BP-457F
LES DROITS DE LA PERSONNE ET
Rédaction :
TABLE
DES MATIÈRES
LES DROITS DE LHOMME DANS LES AMÉRIQUES A. Démocratie, droits de la personne et textes internationaux LES EFFETS DE LINTÉGRATION ÉCONOMIQUE SUR LES DROITS DE LA PERSONNE MONDIALISATION DES MARCHÉS ET STRATÉGIES DE PROMOTION A. Ajout de normes de développement humain
et de travail dans les accords internationaux B. Promotion de codes déthique complets et applicables à lintention des sociétés C. Démocratisation du processus dintégration économique LE RESPECT DES DROITS DE LA PERSONNE - CE QUE LES LÉGISLATEURS A. Intégration économique : stratégies détablissement de liens B. Contexte élargi : la promesse de Miami
LES DROITS DE LA PERSONNE
ET
La mondialisation de plus en plus poussée des marchés témoigne de progrès technologiques sans précédent dans les communications, les transports et la mobilité des capitaux au cours de la période de laprès-guerre. Lévolution dans le domaine économique, qui pousse les pays vers le libre-échange ou une libéralisation accrue des échanges au niveau de la région, des continents ou des hémisphères, sest accompagnée, à peu près parallèlement, dune progression constante, et désormais quasi mondiale, de la définition des valeurs et principes des droits de la personne et de linscription de ces derniers dans des textes et déclarations régionaux, continentaux ou internationaux(1). En 1994, les chefs dÉtat et de gouvernement de 34 des 35 États membres de lOrganisation des États américains (OÉA)(2) et les PDG de certaines des plus grandes multinationales du monde ont participé au Sommet des Amériques à Miami (Sommet de Miami). Les objectifs de lhémisphère, appuyés par les dirigeants des États, comprennent non seulement lintégration économique, mais aussi la protection et la promotion des droits de la personne, comme moyens de renforcer la démocratie, et lélimination de la pauvreté et de la discrimination(3). Dans la première partie du présent document, nous traitons de la promotion et de la protection des droits de la personne à la lumière de lobjectif dintégration économique à léchelle de lhémisphère. Nous posons, comme base de discussion, lhypothèse générale selon laquelle le développement économique, même sil nest pas nécessairement incompatible avec le développement humain, ne garantit ni le respect ni lavancement des droits de la personne(4). Le problème ne consiste pas à choisir entre les droits et le commerce, mais à mettre les droits sur le même pied que le commerce(5). Il devient donc nécessaire de sinterroger sur les stratégies susceptibles de permettre datteindre cet objectif. Nous examinons ensuite quelles sont les possibilités daction, pour les législateurs, dans le contexte plus vaste envisagé au Sommet de Miami, lequel pose que lintégration économique nest quune des voies dans « un ensemble exhaustif dengagements qui se renforcent mutuellement »(6) et sont définis comme des objectifs pour lhémisphère. LES DROITS DE LA PERSONNE DANS LES AMÉRIQUES A. Démocratie, droits de la personne et textes internationaux Les défenseurs des droits de la personne soulignent que le respect des droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels affirmés dans les textes reconnus au niveau international en matière de droits de la personne est indispensable à une démocratie qui fonctionne bien. Les textes principaux sont la Déclaration universelle des droits de lhomme(7) et deux pactes internationaux, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques(8) (PIRDCP) et le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels(9) (PIRDESC). Ces textes sur les droits de lhomme constituent la Charte internationale des droits de lhomme. Presque tous les pays du système interaméricain ont ratifié les pactes. La Convention américaine relative aux droits de lhomme présente un intérêt particulier pour lhémisphère(10). Elle porte surtout sur les droits civils et politiques garantis également par le PIRDCP et elle lie les 25 États qui lont ratifiée (voir annexe I). Les évaluations actuelles du bilan des droits de la personne dans lhémisphère concluent, avec un optimiste prudent il est vrai, à dimportantes améliorations. Un observateur signale :
Le Plan daction de Miami approuvé à la réunion des Amériques à Miami souligne qu« [u]n grand progrès a été réalisé dans lhémisphère quant à lélaboration des normes des droits de lhomme », mais reconnaît qu« [i]l reste de graves carences en matière de mise en oeuvre »(12). Cette évaluation est confirmée par les travaux du groupe Freedom House, de New York, qui quantifie le bilan des pays en matière de droits humains civils et politiques et leur attribue une « cote de liberté ». Selon son rapport de 1995-1996, Freedom in the World, pas moins de la moitié des 35 pays de lhémisphère avaient en 1995-1996 une cote plus faible que plusieurs années auparavant (1991-1992). La situation était demeurée stable dans la majorité des autres, tandis que seulement 20 p. 100 avaient progressé(13). Parmi les défis qui se posent au gouvernement démocratique dans le système interaméricain, on remarque, par exemple, les menaces aux droits de la personne et à la règle du droit, limpunité, les drogues, la criminalité, la pauvreté (et les effets disproportionnés qu'elle a sur les autochtones, les femmes et les enfants), et les lacunes au niveau de léducation, des services de santé et dautres programmes sociaux(14). Les notions de droits de la personne et de démocratisation ne sont pas seulement liées puisque, en fin de compte, cest le respect des droits humains des citoyens qui est garant de la vigueur et de la qualité dune démocratie. Ce nest quau cours des 30 dernières années que certains pays des Amériques ont progressivement adopté les idéaux démocratiques. Même si la plupart des États tiennent aujourdhui des élections dans un climat de liberté et déquité relatives et ont des institutions représentatives relativement efficaces (cest-à-dire un pouvoir législatif et une bureaucratie), la démocratie et les droits de la personne demeurent vulnérables. Comme il est dit dans les constatations de Freedom House, les élections et le pluralisme ne sont quun élément de ce qui constitue une authentique démocratie et ils ne garantissent pas lélimination des atteintes aux droits humains. Pour réduire lécart qui sépare lengagement à respecter des droits de la personne et une action efficace, les gouvernements de lhémisphère ont énoncé dans le Plan daction de Miami une série de mesures visant à promouvoir et à protéger les droits de la personne afin de « préserver et de renforcer la communauté de démocraties dans les Amériques »(15). Ils ont convenu de ce qui suit :
