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BP-432F
LE CADRE DE LA DÉRÉGLEMENTATION
DES TÉLÉCOMMUNICATIONS
ET DE LA TÉLÉDISTRIBUTION
Rédaction :
Daniel J. Shaw
Division de l'économie
Novembre 1996
TABLE
DES MATIÈRES
INTRODUCTION
LE
RÉÉQUILIBRAGE DES TARIFS LOCAUX ET INTERURBAINS ET
L'ABSTENTION DE RÉGLEMENTER
UNE
ARCHITECTURE DE RÉSEAU OUVERTE : UNE INTERCONNEXION
ET UNE INTEROPÉRABILITÉ SANS ENTRAVE
LES
RESTRICTIONS CONCERNANT LES TYPES D'ACTIVITÉS
ET LA SÉPARATION STRUCTURELLE
LES
TÉLÉCOMMUNICATIONS TRANSOCÉANIQUES ET TÉLÉGLOBE INC.
BIBLIOGRAPHIE
LE CADRE DE LA DÉRÉGLEMENTATION
DES TÉLÉCOMMUNICATIONS ET DE LA TÉLÉDISTRIBUTION
Le Canada ... a continué
de maintenir des barrières artificielles entre des segments de lindustrie
bien après que les vraies barrières soient tombées. À mesure que la
révolution de linformation prend de la vitesse ... la ligne
de démarcation entre les câblodistributeurs, les compagnies de téléphone
et les autres industries de linformation deviendra encore plus
artificielle quelle ne lest actuellement.
Jocelyne Côté-OHara,
Stentor politiques publiques Télécommunications Inc.
Les grandes entreprises
nationales de télécommunications ont démontré quelles peuvent
fonctionner dans un cadre concurrentiel Comme le déclarait lun
de leurs concurrents dans une publicité : « La concurrence nous
oblige tous à donner le meilleur de nous-mêmes ».
Michael Kedar, GeoReach
Telecommunications Inc.
INTRODUCTION
Les entreprises de télécommunications
et les câblodistributeurs, au Canada et ailleurs, traversent une période
de transformation rapide des technologies quils emploient et, par
conséquent, des services quils peuvent offrir. Ces entreprises ne
comptent plus exclusivement sur les fils de cuivre et les câbles coaxiaux
comme principal moyen de transmission; lessentiel de leur réseau
est plutôt constitué de câbles à fibre optique, qui acheminent linformation
par lumière pulsée, et des systèmes sans fil, faisant appel au spectre
électromagnétique. LInternet, un réseau de réseaux informatiques
offrant une foule de nouvelles applications époustouflantes, révolutionne
lui aussi la transmission de linformation en complétant les réseaux
de communications classiques et en rivalisant avec eux.
Autrefois lapanage
respectif des compagnies de téléphone, des entreprises de transmission
par satellite et des câblodistributeurs, les communications vocales, les
communications de données et les services de divertissement peuvent désormais
être fournis par lentremise des installations de transmission des
autres. Léclatement des frontières classiques entre les télécommunications,
la câblodistribution et les activités informatiques pave la voie à la
convergence des services de transmission de linformation sur ce
quon a appelé l« autoroute de linformation ». Dailleurs,
la simple existence de cette autoroute illustre leffondrement des
technologies de transmission caractérisées par un « monopole naturel »,
largument invoqué le plus souvent pour justifier la réglementation
économique des télécommunications et de la télédistribution. La nouvelle
conjoncture technologique et structurelle de la transmission des communications
oblige les décideurs à repenser leurs cadres de politique traditionnels
et à les remplacer par de nouvelles règles dune portée élargie à
lintention des sociétés de télécommunications et de télédistribution
qui existent déjà ou qui font leur entrée sur le marché.
Limportance de cette
reformulation des politiques ne saurait être trop soulignée. Dans le présent
document, nous envisageons donc la possibilité dune concurrence
des infrastructures dans la téléphonie locale, ce qui soulève des questions
relatives à la concurrence comme le rééquilibrage des tarifs, labstention
de réglementer, laccès à des installations et des bases de données
« de goulot » (et son prix), le dégroupement des installations et des
services, la mise en commun dinstallations de concurrents, la séparation
structurelle des sociétés et les télécommunications transocéaniques(1).
LE
RÉÉQUILIBRAGE DES TARIFS LOCAUX ET INTERRURBAINS
ET LABSTENTION DE RÉGLEMENTER
Certains experts de lindustrie
croient que la téléphonie locale et la télédistribution devraient devenir
concurrentiels. En règle générale, il ne veulent pas de la concurrence
pour le plaisir de la chose; après tout, la concurrence nest pas
une fin en soi, mais plutôt un moyen de parvenir à une fin. Ces experts
préfèrent habituellement la concurrence à la réglementation parce quils
croient que les avantages de la concurrence dans les domaines des télécommunications
et de la télédistribution, surtout quand elle sallie à la mise au
point et au déploiement de technologies de pointe, lemportent sur
les coûts. Le principal avantage de la concurrence dans les domaines de
la téléphonie locale et de la câblodistribution est évidemment laccès
à une myriade de nouveaux produits et services fournis par une inforoute
très avancée. Ces produits et services créeront, directement et indirectement,
plus de richesse et demplois de travailleurs qualifiés, en rendant
les secteurs nationaux de la fabrication et des services plus concurrentiels
à léchelle internationale.
