses sources de financement de la R-D exécutée par lindustrie et les instituts de recherche en 1988. Les entreprises dexécution ont financé près de 73 p. 100 de leurs propres dépenses de R-D. Le gouvernement fédéral, avec 11 p. 100, a constitué la deuxième source en importance pour lindustrie. Lindustrie a également fourni la proportion la plus grande du financement de la R-D exécutée par les trois instituts de recherche coopératifs. Pour sa part, le gouvernement fédéral a financé 22 p. 100 des travaux de R-D des instituts de recherche. ÉVOLUTION TECHNOLOGIQUE DE LINDUSTRIE FORESTIÈRE Les travaux de R-D dans le secteur forestier ont certes contribué au développement technologique de lindustrie canadienne. Par exemple, de nouveaux procédés dans le secteur du bois doeuvre et du contreplaqué ont permis délargir les possibilités de production et daccroître la productivité de la main-doeuvre. Dautres activités de R-D dans ce domaine ont permis la création de nouveaux produits du bois sur le marché canadien. Les produits du contreplaqué ont particulièrement connu une grande diversification. De façon similaire, des progrès remarquables ont été réalisés dans le secteur du papier et produits connexes, notamment au niveau des techniques de blanchiment, dans la production de la pâte et dans la transformation du papier. Lun des changements technologiques les plus importants dans ce secteur a été lamélioration de la machine à papier, notamment grâce à linformatisation, aux capteurs et aux dispositifs dactionnement. Ces nouvelles techniques ont entraîné un accroissement de la vitesse de la machine ainsi quune meilleure utilisation des fibres. Le Canada a donc participé au développement technologique de lindustrie forestière. Il y a quelques décennies, il se classait même parmi les leaders dans des domaines comme le blanchiment de la pâte et la fabrication du papier. Le rythme des changements technologiques dans lindustrie forestière sest par ailleurs accéléré un peu partout dans le monde. Malheureusement, dans cette course, les entreprises forestières canadiennes à lavant-garde des progrès technologiques se sont fait de plus en plus rares. Aujourdhui, ce sont des pays comme la Finlande, lAllemagne, la Suède et les États-Unis qui possèdent un avantage comparatif lié à la technologie forestière. Il semble que le Canada ait négligé dinvestir dans la R-D pour développer et maintenir ce secteur. À cet égard, les comparaisons internationales sont révélatrices. Par exemple(18), le Canada a consacré environ 0,85 p. 100 des ventes totales de produits forestiers à la recherche forestière en 1985. Par comparaison, cette proportion a été de 1, 75 p. 100 pour la Suède. Si lon sattarde seulement au bilan de lindustrie, on constate quau Canada celle-ci a investi, en 1988, 0,34 p. 100 de la valeur totale des ventes de produits forestiers, soit environ deux fois moins que ne le fait la Suède(19). Même de petits pays comme la Suisse et les Pays-Bas dépensent, toutes proportions gardées, plus que le Canada en matière de R-D dans le secteur forestier. Les Scandinaves, en particulier, ont connu du succès dans la recherche appliquée. Par exemple, ils ont pratiquement pris la tête du marché mondial de la conception et de la production déquipement de traitement du bois. De plus, on retrouve en Suède et en Finlande des laboratoires de recherche similaires aux instituts de recherche coopératifs du Canada. Les laboratoires de ces pays réalisent deux fois plus de recherche que les instituts canadiens. Dans ces pays, pourtant, lindustrie forestière est deux fois plus petite quau Canada(20). Par ailleurs, presque toutes les papetières de la Suède, de la Finlande, de lAllemagne et du Japon disposent de leurs propres installations de recherche interne. Au Canada, au contraire, une seule entreprise de pâtes et papiers, MacMillan Bloedel, possède son propre laboratoire. Daprès Mardon, le budget consacré aux