Même si la question na pas été envisagée dans le contexte des droits de la personne, à proprement parler, les chefs dÉtat se sont aussi engagés à prendre des mesures pour éliminer la pauvreté et la discrimination dans lhémisphère. Près de la moitié de la population de lhémisphère vit dans la pauvreté, ce qui lempêche de participer pleinement et également à la vie économique et politique, élément essentiel des régimes démocratiques. La pauvreté et linégalité sont considérées comme des problèmes de droits de la personne dans les textes internationaux et la doctrine des droits de la personne. Linégalité matérielle extrême est à lorigine de nombreuses violations des droits. Les stratégies appuyées au Sommet de Miami comme moyens déliminer la pauvreté et de faire progresser la justice sociale sont les suivants(16) :
Lassentiment général des dirigeants, à Miami, à « considérer sérieusement leur adhésion aux instruments internationaux concernant les droits de lhomme »(17) porte notamment, estime-t-on, sur le Protocole à la Convention américaine relative aux droits de lhomme dans le domaine des droits économiques, sociaux et culturels(18), appelé « Protocole de San Salvador ». Dans ce protocole, il est affirmé, entre autres choses, le droit de tous les peuples de lhémisphère de gagner leur vie par un travail librement choisi, dans des conditions justes, équitables, salubres et sûres, de créer des syndicats et dy adhérer, de bénéficier de la meilleure santé physique, mentale et sociale possible, et davoir une alimentation adéquate et une sécurité sociale. Seuls cinq États de lhémisphère ont ratifié le Protocole de San Salvador. Le Plan daction de Miami, adopté au Sommet des Amériques, ne dit à peu près rien du rôle du mouvement syndical dans un hémisphère dont léconomie serait intégrée, ni des moyens de protéger et de promouvoir les droits fondamentaux des travailleurs. LES EFFETS DE LINTÉGRATION ÉCONOMIQUE Les effets de la libéralisation des échanges et de la mondialisation des marchés sur la promotion et la protection des droits de la personne demeurent un sujet de débat dans de nombreux pays, notamment au Canada. Certains soutiennent quune libéralisation au niveau macro-économique favorise le progrès social, le développement de la démocratie et le respect des droits de la personne. Le commerce et linvestissement, pour reprendre les termes de Thomas dAquino, président-directeur général du Conseil canadien des chefs dentreprises, sont de puissants éléments catalyseurs de la libéralisation économique, de la démocratisation et de lamélioration des conditions économiques intérieures(19). La libéralisation politique, qui sous-tend le respect des droits de la personne, serait, dit-on, soutenue par le marché libre et le libre-échange, qui permettent des améliorations des salaires, des conditions de travail et des débouchés sur le marché du travail. Selon les partisans de lintégration économique, ces conditions sont favorables au mouvement de réclamation des droits et de la démocratie. Daprès eux, une autre retombée favorable du commerce mondial et des progrès dans la technologie des télécommunications est la transparence. Des gens du monde entier peuvent maintenant être témoins de la répression et des atteintes aux droits de la personne qui se produisent loin de chez eux, souvent à linstant même où les faits se déroulent. Les pays qui dérogent aux normes internationales en matière de droits de la personne sont exposés à la critique, aux pressions et à lostracisme, de la part de la communauté internationale et des entreprises commerciales mondiales; cela peut entraîner, soutient-on, des changements dans les régimes répressifs. Lautre camp regroupe ceux qui voient dans la concurrence mondiale un processus qui subordonne la justice sociale et le progrès humain au développement économique. Selon ces personnes, les exigences de la concurrence internationale portent certaines sociétés transnationales qui emploient une main-doeuvre abondante à profiter du faible coût de main-doeuvre - et des conditions de travail minimales associées aux faibles salaires - quon trouve dans les pays en développement. Selon certains critiques, les conditions qui donnent aux entreprises commerciales mondiales et aux pays un avantage comparatif dans la concurrence internationale dont les nouveaux marchés, le commerce et les investissements sont lenjeu sont celles qui désavantagent les travailleurs. Dans cette optique, la libéralisation du commerce a entraîné une course aux normes minimums, en matière denvironnement, de droits de la personne et plus particulièrement de travail, afin dattirer la concurrence(20). Les preuves de linégalité de la répartition des avantages découlant de lintégration économique saccumulent. Voici quelques conditions associées aux régimes commerciaux libéralisés : un écart de plus en plus prononcé entre les riches et les pauvres à lintérieur des pays ainsi quentre les pays riches et les pays pauvres; lexploitation des travailleurs; des salaires faibles et de piètres conditions de vie dans les économies en développement; le chômage; la déréglementation dans le domaine de lenvironnement; la violation des droits de la personne; et de profondes perturbations sociales attribuables à une urbanisation rapide et non planifiée dans les économies en voie de modernisation. En outre, lamélioration de la performance économique des pays dont on sait quils violent les droits civils et politiques accrédite lopinion voulant que « la croissance, en soi, ne garantisse en rien un plus solide engagement à légard des libertés et droits fondamentaux »(21). Les analystes qui sont critiques des conséquences de lintégration économique pour les droits de la personne ne sont pas, en soi, des opposants au libre-échange, des nostalgiques qui sattardent au passé ou des partisans de lisolationnisme ou de politiques protectionnistes. Par leurs critiques, ils veulent simplement mettre laccent sur la nécessité urgente délaborer, par des moyens démocratiques, des stratégies de « gestion » du processus de mondialisation.