Nous sommes de lavis
quil faut mettre de côté les entraves dune réglementation
et de mécanismes administratifs conçus pour une autre industrie et
pour une autre époque et, en lieu et place, quil faut ouvrir
la voie à la concurrence accrue et à lexploitation de nouvelles
technologies. Nous misons sur une politique plus claire, sur la fin
de la micro-gestion du marché par lorganisme de réglementation
et sur létablissement dun partenariat constructif avec
le gouvernement, des mesures qui devraient ouvrir à tous les intéressés
la voie de la réussite. Non seulement les clients canadiens profiteront-ils
de tous les avantages de la concurrence, mais les entreprises dici
seront mieux en mesure de vaincre leurs concurrents étrangers, dans
le secteur des télécommunications et surtout dans toutes les autres
industries qui ont intégré les télécommunications à linfrastructure
de leur compétitivité mondiale(2).
La plus grande entrave à
la concurrence dans la téléphonie locale semble être le fait que les tarifs
téléphoniques sont nettement inférieurs à leur coût. Autrement dit, aux
tarifs résidentiels actuels, la rentabilité est impossible et aucun concurrent
ne se lancerait sur la plupart des marchés locaux.
Les grosses subventions
à la téléphonie locale revêtent une importance cruciale pour linstauration
de la pleine concurrence dans le marché canadien des télécommunications.
Actuellement, les tarifs exigés au Canada pour le service local figurent
parmi les plus bas au monde : à peine 13 $ par mois en moyenne,
comparativement à 23 $ aux États-Unis. En fait, ils ont baissé
de 10 p. 100 en termes réels depuis une dizaine dannées.
[...]
À maintes reprises,
les compagnies Stentor ont fait valoir publiquement la nécessité de
modifier la tarification afin que les prix correspondent davantage
aux coûts réels. Nous pensons que la solution est relativement simple
à trouver, mais beaucoup plus difficile à appliquer. Le fait est que
tous les concurrents sont entièrement libres de se lancer dans le
service local, mais aucun ne la encore fait à ce jour. En dépit
de la hausse récemment autorisée par le CRTC, il subsiste un écart
considérable entre les coûts réels et le tarif exigible, ce qui décourage
tout nouveau venu dans la grande majorité des marchés résidentiels
et ruraux. La concurrence en téléphonie locale pourrait certes sépanouir
dans des marchés choisis, par exemple les grands centres urbains comme
Toronto, où les tarifs daffaires permettent amplement de récupérer
les coûts, mais nous ne la voyons pas sétendre à la grandeur
du Canada tant et aussi longtemps que les coûts et les tarifs ne seront
pas rééquilibrés dans la majorité des marchés(3).
Dailleurs, le directeur
général de lOffice of Telecommunications du Royaume-Uni (lorganisme
de réglementation du pays), où une concurrence limitée est permise depuis
1991, soutient que le rééquilibrage et la restructuration des tarifs téléphoniques
expliquent plus de la moitié des problèmes liés à la création dun
régime concurrentiel et que, sil est impossible de parvenir à ce
rééquilibrage et à cette restructuration, la transition vers un marché
concurrentiel sera inutilement complexe et lourde pour tous les intéressés.
Essayer douvrir
la porte à la concurrence sur les marchés locaux tout en empêchant
les prix de saligner sur les coûts se révélera certainement
très difficile. La concurrence révèle rapidement les faiblesses des
structures de prix réglementées. Cest arrivé dans les secteurs
du transport terrestre et du transport aérien, ainsi que dans celui
de linterurbain(4).
Ces opinions laissent croire
que, dans un marché pleinement concurrentiel, les prix des services seraient
liés aux coûts et quil ny aurait aucune place pour linterfinancement.
Par rapport au tarif mensuel uniforme, relativement bas, qui existe actuellement
dans des régions locales définies au sens large, labstention de
réglementer de la part du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications
canadiennes (CRTC) entraînerait une hausse des tarifs téléphoniques locaux,
plus de choix de prix et doptions, une redéfinition possible de
la taille du marché local, et une orientation vers une tarification locale
fondée sur le nombre dappels ou la durée totale des appels au cours
dune période donnée. Les facteurs économiques qui pousseraient les
prix des télécommunications à se rapprocher de leurs niveaux efficients
sont décrits comme suit :
Pour un concurrent éventuel
qui songe à entrer sur un marché des télécommunications et pour un
organisme de réglementation qui examine les structures de prix efficientes,
ce sont les coûts futurs des services qui importent, pas les coûts
incorporés des décisions dinvestissement antérieur. Les changements
technologiques modifient le coût marginal des services téléphoniques.
[...]