laboratoires de recherche des quatre plus grandes compagnies du Japon est équivalent à celui de Paprican(21). Dans une certaine mesure, le faible niveau de recherche dans les laboratoires de recherche coopératifs et dans les entreprises explique la baisse de compétitivité de lindustrie forestière canadienne. Les analystes suggèrent différents facteurs qui contribuent à cette faiblesse. Parmi ceux-ci, on retrouve le comportent des dirigeants dentreprise, le manque de savoir technologique, la faible proportion de main-doeuvre dans le domaine de la R-D, la présence dentreprises étrangères, le manque de mécanismes de transfert de technologie et, finalement, le peu dincitatifs gouvernementaux. Certains estiment que les dirigeants dentreprises nont toujours accordé quune importance secondaire aux questions de technologie. Daprès eux, les entreprises canadiennes ont davantage misé sur la réduction maximale des coûts que sur la maximisation de la valeur des produits quelles fabriquent. De la même façon, il semble que les entreprises canadiennes présentent un rapport dividendes/bénéfices de beaucoup supérieur à celui affiché par les entreprises américaines, ce qui limite considérablement le réinvestissement des profits dans la modernisation des entreprises, dans la R-D et dans linnovation technologique(22). Dautres mentionnent que, bien que les entreprises canadiennes puissent profiter de la technologie de pointe, en particulier celle provenant de létranger, beaucoup dentre elles sont dépourvues du savoir-faire technique voulu, certaines ne sont pas au courant des progrès technologiques réalisés à létranger et dautres encore sont incapables de les adopter ou de les adapter. Cette lacune au niveau du savoir-faire peur sexpliquer en partie par le manque de main-duvre spécialisée pour comprendre la technologie. De la même façon, il y a une corrélation entre la force de la R-D et les ressources humaines qui lui sont affectées. Par comparaison à autres pays, le Canada emploie peu de personnel en R-D. Par exemple, en 1985, la compagnie américaine Weyerhaeuser a employé quelque 500 professionnels en R-D dans ses installations de Tacoma, soit environ le double du total des professionnels en R-D de lensemble des entreprises canadiennes(23). Certains indiquent aussi que le financement inadéquat de la R-D en industrie découle en partie de la propriété étrangère(24). Certains soutiennent, par exemple, que la grande majorité des sociétés américaines de produits forestiers installées au Canada ont centralisé leurs investissements de R-D aux États-Unis. Le manque de mécanismes efficaces de transfert technologique peut aussi expliquer pourquoi le Canada accuse un retard sur ses prinicpaux concurrents lorsquil sagit dadopter des innovations. Cette carence limite les échanges entre les utilisateurs et les créateurs de nouvelles technologies. En fait, il semble que les entreprises ne disposent pas de linformation qui leur serait nécessaire. Enfin, certains critiquent les politiques dinnovation des gouvernements qui, dit-on, nencouragent pas suffisamment la R-D. Dautres, au contraire, soutiennent que le gouvernement finance suffisamment la recherche proprement dite, mais quil pourrait faire plus pour aider lentreprise qui en est rendue à létape du développement et de la commercialisation dun prototype. Cette étape du processus dinnovation exige souvent un énorme investissement. Par ailleurs, dautres estiment que les nouvelles exigences en matière denvironnement désavantagent lindustrie parce que les gouvernements nont pas proposé de mesures parallèles qui puissent compenser les effets de telles politiques. Par contre, les promoteurs de ces politiques environnementales rétorquent que la mise en oeuvre de ces dernières permettra aux industries de demeurer concurrentielles sur les marchés mondiaux(25). De toute évidence, lindustrie forestière canadienne traverse la pire crise de son