MONDIALISATION
DES MARCHÉS ET STRATÉGIES DE PROMOTION En labsence de corrélation automatique entre le libre-échange et les droits de la personne, des mesures concrètes simposent si on veut que la reconnaissance du lien entre le commerce et les droits aille au-delà du simple discours. La stratégie intégrée pour promouvoir les droits de la personne dans le contexte de lintégration économique, qui est exposée plus loin, met laccent sur trois mesures : lajout, dans les accords commerciaux, de politiques favorisant le progrès social dans les conditions de travail et de vie; des codes déthique internationalement convenus et applicables à lintention des sociétés menant des activités à létranger; et la démocratisation du processus de négociation des traités de libre-échange.
A. Ajout de normes de
développement humain et de travail dans les accords Dans le contexte du développement économique et de la libéralisation du commerce, les droits syndicaux et les droits plus larges en matière de développement social sont importants pour les travailleurs, tant comme producteurs de richesse que comme consommateurs. Lintégration de la dimension du développement social et des normes de travail dans la politique et la planification économiques occupait une place centrale dans lordre du jour du Sommet mondial pour le développement social de 1995, qui a eu lieu à Copenhague. Pour la première fois, les dirigeants mondiaux se sont réunis pour réfléchir aux problèmes mondiaux que sont la pauvreté, le chômage et lintégration sociale. Pour lutter contre linégalité et linsécurité sur les marchés du travail, les chefs dÉtat ont appuyé une conception du développement axée sur la personne, conception dans laquelle les besoins et les droits humains, les avantages sociaux et la qualité de la vie ainsi que le développement des marchés nationaux et mondiaux se renforcent mutuellement. Dans ce contexte, les engagements et le programme daction convenus au Sommet pour le développement social ont affirmé que la croissance économique était soutenue par une infrastructure sociale propice à la multiplication des emplois productifs, à la réduction de la pauvreté et à lintégration sociale(23). Un an plus tard, à la Conférence ministérielle de lOrganisation mondiale du commerce, à Singapour, les ministres du Commerce ont renouvelé leur « engagement dobserver les normes fondamentales du travail internationalement reconnues », ce qui englobe la liberté dassociation et la négociation collective, linterdiction des travaux forcés, y compris le travail forcé des enfants, et labsence de discrimination(24). Les droits de la personne internationalement reconnus figurent dans de nombreuses conventions de lOIT qui précisent les droits fondamentaux des travailleurs. À quelques exceptions près, tous les États membres de lOÉA ont ratifié la majorité des conventions de lOIT sur les droits de lhomme (voir annexe II). Malgré ces divers engagements et ces garanties internationales, les conditions de vie et de travail ne se sont pas améliorées dans un certain nombre de pays où léconomie est en voie de restructuration et où il y a croissance du marché libre. À titre dexemple, indiquons que dans le contexte de lhémisphère occidental, les augmentations salariales des travailleurs mexicains et les améliorations de leurs conditions de travail ne se sont pas concrétisées dans le cadre de lAccord de libre-échange nord-américain (ALÉNA)(25) et que « la région australe des Amériques, où le revenu moyen per capita est le plus élevé parmi les pays en développement [...] [a aussi] la répartition des revenus [...] la plus inéquitable » (26). Ceux qui veulent établir un lien entre le développement économique mondial et le progrès social réclament, entre autres choses, lajout de normes sur le travail dans les accords internationaux de libéralisation des échanges, y voyant un moyen dassurer que la prospérité et la justice progressent de pair, au moins pour les travailleurs directement touchés(27). B. Promotion de codes déthique complets et applicables à lintention des sociétés Les entreprises du secteur privé peuvent contribuer à la promotion et à la protection des droits de la personne dans les pays où elles ont des activités en adoptant des normes de bon comportement et en refusant de faire des affaires avec des régimes oppressifs ou des sous-traitants qui violent les droits de la personne. Les analystes de lintégration économique font observer quil est logique, au plan commercial, de chercher de nouveaux marchés où les orientations politiques, sociales et économiques sont prévisibles et stables. Le bilan dun pays donné en matière de droits de la personne est révélateur de ces conditions, et cest lun des facteurs que considèrent maintenant de leur plein gré certaines sociétés transnationales lorsquil sagit de prendre des décisions sur leurs investissements mondiaux(28).