Les fournisseurs de
services locaux utilisent de plus en plus des câbles à fibre optique
pour le transport primaire dans les réseaux de distribution et les
systèmes de transmission afin datteindre les interfaces des
abonnés. Une portion grandissante du réseau daccès est donc
formée dinstallations de distribution partagées. La technologie
de lintégration radio services de communication cellulaire
et personnelle accentue cet effet, de sorte que le coût de
l« accès » au réseau devient de plus en plus lié à lutilisation.
De plus, le coût marginal de lajout dun nouveau central
dabonnés mobiles, à laide de la technologie radio ou peut-être
de la câblodistribution, pourrait bien être inférieur au coût moyen
incorporé comptabilisé par le fournisseur de service local pour une
ligne daccès au réseau à fil de cuivre torsadé.
Pour le service local,
une plus grande partie des coûts devient liée à lutilisation
à mesure que la densité urbaine augmente et que les appels interréseaux
représentent une plus grande proportion des appels. Étant donné que
les commutateurs à programme enregistré remplacent les anciens commutateurs
mécaniques, mesurer et facturer les appels locaux devient une opération
nettement moins coûteuse. [...] Lorsque le service local est dégroupé,
létablissement de prix efficients pour la téléphonie locale
traduit linfluence de la capacité sur les coûts de la commutation
locale et limite la tarification du service local au trafic de pointe.
Le prix de la téléphonie locale monte donc et sapproche du coût
marginal dutilisation(5).
Ces observations sont confirmées
par les statistiques au Royaume-Uni, où il existe un coût mesuré pour
les appels locaux. LUnion internationale des télécommunications
(UIT) signale également que 30 des 38 pays à revenu intermédiaire supérieur
ont des politiques de redevances téléphoniques locales fondées sur les
coûts mesurés(6).
Les concurrents éventuels
du Groupe Stentor (les monopoles établis par règlement dans chaque province
et territoire) seraient les câblodistributeurs, les sociétés de communication
sans fil et les entreprises de télécommunications interurbaines. Le premier
de ces groupes (les câblodistributeurs) a un accès résidentiel presque
universel et une capacité de transmission largement suffisante. Le deuxième
(les sociétés de communication sans fil) a l'avantage de posséder des
licences nationales pour des droits de passage sur des bandes définies
du spectre radio qui permettraient l'établissement de réseaux de communication
vastes et élaborés. Ce groupe présente des avantages de coûts importants;
d'ailleurs, si l'on voulait créer un nouveau réseau de communication à
partir de zéro, on le ferait probablement reposer sur le spectre radio
plutôt que sur le fil de cuivre. Le troisième groupe (les entreprises
de télécommunications interurbaines) formeraient probablement des alliances
stratégiques avec une ou plusieurs entreprises d'un des deux autres groupes
ou de ces deux groupes. Ces alliances imiteraient immédiatement les réseaux
verticalement intégrés des compagnies Stentor et en deviendraient les
concurrents directs.
Sur le marché de l'interurbain,
on croit que l'abstention de réglementer du CRTC fera éclater les stratégies
de prix actuelles qui consistent à s'aligner sur le meneur. Dans la structure
actuelle, les compagnies Stentor donnent le ton et leurs concurrents suivent.
En l'absence de cette structure et de la nécessité que les fournisseurs
de services interurbains contribuent à subventionner le service local
fourni par les compagnies Stentor, une concurrence accrue entraînera une
baisse encore plus marquée des tarifs interurbains.
La réglementation asymétrique
prive les entreprises réglementées de toute la souplesse dont elles
ont besoin pour fixer leurs prix en tenant compte des pressions concurrentielles
sur le marché. Elle invite à l'« écrémage » et à l'arrivée
inefficiente sur le marché des entreprises sont les coûts sont plus
élevés. La discrimination contre les concurrents, l'interfinancement,
la mauvaise affectation des ressources et des investissements inopportuns
peuvent aussi en résulter(7).
D'ailleurs, d'autres spécialistes
de l'industrie ont exprimé d'autres préoccupations au sujet du traitement
réglementaire asymétrique des entreprises de télécommunications interurbaines
et des compagnies Stentor par le passé et actuellement.
Quelles que soient les
normes utilisées par les autorités chargées de réglementer la concurrence,
le marché de la téléphonie urbaine donne lieu à des rivalités très
fortes et respecte tous les critères qui font qu'un marché est concurrentiel.
En fait, les gens sont plutôt désorientés par le caractère agressif
de cette concurrence. Si la commission [sic] appliquait des mesures
en différé et laissait les forces du marché jouer librement, si elle
supprimait les subsides et autres avantages artificiels tout en maintenant
son contrôle uniquement dans les secteurs où une intervention s'impose
jusqu'à ce que la concurrence au niveau local soit parfaitement établie,
cela aurait l'effet désiré.
En attendant, je pense
que toutes ces règles artificielles et ces distorsions ont des effets
contraires à ceux qu'on espérait. Nous avons attiré plus de protagonistes
que le marché n'en peut accueillir. Nous leur avons donné des signaux
économiques erronés et des avantages disproportionnés sur le plan
de la participation au marché. Les mesures que nous avons prises n'ont
pas instauré un marché stable. Nous avons un marché qui a besoin aujourd'hui
d'être secoué et rationalisé. Tant que cela n'aura pas été fait, tant
que les gens n'auront pas compris que c'est la réalité, et non pas
des règles artificielles qui doivent l'emporter, nous allons décourager
toute action(8).