histoire. Nombre danalystes décortiquent la conjoncture à la recherche des maux et causes à lorigine des défaillances de lindustrie de la forêt. Une majorité dentre eux, à linstar des représentants même de lindustrie, y voient essentiellement des causes conjoncturelles, pendant que dautres mettent davantage en relief des problèmes dordre structurel. Lesquels sont certainement accentués par la récession du début des années 90. Certes, les facteurs économiques conjoncturels ne sont pas négligeables en regard de lampleur des difficultés que vit lindustrie forestière. De fait, la valeur du dollar canadien, les taux dintérêts relativement élevés par rapport aux taux américains et les coûts de la main-doeuvre et du transport affectent la position concurrentielle des compagnies canadiennes, dont la matière première et les produits doivent parcourir de grandes distances, à des coûts élevés de carburant. Même lélectricité, il ny a pas si longtemps abondante et à bon marché, contribue à la diminution de la compétitivité de lindustrie forestière canadienne. Malgré lexistence cyclique de facteurs économiques défavorables à ce secteur industriel, il faut aussi regarder du côté des facteurs structurels. Misant essentiellement sur ses avantages comparatifs, qui nont dailleurs cessé de séroder, et sur une politique du plus bas prix possible, lindustrie forestière canadienne a, selon nombre dobservateurs, consenti de trop faibles investissements dans la modernisation de ses équipements, dans la R-D et dans la formation dune main-doeuvre de plus en plus spécialisée. Maintenant aux prises avec des coûts de production trop élevés, lindustrie canadienne voit les écarts de compétivité entre elle et ses concurrents se creuser davantage. Pourtant, elle a tout de même investi des sommes relativement importantes au chapitre de la modernisation des usines, surtout dans le secteur des pâtes et papier. Par exemple, lACPPP révèle que les investissements liés à la modernisation et à lexpansion ont atteint 25 milliards de dollars depuis 1985, ce qui a permis linstallation de 26 nouvelles machines à papier et la construction de six nouvelles usines de pâte. Plus précisément, les investissements dans la modernisation ont été de quatre milliards de dollars en 1989, de 3,2 milliards en 1990 et de 1,33 milliard en 1991. LAssociation estime que ces investissements devraient sélever à 1,27 milliard de dollars en 1992, à 1 milliard en 1993 et à 695 millions en 1994. Léconomiste Kevin McElhatton de lACPPP explique cette baisse par le manque de bénéfices des compagnies et par le fait quelles ont dû consacrer beaucoup plus dargent à la protection de lenvironnement(26). Quoi quil en soit, le blâme ne saurait être uniquement dévolu à lindustrie canadienne de la forêt. Il semble en effet que tout le secteur de la R-D soit déficient au Canada. Il y a beaucoup de rattrapage à faire dans ce domaine et, dans le cas de lindustrie des pâtes et papiers, les délais daction demeurent très courts. On estime que dans cinq ans, il sera trop tard pour sauver une industrie qui, récemment encore, procurait directement et indirectement un grand nombre demplois partout au Canada(27). Pourtant, les perspectives de développement technologique de lindustrie forestière sont vastes. De nouvelles technologiques pourraient permettre de réduire les coûts, déconomiser lénergie, de mettre au point de meilleurs équipements et de créer des produits à forte valeur ajoutée, tout en réduisant la pression sur la ressource ligneuse. Pour ce faire, les entreprises canadiennes doivent intensifier leurs efforts de R-D. Ceci apparaît essentiel pour quelles puissent assurer leur productivité et leur compétitivité. Cependant, le défi posé par les nouvelles technologies nécessitera dénormes investissements. Comité permanent des forêts et des pêches. Les forêts du Canada : le rôle du fédéral. Ottawa, novembre 1990, 187 p. Feric. Programme dactivités. 