Un code déthique pour les entreprises donnerait également aux États un moyen de contrôler le comportement des sociétés transnationales actives sur leur territoire. Lintégration dun code à un accord multilatéral sur le commerce « forcerait tous les États membres à exiger des multinationales quelles respectent les principes reconnus dans le pays hôte. Le code pourrait également spécifier les normes internationales du travail auxquelles lentreprise doit se soumettre dans le cadre de ses opérations à létranger »(30). Ainsi, les codes déthique quon peut faire respecter pourraient assurer une meilleure protection des droits humains en servant de mécanisme par lequel les sociétés peuvent exercer des pressions auprès des pays répressifs qui tentent dobtenir des investissements et par lequel les pays peuvent intervenir auprès des sociétés qui violent les normes fondamentales du travail. C. Démocratisation du processus dintégration économique Les protagonistes clés, dans la négociation des conditions des accords commerciaux dans lhémisphère occidental, sont les gouvernements et le secteur des affaires. Une fois que les pays ont signé des accords régionaux ou multilatéraux de libre-échange, ils sont liés par des règles qui régissent non seulement les droits tarifaires, mais aussi une foule de questions juridiques, sociales et économiques considérées autrefois comme du ressort exclusif des institutions et gouvernements nationaux. Dans le mouvement mondial vers lintégration économique, les États-nations sacrifient leur souveraineté à légard dimportants domaines de la politique qui ont des conséquences pour lensemble de la société. Par exemple :
Comme les travailleurs et dautres groupes de citoyens touchés par la libéralisation des échanges ont été marginalisés au cours du processus dintégration économique, certains jugent antidémocratique le cadre dans lequel se fait laccroissement du commerce et des investissements. Les défenseurs des travailleurs dans les Amériques demandent que, dans les négociations futures sur le libre-échange, tout un éventail dintérêts de la société civile soient représentés, de manière que les questions syndicales, environnementales, sociales et de droits de la personne soient considérées à létape de la rédaction des traités commerciaux internationaux(32). Ces défenseurs soutiennent quune plus grande participation sociale aux négociations sur le libre-échange rendra lintégration plus viable sur les plans économique et politique et réduira les inégalités sociales. Cette participation est également soutenue par léconomiste canadienne Sylvia Ostry, libre-échangiste convaincue. Au cours dune entrevue récente, elle a préconisé une participation accrue des Canadiens et des citoyens dautres pays à la négociation de règles mondiales régissant le commerce. Selon elle, des règles mondiales visant à harmoniser les différences observées entre les divers pays auront pour effet dassurer lhomogénéité entre les pays. Elle a affirmé : « Je crois quun débat public simpose sur toute la question de la diversité et de la délimitation du territoire de la souveraineté »(33). LE RESPECT DES
DROITS DE LA PERSONNE - CE QUE Bien que le pouvoir exécutif du gouvernement ne soit pas le seul gardien des droits de la personne, on semble rarement sattarder, dans les documents portant sur ces questions, sur le rôle des législateurs dans la promotion et la protection de ces droits. À titre de représentants élus de la population, les législateurs sont placés de manière idéale pour évaluer et mettre en équilibre les intérêts sociaux concurrents, dans loptique des droits, et influer de façon constructive sur lélaboration de la politique en matière de droits de la personne tant à lintérieur quau-delà de leur système juridique. Lexpression « optique des droits » employée ici témoigne de ladoption dune approche cohérente des dimensions diverses du rôle du législateur, rôle caractérisé par une attitude ouverte, proactive et holistique à légard des droits de la personne. Nous examinons, dans les pages qui suivent, les moyens que les législateurs des parlements, congrès et assemblées législatives des Amériques peuvent prendre pour jouer leur rôle représentatif crucial dans le contexte actuel. Lhypothèse est que lintensification des relations à lintérieur de lhémisphère pendant et depuis le Sommet de Miami a donné aux législateurs des occasions sans précédent - et, peut-on soutenir, des responsabilités à titre de représentants - qui leur permettent daborder une foule de préoccupations relatives aux droits de la personne au niveau de leur pays et de lhémisphère. Le fait que les participants au Sommet aient appuyé « un ensemble exhaustif dengagements qui se renforcent mutuellement » et qui comprennent explicitement des objectifs en matière de droits de la personne, ainsi que dautres dimensions des droits sociaux, économiques et culturels(34) - bien que cela ne soit pas sous la rubrique des « droits » donne à penser que lintervention des législateurs ne doit pas nécessairement se limiter aux questions de droits de lhomme liées aux processus dintégration économique. Cette approche cadre bien avec la déclaration des 171 pays qui ont participé à la Conférence mondiale sur les droits de la personne qui a eu lieu à Vienne en 1993 :