UNE
ARCHITECTURE DE RÉSEAU OUVERTE : UNE INTERCONNEXION
ET UNE INTEROPÉRABILITÉ SANS ENTRAVE
Dans le « réseau des réseaux
» que constitue l'inforoute, n'importe quel utilisateur sur n'importe
quel réseau pourrait atteindre un autre utilisateur sur le même réseau
ou sur un autre réseau. Il faudrait donc une très grande interconnexion
et interopérabilité entre les systèmes de communication. Cette inforoute
repose sur la notion d'architecture de réseau ouverte, qui comprend des
facteurs comme l'interconnexion, le dégroupement, la mise en commun des
installations et la transférabilité des numéros de téléphone.
La meilleure façon (et
peut-être la seule) pour les autorités réglementaires d'éliminer les
entraves à l'entrée sur le marché de la téléphonie locale et de la
télédistribution consiste à créer une architecture de réseau complètement
ouverte, à ordonner le dégroupement et la mise en commun des installations
(réelle et virtuelle) de l'équipement, à permettre la revente en gros
universelle de tous les services locaux, et à s'assurer qu'avec le
temps les prix des éléments groupés ou dégroupés s'alignent sur les
coûts marginaux. Elles favoriseront ainsi une concurrence viable et
durable(9).
Du point de vue de la concurrence,
l'interconnexion des réseaux réduit simplement la mesure dans laquelle
le choix d'une entreprise de transmission effectué par un client influence
ses communications ou ses capacités de réseautage. Par conséquent :
Les avantages que tirent
les clients de l'adhésion à un réseau téléphonique dépendent de la
taille du réseau. Plus le réseau est grand, en fonction du nombre
d'abonnés qu'un abonné peut atteindre, plus l'accès au réseau a de
la valeur. En l'absence d'une interconnexion, les grands réseaux auront
un avantage concurrentiel sur les petits réseaux, étant donné que
leur taille implique une « qualité » de service plus élevée.
[...] Il se peut fort bien que, dans bien des cas, le petit réseau
finisse par être évincé du marché, puisque la plus grande qualité
du service du grand réseau incite les clients du petit réseau à migrer
vers le grand réseau, ce qui risque d'accentuer l'écart sur le plan
de la qualité. Il en résulterait finalement un monopole(10).
Les divers organismes de
normalisation sont en train de mettre au point des protocoles communs
ou compatibles pour l'interopérabilité des réseaux. C'est uniquement une
question de temps et d'ingéniosité. La condition préalable pour l'interconnexion
ne fait toutefois pas l'unanimité. D'un côté, dans certaines situations
qui semblent exister actuellement, les monopoles téléphoniques ont une
motivation de rentabilité très claire pour refuser, gêner, retarder et
limiter cette interconnexion. Les représentants de l'industrie ont exprimé
leur appréhension à l'égard de l'interconnexion volontaire par les monopoles
qui ont toujours joui d'une position privilégiée :
Il importe toutefois,
dans un avenir très proche, de mettre au point les questions touchant
aux services de goulot. [...] [I]l reste d'autres problèmes à régler,
entre autres la façon dont ces services sont fournis et la protection
de l'information privée des clients. Il revient à l'organisme de réglementation
de veiller à ce que le concurrent qui achète ou loue un service de
goulot le fasse à un prix calculé en fonction du coût. Il doit également
veiller à ce que les sociétés de télécommunications en place ne soient
pas favorisées dans l'accès à l'information sur les clients des concurrents.
Ce sont là des problèmes dont la résolution est urgente(11).
Par contre, les nouveaux
concurrents sont incités à demander une interconnexion illimitée (peut-être
contraire à la logique économique mais techniquement faisable) avec les
réseaux du monopole en place, imposant ainsi des coûts indus à leurs principaux
rivaux. Le CRTC devra évidemment parvenir à un équilibre délicat entre
toutes ces possibilités d'interconnexion.
Le prix de l'interconnexion
sera un problème épineux pour le CRTC. La plupart conviennent que le prix
devrait reposer sur les coûts mais quels coûts? Certains proposent
une méthode descendante fondée sur les coûts entièrement imputés et les
conventions établies de comptabilité analytique; d'autres préconisent
une méthode ascendante fondée sur le coût marginal à long terme, les conventions
comptables actuelles et des modèles de génie hypothétiques et efficients
(c.-à-d. meilleure pratique, meilleure architecture de réseau).
Un avantage du modèle descendant
est qu'il repose sur les coûts réels pas sur des coûts hypothétiques
et des hypothèses discutables et peut fournir des données désagrégées
sur des interconnexions complexes, ce qui est important quand on considère
le coût d'un élément de réseau. Un avantage du modèle ascendant est qu'il
est ouvert sur l'avenir; il intègre une valeur de remplacement des biens
mais pas les nombreuses inefficacités du réseau actuel des compagnies
Stentor résultant de leur passé monopolistique. La réglementation de la
base tarifaire et du taux de rendement a poussé le monopole Stentor à
investir exagérément dans les biens d'immobilisations (plus il investissait,
plus il réalisait de profits), ce qui a rendu les réseaux plus coûteux
que ce qui aurait été le cas dans un marché concurrentiel.