1990, 64 p. Forêts Canada. Létat des forêts au Canada : Rapport au Parlement 1990. Ottawa, 1991, 80 p. Forêts Canada. Regard sur la foresterie. Ottawa, 1990, 87 p. Forêts Canada. Recueil de statistiques forestières canadiennes, 1990. Ottawa, décembre 1990, 290 p. Forêts Canada. Activités de recherche de Forêts Canada, 1990-1991. Ottawa, 1991. Forintek. Progrès et réalisations. 1990-1991, 24 p. Gouvernement du Canada. « Une nouvelle réglementation fédérale contrôlera la pollution causée par les papetières ». Ottawa, Communiqué CO-AC-091-45, 4 décembre 1991, 3 p. et fiches dinformation. Haliechuk, Rick. « Axe to Fall in Forest Industry? » Toronto Star, 21 décembre 1991, p. C-1. Hayter, Roger. La technologie dans lindustrie forestière canadienne : les orientations à prendre. Conseil des sciences du Canada, Étude de documentation 54, janvier 1988, 160 p. 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Presse Canadienne. « Pulp and Paper Industry: Canadian Cuts in R&D Threaten Competitiveness, says Swedish Expert ». The Ottawa Citizen, 31 janvier 1992, p. C-7. Statistique Canada. Statistiques forestières canadiennes. 1988. Turcotte, Claude. « Pas de profits en vue cette année pour les pâtes et papiers ». Le Devoir (Montréal), 24 janvier 1992, p. A-6. (1) Statistique Canada, Statistiques forestières du Canada, 1988. (2) « Le Fonds FTQ accepte daider les 1 500 emplyés du PFCP à Trois-Rivières à évaluer une possible relance de lusine », Le Soleil (Québec), 11 janvier 1992, p. B-4. (3) Statistique Canada, division Cansim. (4) Claude Turcotte, « Pas de profits en vue cette année pour les pâtes et papiers », Le Devoir (Montréal), 24 janvier 1992, p. A-6. (5)
« Pâtes et papiers : pas damélioration en vue avant 1993 »,
La Presse (Montréal), 11 janvier 1992, (6) Rick Haliechuk, « Axe to fall in forest industry? », Toronto Star, 21 décembre 1991, p. C-1. (7) Daprès des estimations fournies par Forêts Canada le 31 janvier 1992. (8) Forêts Canada, Létat des forêts au Canada : Rapport au Parlement 1990, Ottawa, avril 1991, p. 9. (9) Ibid., p. 45. (10) Jean-Guy Morin, « Lindustrie des pâtes et papiers demande le gel des salaires à ses employés syndiqués », Le Journal de Montréal, 15 janvier 1992, p. 31. (11) Létat des forêts au Canada (1991), p. 25 et 59. (12) Gilles Lavoie, « Les causes du déclin de notre industrie papetière remontent aux années 1970 », Les Affaires (Montréal), 21 décembre 1991. (13) Presse Canadienne, « Un rapport sur lindustrie forestière prédit, des fusions, dautres fermetures et une réorientation », La Presse (Montréal), 14 janvier 1992, p. C-8. (14) Forêts Canada, Activités de recherche de Forêts Canada, 1990-1991, Ottawa, 1991. (15) Feric, Programme dactivités, 1990, p. 15-64. (16) Forintek, Progrès et réalisatons, 1990-1991. (17) Paprican, Rapport annuel, 1988, p. 18-28. (18) Comité permanent des forêts et des pêches, Les forêts du Canada : le rôle du fédéral, novembre 1990, p. 85. (19) Presse canadienne, « Pulp and Paper Industry: Canadian Cuts in R&D Threaten Competitiveness, Says Swedish Expert », The Ottawa Citizen, 31 janvier 1992, p. C-7. (20) Rollin Milroy, « Mardon Speaks Out on R&D Crisis », Pulp & Paper Canada Magazine, Saint-Laurent (Qc), 30 novembre 1991. (21) Ibid. (22) Le Point, Société Radio-Canada, 16 décembre 1991. (23) Roger Hayter, La technologie dans lindustrie forestière canadienne : les orientations à prendre, Conseil des sciences du Canada, Étude de documentation 54, janvier 1988, p. 82. (24) Ibid., p. 79. (25) Gouvernement du Canada, « Une nouvelle réglementation fédérale contrôlera la pollution causée par les papetières », Ottawa, Communiqué CO-AC-091-45, 4 décembre 1991, p. 2. (26) Claude Turcotte, « Pas de profits en vue cette année pour les pâtes et papiers », Le Devoir, 24 janvier 1992, p. A-6. (27) Rollin Milroy, « Mardon speaks out on R&D Crisis », Pulp & Paper Canada Magaxine, Saint-Laurent (Qc), 30 novembre 1991. |