Il est donc supposé que les propositions relatives aux droits, au sens générique, telles quelles sont énoncées dans le Plan daction de Miami, constituent le « minimum » plutôt que le « maximum » des interventions que les législateurs peuvent faire dans le domaine des droits de la personne. Des considérations théoriques et pratiques sont proposées plus bas. Il est entendu que, puisque la démocratisation et le développement des droits de la personne en sont à des stades très différents dans les divers pays de lhémisphère, ces considérations ne sont pas toutes nécessairement applicables partout ni pertinentes à court terme. A. Intégration économique : stratégies détablissement de liens Les législateurs peuvent contribuer à faire en sorte que les préoccupations en matière de droits de la personne demeurent au centre du programme dintégration économique des gouvernements pendant tout le processus de négociation. Il est peut-être particulièrement important, dans ce contexte, de maintenir à lavant-plan les droits sociaux et économiques. La libéralisation du commerce tend en effet à influer de façon contradictoire sur les droits, si bien que les ouvertures du côté civil et politique peuvent ne pas saccompagner de progrès réels dans les domaines social et économique(36). Au niveau national, un accès privilégié aux assemblées législatives et autres tribunes publiques donne aux législateurs des occasions exceptionnelles pour défendre les droits. Notons par exemple ce qui suit :
Ces mesures et dautres semblables peuvent servir à inciter les gouvernements à donner un contenu concret à ce qui semble être la seule allusion, dans le Plan daction de Miami à « [renforcer] le respect et la promotion des droits des travailleurs, selon leur définition dans le cadre des conventions internationales appropriées »(38), parallèlement à un autre engagement, sous la rubrique des droits de lhomme, à considérer sérieusement leur adhésion aux instruments internationaux quils nont pas encore ratifiés(39), comme le « Protocole de San Salvador » déjà mentionné. Dans le même ordre didées, les législateurs peuvent aussi inciter les gouvernements à se conformer aux demandes de rapports de linstance dirigeante de lOrganisation internationale du travail sur létat du droit national et de la pratique dans des domaines visés par les conventions de lOIT, quelles aient été ratifiées ou non. Le rôle des législateurs est tout aussi important, voire davantage, lorsquil sagit de veiller à ce que la ratification soit plus que symbolique, grâce à ladoption, au niveau national, des lois habilitantes applicables qui renferment, au minimum, des normes demploi conformes à ces textes(40). Au plan international, les législateurs peuvent aussi tirer profit des occasions qui leur sont données davoir des échanges constructifs axés sur les droits de la personne avec leurs collègues de lhémisphère au sujet des stratégies prévoyant létablissement de liens. Par exemple, un certain nombre de Parlements transnationaux dans les Amériques, établis en vue dune intégration régionale, comptent parmi leurs objectifs la promotion et la protection des droits de la personne (notamment le Parlement latino-américain et le Parlement andin) et ont mis sur pied une commission des droits de la personne (Parlement dAmérique centrale) ou un groupe de travail sur les relations de travail, lemploi et la sécurité sociale (MERCOSUR). Ce dernier modèle peut présenter un intérêt particulier pour les législateurs qui préconisent létablissement dun lien, puisque le programme de MERCOSUR comprend létablissement, pour tous les pays du groupe, de dispositions sociales minimums garanties(41). En travaillant par lentremise de ces instances, les législateurs peuvent contribuer à réduire ou éliminer les disparités régionales en matière de droits de la personne, créant ainsi une zone au régime plus uniforme dans laquelle les pays de la région peuvent se livrer concurrence(42). Dans la démarche menant au libre-échange, il ne manque pas, loin de là, de questions qui exigent un dialogue, un débat et des solutions, dans loptique des droits, au niveau des pays et de lhémisphère. En plus des conditions multilatérales reposant sur les droits fondamentaux des travailleurs et les codes déthique des entreprises, notons la pertinence dune subordination de laccession à un éventuel accord de libre-échange à la suppression de tout vestige de régime autoritaire(43) ou à ladoption de certains processus démocratiques, la faisabilité ou le bien-fondé, à court ou à moyen terme, dune charte sociale pour lhémisphère semblable au modèle de lUnion européenne(44) et les avantages de la mise sur pied dun comité de lhémisphère chargé des dimensions sociales du commerce(45). Un rôle actif des législateurs élus dans la promotion des droits de la personne et une large participation de la société civile peuvent avoir une influence sur la manière dont ces problèmes et dautres questions connexes seront en fin de compte résolus. B. Contexte élargi : la promesse de Miami 1. Promotion et protection des droits de la personne Dans les démocraties récentes ou qui sont, pour dautres raisons, vulnérables, lexercice du pouvoir avec le consentement des administrés nest pas toujours garant des droits, mais il doit être limité par le respect des droits. Le Plan daction de Miami, selon lequel « une démocratie se juge sur les droits dont jouissent ses membres les moins influents », a énoncé dambitieux objectifs visant à remédier aux « graves carences en matière de mise en oeuvre » des normes des droits de lhomme. Ces objectifs, sils ne sont pas directement liés à lintégration économique, sont présentés comme des éléments qui font partie intégrante, comme tout le reste, de la définition des perspectives de lhémisphère. Comme nous lavons expliqué en détail plus haut(46), les propositions visent notamment ce qui suit :
Dans quelle mesure ces objectifs se concrétiseront-ils réellement dans la pratique? Cela dépendra en grande partie des interventions soutenues des représentants élus de tout lhémisphère.