Étant donné que l'objectif
consiste à encourager l'entrée efficiente sur le marché aujourd'hui et
demain, les frais d'interconnexion doivent être fixés de manière à indiquer
aux nouveaux venus éventuels les coûts en ressources actuels et futurs.
Selon ce raisonnement, la base convenable pour déterminer les frais d'interconnexion
serait le modèle fondé sur le coût marginal à long terme, qui correspond
davantage au coût réel des ressources. La figure 1 illustre les facteurs
les plus simples qui doivent être déterminés dans un réseau de télécommunications.
Mais ces facteurs ne sont fournis qu'à titre indicatif; une foule de sous-catégories
pourraient être incluses.
Les coûts américains pourraient
être inclus dans ces calculs, puisque les États-Unis et le Canada partagent
une culture d'affaires et de télécommunications semblable (c.-à-d. sociétés
privées). La principale différence est que AT&T s'est dessaisie de
ses entreprises d'exploitation régionales en 1984, rendant ainsi le coût
de l'interconnexion moins compliqué et plus simple à calculer. Par ailleurs,
ces calculs prospectifs laissent en réalité les compagnies Stentor en
rade, en ce sens qu'elles ne recouvreront probablement pas pleinement
leurs investissements effectués de bonne foi, conformément à la réglementation
de la base tarifaire et du taux de rendement, et avec l'espoir de recevoir
une compensation en longue période. On peut soutenir qu'une indemnisation
partielle et limitée dans le temps devrait être considérée pour compenser
ce manque à gagner.
Le prix de l'interconnexion
sera certainement une question très litigieuse, vivement débattue et qui
fera peut-être l'objet de longs procès, en particulier si les tarifs ne
sont pas complètement rééquilibrés et restructurés. Il faut donc établir
un mécanisme de règlement des différends, afin que la question des frais
de connexion soit réglée rapidement par une autorité compétente.
Le dégroupement des installations
et des services suppose que les éléments essentiels ou de goulot
bien précis d'un réseau de télécommunications sont offerts en location,
afin que le concurrent puisse bâtir son propre réseau en construisant
des installations séparées, en louant des installations existantes ou
les deux. La mise en commun des installations permet à un nouveau venu
d'installer de l'équipement dans les installations déjà en opération.
Le dégroupement des
éléments du réseau existant facilite l'entrée puisqu'il permet aux
nouveaux venus de créer leurs propres réseaux en combinant leurs installations
à des installations qui peuvent être louées de l'entreprise de télécommunications
déjà en opération. Les nouveaux venus ont donc moins besoin de faire
des investissements irrécupérables. De plus, selon le prix des éléments
dégroupés, les nouveaux venus pourraient profiter des économies d'échelle
existantes et de l'ampleur du réseau de l'entreprise déjà en opération.
Enfin, le dégroupement pourrait permettre au nouveau venu d'offrir
une gamme complète de services qui concurrencent ceux de l'entreprise
établie(12).
L'importance et la probabilité
de la transférabilité des numéros de téléphone constituent un autre facteur
important de la déréglementation du réseau téléphonique local.
Ils s'inquiètent aussi
de la question de la transférabilité des numéros de téléphone.
Ce problème est universel.
Je suis convaincue que partout où vous allez, vous entendez dire que,
en situation de concurrence, la possibilité d'attribuer un numéro
constitue un avantage concurrentiel. À certains égards, la technologie
est en train de régler la question de la transférabilité. [...] De
nouveaux moyens techniques permettent de faire la transition jusqu'à
ce que le monde et l'Amérique du Nord sera probablement en
tête introduise une vraie transférabilité. En d'autres mots,
lorsque vous changerez de fournisseur, vous pourrez garder le même
numéro(13).
À l'évidence, l'absence
de transférabilité des numéros constituera un obstacle important à l'entrée
de concurrents. Dans des sondages de marketing effectués au Royaume-Uni,
où les câblodistributeurs peuvent entrer sur le marché de la téléphonie
locale depuis 1991, environ 7 p. 100 des clients résidentiels
et 15 p. 100 des clients d'affaires estimaient que l'incapacité de
garder leur numéro de téléphone constituait une raison importante pour
ne pas se tourner vers les nouveaux venus(14).
LES
RESTRICTIONS CONCERNANT LES TYPES DACTIVITÉS
ET LA SÉPARATION STRUCTURELLE
Si l'on appuie la concurrence
dans les secteurs des télécommunications et de la télédistribution, il
faudrait aussi être prêt à appuyer le décloisonnement des licences pour
les entreprises qui veulent entrer dans les deux secteurs, étant donné
qu'elles sont les concurrents les plus probables les unes des autres.
Dans un marché des communications concurrentiel, rien ne justifie des
restrictions quant aux types d'activités exercées. Certains soutiennent
toutefois qu'il faut une séparation structurelle des services de programmation
et de distribution.
L'absence d'économies
d'envergure importantes favorise une politique de séparation structurelle
pour tous les distributeurs qui sont en mesure d'exercer une prépondérance
sur le marché. On peut s'attendre à ce que les entreprises de câblodistribution
conservent leur prépondérance sur le marché dans le secteur de la
distribution à large bande. En outre, la solidité financière et la
puissance monopolistique des compagnies de téléphone soulèvent des
préoccupations générales. Par conséquent, toutes les activités
de ces distributeurs dans le domaine de la programmation devraient
être exercées par l'entremise de filiales structurellement distinctes
et être soumises aux règles de transparence de l'accès et à des conditions
de licence pertinentes, notamment celles qui ont trait à la propriété
et au contrôle(15).
Seuls les câblodistributeurs
ont préconisé le maintien d'une séparation structurelle dans le secteur
de la distribution, afin qu'une compagnie de téléphone soit tenue de demander
une licence pour diffuser des émissions par l'entremise d'une filiale
distincte.
[L]es questions fondamentales
sont les modalités qui sous-tendront la concurrence entre les compagnies
de téléphone et l'industrie de la câblodiffusion. Pour expliquer la
question, il faut comprendre les différences technologiques entre
les deux types d'industries.
La télévision par câble
est essentiellement un service unidirectionnel qui capte un signal
de télévision provenant soit d'un satellite, soit des ondes, soit
d'une source en circuit fermé et la transmet au client.
Le service téléphonique
est évidemment un service bidirectionnel; il faut pouvoir transmettre
et recevoir des messages. Donc, toute personne qui veut se lancer
dans la câblodistribution peut tout simplement construire un bâtiment
et offrir son service, pourvu qu'elle ait une licence. Elle n'a besoin
de rien de la part de l'industrie de la câblodiffusion. C'est différent
pour quelqu'un qui veut percer le marché du service téléphonique local(16).
Si je veux mettre sur
pied une compagnie de téléphone locale, je dois pouvoir connecter
les lignes de ma compagnie à celles de la compagnie déjà en opération.
[...] Si les compagnies de téléphone bloquent les interconnexions
ou refusent de les accorder à un nouveau venu, elles peuvent créer
des obstacles à l'entrée sur le marché et empêcher la concurrence.
Cette asymétrie fondamentale est au coeur de nos préoccupations(17).
L'Association canadienne
de télévision par câble (ACTC) reconnaît que cette séparation entraînerait
un dédoublement des frais généraux, mais elle propose l'analyse des coûts
et des avantages suivante :
Les avantages de la
concurrence baisse des prix, innovation, meilleur service,
et cetera [...] seront maximisés à condition d'avoir des filiales
distinctes. Certes, certains coûts s'y rattacheront, mais ils seront
compensés par les avantages. L'histoire canadienne démontre clairement
les avantages des filiales séparées(18).
À l'appui de cette position,
un représentant de la câblodistribution a retracé une partie de l'histoire
du secteur :
[I]l existe au Canada
des modèles de concurrence : un modèle efficace, et un autre
qui s'est avéré une véritable catastrophe. Je fais allusion, bien
sûr, à ce qui se passe en téléphonie cellulaire et en service interurbain.
Pourquoi cette différence? Parce que dans le cas du cellulaire, les
décideurs reconnaissent l'immense pouvoir dont jouissent les entreprises
de téléphonie dominantes.
Pour faire en sorte
que la concurrence soit durable, ils ont fixé deux exigences :
tout d'abord, que les entreprises de téléphonie offrent leur service
cellulaire par l'intermédiaire d'une entreprise distincte afin de
réduire au minimum les possibilités d'interfinancement qui pourraient
causer la faillite des concurrents; ensuite, ils ont décidé que tous
les concurrents partiraient du même pied, empêchant les entreprises
de téléphonie d'offrir le service cellulaire tant et aussi longtemps
que l'entreprise concurrente d'un autre secteur que les télécommunications,
soit Cantel, ne puisse le faire. En raison de ces deux règles de départ,
la concurrence au sein du marché canadien des services de communications
sans fil se porte très bien, merci. [...]
L'autre modèle de concurrence,
celui de l'interurbain, n'exige pas de structure distincte. Naturellement,
comme les entreprises de téléphonie offrent leurs services depuis
cent ans déjà, les concurrents ont beaucoup de rattrapage à faire(19).
Le CRTC ne connaît que trop
bien cette histoire, mais il a tiré la conclusion suivante :
Étant donné que l'instance
sur le partage de la base tarifaire est actuellement en cours et que
les plafonds de prix seront en vigueur d'ici 1998, il ne semble y
avoir aucune raison contraignante pour qu'une compagnie de téléphone
crée une filiale distincte aux fins de présenter une demande de licence
de distribution de radiodiffusion.