a. Engagement
à légard des conventions et des organisations internationales Les représentants élus peuvent avoir une influence sur la création et le maintien dun consensus politique axé sur le respect des obligations internationales en matière de droits de la personne. Cette approche suppose quon intervienne publiquement auprès des gouvernements pour quils respectent complètement les normes internationales en matière de droits de lhomme non seulement en les ratifiant, mais aussi en reconnaissant la compétence des mécanismes darbitrage, en respectant des obligations comme la production de rapports réguliers prévue par le PIRDCP et le PIRDESC et enfin en adoptant des lois nationales correspondantes. Les législateurs peuvent aussi réclamer un plus grand recours à des organismes qui surveillent les droits de lhomme et établissent des normes, comme la Commission des droits de lhomme de lONU, qui compte plus dune douzaine de représentants dÉtats américains, et une plus grande coopération gouvernementale avec eux. b. Renforcement du système interaméricain des droits de la personne, en particulier Le rôle des législateurs dans létablissement dun consensus politique sur la nécessité de respecter les droits de la personne et la réclamation dun respect absolu des normes internationales trouve une application encore plus immédiate dans lhémisphère. La ratification de la Convention américaine relative aux droits de lhomme, texte fondateur du système interaméricain, et de la Convention interaméricaine pour la prévention et la répression de la torture(47) est loin dêtre terminée. Moins de la moitié des pays des Amériques ont reconnu la compétence de la Cour interaméricaine de justice. Le Protocole de San Salvador de 1988 nest toujours pas entré en vigueur parce quun nombre insuffisant de pays lont ratifié; les pays qui ont ratifié des textes plus récents comme ceux qui portent sur labolition de la peine capitale et sur les disparitions forcées sont encore moins nombreux(48). La reconnaissance explicite, au Sommet de Miami, du fait que les progrès dans le développement des notions et normes en matière de droits humains doivent saccompagner de la création de mécanismes adéquats de mise en oeuvre est une autre occasion pour les représentants élus de promouvoir des mesures de renforcement des institutions du régime interaméricain de protection des droits de la personne. Le système, qui comprend, la Commission interaméricaine des droits de lhomme (CIDH), établie en 1959(49), et la Cour interaméricaine de justice (CIJ), dont la création remonte à 1979(50), a fait lobjet déloges, car il présente un grand potentiel, mais a aussi été critiqué, parce quil na pas deffet réel sur la situation des droits de la personne dans lensemble des Amériques. Des mécanismes dexécution inefficaces, des ressources insuffisantes, des procédures lourdes qui traînent en longueur et labsence de coopération des États membres de lOÉA comptent parmi les facteurs qui semblent motiver cette conclusion(51). Le secrétaire général de lOÉA estime que, vu la « nouvelle réalité » qui découle dune démocratisation plus poussée dans tout lhémisphère, il est encore plus nécessaire de sattaquer à un certain nombre de ces facteurs en adoptant des mesures concrètes pour affecter des ressources supplémentaires et renforcer le mandat du régime(52). Dautres propositions visent à rendre plus efficace le système interaméricain des droits de la personne : la création dun poste dombudsman en matière de droits de la personne; la création dun Parlement de lhémisphère sinspirant du Parlement européen, proactif; le renforcement des activités de normalisation de la CIDH; une plus grande autonomie pour la CIJ(53); ladoption dun mécanisme de rapport analogue à ceux du PIRDCP et du PIRDESC; et ladoption dun mécanisme pour lutter contre les violations flagrantes et systématiques des droits de la personne semblable à celui prévu dans la résolution 1080 de lAssemblée générale de lOÉA en 1991 au sujet de la démocratie représentative(54). Grâce aux échanges interparlementaires régionaux et de concert avec les gouvernements et la société civile, les législateurs peuvent participer à la définition des priorités dans lamélioration de lefficacité du système interaméricain des droits de la personne, inciter les gouvernements à réagir favorablement aux propositions de réforme, exiger deux des comptes à cet égard à la lumière de lengagement du Sommet de Miami et chercher à empêcher que les gouvernements ne sapent le travail de la CIDH et la CIJ, comme daucuns le redoutent(55). c. Renforcement des pratiques et programmes nationaux Même sils ne sont pas directement ni entièrement responsables de la ratification des textes internationaux et des textes de lhémisphère relatifs aux droits de la personne, les législateurs ont un rôle et une responsabilité immédiats lorsquil sagit de veiller à ce que les lois nationales de mise en oeuvre soient non seulement adoptées, mais aussi conformes dans la pratique et par leurs effets aux normes énoncées dans ces textes internationaux. Le Plan daction de Miami au sujet de lexamen et du renforcement des lois nationales visant des groupes précis et des mesures à prendre pour dautres groupes en vue de mieux protéger leurs droits humains(56) se rapporte directement à ce rôle des législateurs, mais ne confine pas ce rôle à ces domaines(57). Dautres engagements des gouvernements à concevoir des programmes qui assurent la promotion des droits de la personne et des droits égaux pour les femmes en particulier donnent aux législateurs des occasions, dans le cadre législatif et ailleurs, de donner plus dampleur aux objectifs nationaux en matière de droits de la personne. Ainsi, ils peuvent collaborer avec les gouvernements pour faciliter létablissement de priorités dans ces domaines et chercher à renforcer la participation de la société civile à la définition des besoins en programmes sur les droits de la personne et à la conception de mesures correctrices appropriées. En outre, lengagement contracté dans le Plan daction de Miami en matière déchanges et de coopération au niveau de lhémisphère dans le domaine des droits de la personne est une occasion donnée aux législateurs de collaborer pour que soient effectivement exploitées les possibilités de coopération régionale en ce domaine. Dautres questions précises de nature semblable donnent aux législateurs une latitude constante en matière de droits de la personne, mais ne sont mentionnées ni explicitement ni indirectement dans le Plan daction de Miami :