Toutefois, le Conseil n'écarte pas cette possibilité et fait observer
que, pour résoudre les questions de propriété étrangère ou de l'État,
il pourrait sans doute s'agir d'une solution, parmi d'autres, pour
permettre à certaines compagnies de téléphone de participer au marché(20).
LES
TÉLÉCOMMUNICATIONS TRANSOCÉANIQUES ET TÉLÉGLOBE INC.
Les raisons en faveur de
la concurrence sur le marché des services téléphoniques locaux et interurbains
devraient s'appliquer également à la concurrence sur le marché des services
internationaux. De nombreux pays, dont le Canada, ont pris l'habitude
de financer le service téléphonique local à l'aide des revenus tirés des
services de télécommunications internationaux. Ils y parviennent en exigeant
des tarifs excessifs, non concurrentiels pour la réception et la transmission
de télécommunications.
Je dois souligner qu'une
entente a déjà été conclue entre Stentor et Téléglobe, au terme de
laquelle Téléglobe garantit à Stentor que les prix facturés pour le
service de transmission transocéanique ne seront pas supérieurs aux
prix que demandent les compagnies de téléphone américaines pour le
même service. On force Téléglobe à baisser ses prix. On pourrait aussi
arriver au même résultat en ouvrant l'accès. L'entreprise devra réduire
ses coûts, sinon elle courra à sa perte ou devra changer de secteur
d'activité. C'est la loi de la concurrence(21).
On pourrait soutenir également
que, même si le pacte Stentor-Téléglobe est en place, les consommateurs
canadiens paient encore des tarifs non concurrentiels sur les appels téléphoniques
transocéaniques.
Conformément à l'entente
conclue entre Stentor et Téléglobe, Téléglobe doit maintenir ses tarifs
à un niveau concurrentiel par rapport à ceux des États-Unis. Néanmoins,
les gros clients américains ne paient pas le tarif officiel. Ils paient
en vrac ou ce que l'on appelle les « prix de la rue ». Tant que Téléglobe
sera un monopole, il lui suffira d'appliquer le prix de base ou le
tarif établi(22).
L'incidence d'un tel monopole
va au-delà de la simple question du prix des services internationaux et
se fait sentir également sur les types de services offerts :
Pour ce qui est de l'éventail
des services offerts par Téléglobe, c'est une autre question. Il ressort
également de nos recherches que les entreprises américaines qui opèrent
dans un climat concurrentiel offrent une gamme beaucoup plus importante
de services de télécommunication internationale de la voix, des données,
à large bande, multimédia et vidéo-conférence qu'au Canada.
[...] Téléglobe tire
97 p. 100 de ses revenus des services téléphoniques commutés
conventionnels. Autrement dit, l'interurbain international automatique
représente 97 p. 100 de ses activités. Les services à contenu
canadien et reliés à l'information n'auront donc pas autant la possibilité
de profiter de la convergence étant donné que la gamme de services
internationaux offerte au Canada est très limitée surtout pour ce
qui est du service à large bande(23).
En ce qui concerne léconomie
canadienne :
Le monopole actuel joue
en défaveur de la compétitivité canadienne sur les marchés internationaux
et prive les clients canadiens dun grand nombre des avantages
de la concurrence sur le marché des communications à grande distance.
Cest ainsi que dans un discours récent, le directeur général
des affaires économiques et internationales du Bureau de la concurrence
a noté que la concurrence longue distance a économisé aux clients,
au cours des deux dernières années, une somme évaluée à 800 millions
de dollars, et que les économies prévues jusquà la fin de cette
année représentent un total de 1,3 milliard de dollars.
Aux États-Unis également,
une publication datée de décembre 1994 du Economic Strategy Institute
signale que dans la période qui a suivi le dessaisissement de AT&T,
les prix des appels interurbains longue distance aux État-Unis, pour
les particuliers, ont diminué de 50 p. 100 en termes réels,
et les recettes, augmenté de 53 p. 100(24).
Le marché des télécommunications
internationales a changé radicalement depuis une décennie. Des structures
concurrentielles ont été mises au point récemment par les grandes des
entreprises de télécommunications de la plupart des pays, dont le Canada,
afin de fournir des services de communications internationales sans faille.
Ces services concurrentiels permettent aux Canadiens de contourner les
services de télécommunications non concurrentiels et forcent indirectement
les taux à sétablir à des niveaux plus concurrentiels.
Étant donné que lavenir
des télécommunications internationales sera largement caractérisé par
une structure de marché concurrentielle, il faut sadapter au changement.
Le gouvernement du Canada doit appuyer les efforts du Groupe de négociation
sur les télécommunications de base, qui cherche à assurer une transition
ordonnée vers les prix et des services concurrentiels dans le secteur
des télécommunications internationales. Le privilège monopolistique concernant
les services de télécommunications transocéaniques accordé par le gouvernement
fédéral à Téléglobe doit disparaître. Téléglobe doit se restructurer de
façon à soutenir la concurrence dans un cadre concurrentiel.