Des mesures de réforme ayant des conséquences directes pour les représentants élus, en grande partie dans les domaines des droits civils et politiques, font partie intégrante dune proposition de mise en oeuvre Brésil-Canada (la Proposition) pour donner suite au éléments du Plan daction de Miami qui portent sur la démocratie et les droits de la personne (voir annexe III)(62). La Proposition prévoit pour linstant un cadre souple, avec un menu de propositions de mesures législatives et dinitiatives politiques visant à concrétiser au niveau national les engagements du Plan daction de Miami. Un groupe de travail de lOÉA sur la démocratie et les droits de lhomme a pour mandat de concevoir des activités de suivi dans la foulée du Sommet de Miami, et notamment une évaluation de la Proposition(63). En décembre 1996, il a convenu que ladministration de la justice était une priorité immédiate dans la mise en oeuvre, laccent étant mis sur la formation des policiers, lamélioration des conditions de détention et une formation en matière de droits de la personne à lintention des juges et autres fonctionnaires de la cour. Bien que, jusquà maintenant, le processus ait fait intervenir surtout des missions à lOÉA, au niveau diplomatique, les représentants élus ont un rôle à jouer dans la définition des programmes de droits de la personne et lévaluation de lefficacité des programmes prioritaires. Ainsi, ils peuvent poursuivre des échanges constructifs avec le groupe de travail de lOÉA et dautres instances qui oeuvrent à la promotion des droits de la personne à lintérieur de lOrganisation, par exemple lunité pour la promotion de la démocratie, collaborer avec des structures de lOÉA et la société civile pour définir dautres priorités en matière de mise en oeuvre aux niveaux national et régional, établir des contacts avec des donateurs actifs dans des domaines prioritaires(64), intervenir auprès des gouvernements pour quils mettent en oeuvre des programmes prioritaires et en surveiller le progrès et les effets en collaboration avec la société civile. La mise sur pied de commissions permanentes ayant des responsabilités spéciales en matière de droits de la personne peut être un complément important dautres activités de promotion et de protection de ces droits. Idéalement, ces commissions peuvent permettre aux législateurs dexercer dimportantes fonctions de surveillance susceptibles dinfluer directement sur le développement de normes nationales. Ainsi, des membres du gouvernement et leurs collaborateurs peuvent être convoqués devant une commission publique pour justifier les mesures législatives ou autres initiatives politiques concernant les droits de la personne; les commissions peuvent consacrer des audiences publiques et des rapports au bilan du gouvernement en matière de droits de la personne en général ou à dautres activités gouvernementales ayant un retentissement sur ces droits; recommander des mesures gouvernementales; et exiger que le gouvernement réponde à ses recommandations. Ce rôle de surveillance peut sétendre au fonctionnement des organismes créés par des lois et chargés des droits humains, un examen régulier des lois existantes sur les droits de la personne pour déceler des lacunes, des processus inappropriés ou inadéquats et définir les priorités de mesures législatives à venir dans ce domaine. À cet égard, des consultations suivies avec la société civile permettent aux commissions de se tenir au fait des préoccupations et faits nouveaux concernant les droits humains et de mieux définir les réformes qui simposent dans certains domaines. 2. Lutte contre la pauvreté et la discrimination En guise de conclusion, il nest pas inutile de signaler que, outre lengagement à promouvoir et protéger les droits de la personne dans les domaines visés dans le cadre du renforcement de la démocratie dans lhémisphère, le Plan daction de Miami énonce lélimination de formes extrêmes de pauvreté et de discrimination comme un objectif distinct dont on reconnaît les dimensions liées aux droits de la personne. Les normes internationales relatives à la pauvreté et à la discrimination sont depuis longtemps consacrées par des textes internationaux et elles ont été confirmées dans les déclarations et programmes daction de délibérations internationales plus récentes. Les législateurs de lhémisphère peuvent travailler à faire en sorte que les moyens datteindre lobjectif déclaré - défini en partie dans le Plan daction de Miami comme laccès universel aux études primaires, laccès équitable aux services de santé de base et le renforcement du rôle des femmes dans la société - soient élaborés dans la perspective des droits, à la lumière des normes internationales existantes. Les législateurs peuvent collaborer avec la société civile pour définir les priorités en matière de réforme et influer sur la portée et lélaboration de la politique des gouvernements sur chacune de ces questions, et jouer un rôle direct dans lélaboration des lois dans ce domaine. Bloomfield, Richard J. « Making the Western Hemisphere Safe for Democracy? The OAS Defense-of-Democracy Regime ». The Washington Quarterly, vol. 17, 1994, p. 157. Broadbent, Ed. « Embrace Human Rights in North America Free Trade ». Canadian Speeches: Issues of the Day, no 6, avril 1992, p. 41-44. Broadbent, Ed. « Commerce over Conscience? Human Rights and Democracy in the Global Economy ». Canadian Speeches: Issues of the Day, no 8, mai 1994, p. 2-7. Broadbent, Ed. « An Action Call to Stop Violations of Human Rights ». Canadian Speeches: Issues of the Day, no 8, novembre 1994, p. 33-38. Canada, Chambre des communes, Comité permanent des Affaires étrangères et du Commerce international. Procès-verbaux et témoignages, fascicule no 6, première session, trente-cinquième législature, 12 avril 1994. Centre international des droits de la personne et du développement démocratique. « Mondialisation, commerce et droits humains : le point de vue de la communauté canadienne des affaires - Rapport sommaire de la Conférence de Toronto ». 