Téléglobe a évolué au
fil des années, à cause surtout de la politique du gouvernement, et
est devenue un élément unique en son genre et très spécialisé de lindustrie
canadienne des télécommunications. La législation et la réglementation
actuelles traduisent cette situation. La transition de « transmetteur
des transmetteurs », ayant un mandat exclusif et dépendant fortement
dun seul client national, vers un rôle plus modeste dans un
marché des télécommunications transocéaniques compétitif présente
des défis importants pour Téléglobe. Nous sommes prêts à relever ce
défi(25).
En ce qui concerne la politique
nationale du Canada, par contre, il faut reconnaître quun arbitrage
simpose quand on se dirige vers un marché des télécommunications
internationales compétitif.
Il faut se demander
si nous devons ouvrir laccès aux télécommunications transocéaniques,
qui font actuellement lobjet dun monopole pour les rendre
accessibles à tous en général. Je peux vous assurer que si nous le
faisons, ce que je préconise, le coût des télécommunications transocéaniques
va baisser. Par contre, et cest un jugement de valeur, une bonne
partie du trafic canadien seffectuera alors sur des installations
étrangères, parce quil est très facile dutiliser un large
bande et de déplacer le trafic du Canada vers New York sur le système
de AT&T ou sur le câble international que cette société exploite(26).
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Union internationale des
télécommunications. Indicateurs des télécommunications mondiales
1994/95. Genève, 1995.
(1)
La téléphonie locale comprend les fils, les câbles, les poteaux et diverses
pièces déquipement qui relient linstallation terminale à un
bureau central local.
(2)
Derek Burney, Sénat du Canada, Délibérations du Comité sénatorial permanent
des transports et des communications, Première session de la trente-cinquième
législature, 1994-1995, fascicule no 36, p. 6.
(3)
Jocelyne Côté-OHara, Sénat du Canada, Délibérations du Comité
sénatorial permanent des transports et des communications, Première
session de la trente-cinquième législature, 1994-1995, fascicule no 37,
p. 9.
(4)
Bureau de la politique de concurrence, Implementation of Regulatory
Framework: Local Interconnection and Network Component Unbundling,
janvier 1996, p. 16 (traduction).
(5)
Bridger M. Mitchell, « Efficient Pricing of Telecommunications Services
and the Ways to Get There », Steven Globerman, W.T. Stanbury et Thomas
A. Wilson, The Future of Telecommunications Policy in Canada, Bureau
of Applied Research of the University of British Columbia and Institute
for Policy Analysis of the University of Toronto, avril 1995, p. 85-86.
(6)
Union internationale des télécommunications, Indicateurs des télécommunications
mondiales 1994/95, tableau 11, p. 33.
(7)
Bureau de la politique de concurrence (1996), p. 7 (traduction).
(8)
Benoit Courtois, Sénat du Canada, Délibérations du Comité sénatorial
permanent des transports et des communications, Première session de
la trente-cinquième législature, 1994-1995, fascicule no 36, p. 11-12.
(9)
Juri Koor, correspondance personnelle avec le greffier du Comité sénatorial
permanent des transports et des communications, 1996, p. 8 (traduction).
Dans ce contexte, « virtuelle » signifie une connexion non physique de
léquipement, en particulier la possibilité de segmenter un commutateur
pour simuler une connexion physique.
(10)
Bureau de la politique de concurrence (1996), p. 23 (traduction).
(11)
James Meenan, Sénat du Canada, Délibérations du Comité sénatorial permanent
des transports et des communications, Première session de la trente-cinquième
législature, 1994-1995, fascicule no 35, p. 6-7.
(12)
Bureau de la politique de concurrence (1996), p. 25 (traduction).
(13)
Jocelyne Côté-OHara (fascicule no 37), p. 12.
(14)
The Office of Telecommunications (Oftel), Telecom Services: Influences
on Consumers Choice of Suppliers, p. 6.
(15)
Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes, Concurrence
et culture sur lautoroute canadienne de linformation : Gestion
des réalités de transition, 1995, p. 23.
(16)
Richard Stursberg, Sénat du Canada, Délibérations du Comité sénatorial
permanent des transports et des communications, Première session de
la trente-cinquième législature, 1994-1995, fascicule no 35, p. 20.
(17)
Ibid., p. 20.
(18)
Ibid., p. 34.
(19)
Phil Lind, Sénat du Canada, Délibérations du Comité sénatorial permanent
des transports et des communications, Première session de la trente-cinquième
législature, 1994-1995, fascicule no 24, p. 6-7.
(20)
Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (1995),
p. 24.
(21)
William Stanbury, Sénat du Canada, Délibérations du Comité sénatorial
permanent des transports et des communications, Première session de
la trente-cinquième législature, 1994-1995, fascicule no 28, p. 11.
(22)
Michael Kedar, Sénat du Canada, Délibérations du Comité sénatorial
permanent des transports et des communications, Première session de
la trente-cinquième législature, 1994-19954, fascicule no 32, p. 7.
(23)
Ibid., p. 7.
(24)
James Meenan (fascicule no 35), p. 9.
(25)
Téléglobe Canada Inc., Review of Canadian Overseas Telecommunications
and Specifically Teleglobe Canada Role, 1995, p. 8 (traduction).
(26)
William Standury (fascicule no 28), p. 11.
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