1996 (sur le site WEB du CIDPDD,http://www.ichrdd.ca/111/francais/contenuFrancais1.html). de Boer, Elizabeth et Gilbert R. Winham. « Trade Negotiations and Social Charters: The Case of the North American Free Trade Agreement ». Canada-U.S. Outlook. Numéro portant sur « The Social Charter Implications of the NAFTA », vol. 3, no 3, 1992, p. 17. de Wet, Erika, « Labor Standards in the Globalized Economy: The Inclusion of a Social Clause in the General Agreement on Tariff and Trade/World Trade Organization ». Human Rights Quarterly, vol. 17, 1995, p. 443. Dias, Clarence et David Gillies, Les droits de la personne, la démocratie et le développement. Montréal, Centre international des droits de la personne et du développement démocratique, 1993. Elwell, Christine. « Droits humains, normes du travail et la nouvelle OMC : possibilités de liens - Un point de vue canadien ». Essais sur les droits humains et le développement démocratique, no 4. Montréal, Centre international des droits de la personne et du développement démocratique, 1995. Farer, Tom J. « Collectively Defending Democracy in a World of Sovereign States: The Western Hemispheres Prospect ». Human Rights Quarterly, vol. 15, 1993, p. 716. 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A Report on Reforming the Organization of American States to Support Democratization in the Hemisphere: A Canadian Perspective. North York, Centre de recherche sur lAmérique latine et les Caraïbes, 1995. Organisation des États américains. « The Inter-American System for the Promotion and Protection of Human Rights » (sur le site Web de lOÉA, http://www.oas.org/EN/prog/ hrights.htm). Organisation des États américains. « The Santiago Commitment to Democracy and the Renewal of the Inter-American System ». 21e session ordinaire, Assemblée générale de lOÉA, AG/Doc.2734/91, Santiago, 1991 (sur le site Web de lOÉA, http://www.oas.org/ EN/PINFO/RES/resolut.htm). Organisation de coopération et de développement économiques, Énoncés de politique du Comité daide au développement. « Development Partnerships in the New Global Context » (1995). « Conflict, Peace and Development Cooperation on the Threshhold of the 21st Century » (1997). 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Droits de la personne et marchés mondiaux : questions et défis qui se posent dans le contexte de la politique étrangère du Canada. BP-416F. Ottawa, Service de recherche, Bibliothèque du Parlement, 1996. Smith, James F. « NAFTA and Human Rights: A Necessary Linkage ». U.C. Davis Law Review, vol. 27, 1994, p. 793. Sommet des Amériques. Déclaration de principes, « Partenariat pour le développement et la prospérité: démocratie, libre-échange et développement durable aux Amériques ». Miami, 1994 (sur le site Web officiel de la Zone de libre-échange des Amériques,http://www.ftaa-alca.org./ministerials/miami_f.asp) Sommet des Amériques, Plan daction. 1994 (sur le site Web officiel de la ZLÉA,http://www.ftaa-alca.org./ministerials/plan_f.asp. Thede, Nancy. « Democracy and Human Rights in the Hemisphere ». Forces (à paraître), 1997. Union interparlementaire. Parliament: Guardian of Human Rights. Rapport du Symposium interparlementaire. Budapest, mai 1993.
NOTES EN FIN DANNEXE 1
Exception faite du Protocole facultatif se rapportant au Pacte international
relatif aux droits civils et politique, tous les textes choisis ici
sont énumérés comme pouvant être ratifiés, dans la Proposition de mise
en application Brésil-Canada, note 62. Le Protocole complémentaire
à la Convention américaine relative aux droits de lhomme dans le
domaine des droits économiques, sociaux et culturels, ou « Protocole
de San Salvador », qui nest pas encore en vigueur, en labsence
des 11 ratifications nécessaires, ne figure pas dans la liste. Sources
des textes de lONU : Human Rights: International Instruments
- Chart of Ratifications as at 30 June 1996 (Nations Unies, New York
et Genève, 1996), et site Web de lONU, http://www.un.org/Depts/Treaty/
final/ts2/newfiles/frontboo/tocgen.html (voir le chapitre IV sur les droits
de la personne); source pour les textes de lOÉA : site Web de lOrganisation
des États américains, http://www.oas.org/EN/PROG/ hrights.htm.
NOTES EN FIN D'ANNEXE 1
Les 34 pays des Amériques qui
ont participé au Sommet de Miami étaient des membres de l'OIT. Source
des données sur les ratifications de l'OIT : Listes des ratifications
par convention et par pays (au 31 décembre 1996), (Genève, Bureau
international du travail, 1997).
(1) Dans les Amériques, par exemple, les premiers accords commerciaux bilatéraux ou régionaux remontent aux années 50, tandis que le système interaméricain de promotion et de protection des droits de la personne a officiellement vu le jour en 1948. (2) Depuis 1962, Cuba ne peut participer aux activités de lOÉA. (3) Sommet des Amériques, Déclaration de principes, « Partenariat pour le développement et la prospérité démocratie, libre-échange et développement durable aux Amériques » (Déclaration de Miami) (sur le site Web officiel de la Zone de libre-échange des Amériques, http://www.ftaa-alca.org./ministerials/miami_f.asp). Voir également le Plan daction du Sommet des Amériques (Plan daction de Miami)(http://www.ftaa-alca.org./ministerials/plan_f.asp). (4) Dans le rapport du Programme des Nations Unies pour le développement de 1996, on conclut que la croissance économique et le développement humain équitable doivent aller de pair, à long terme, si lon veut que les deux soient un succès, et quil nexiste aucun lien automatique entre croissance économique et développement humain, fait très simple quoublient souvent les partisans de la croissance. J.G. Speth, administrateur du PNUD, « Economic Growth and Equitable Human Development: The Launch of the 1996 Human Development Report », discours prononcé le 16 juillet 1996 au National Press Club, Washington (D.C.) (accessible sur le site du PNUD, http://www.undp.org/undp/news/hdr96sp1.htm). Voir également les énoncés de politique du Comité dassistance au développement de lOrganisation de coopération et de développement économiques, et plus particulièrement « Development Partnerships in the New Global Context » (1995) et « Conflict, Peace and Development Co-operation on the Threshold of the 21st Century » (1997) (site de lOCDE, http://cs1-hq.oecd.org/dac/htm/policy.htm). (5) E. Broadbent, ancien président du Centre international des droits de la personne et du développement démocratique, cité dans D. Kilgour, « Joint Responsibility: Human Rights Across the Commonwealth », The Parliamentarian, vol. LXXVII, avril 1996, p. 122. (6) Déclaration de Miami (1994). (7) Adoptée et proclamée par la résolution 217 A (III) de lAssemblée générale, le 10 décembre 1948. (8) Recueil des traités des Nations Unies (RTNU), vol. 99; Recueil des traités du Canada (RTC) 1976/47. (9) RTNU, vol. 993, RTC 1976/46. (10) OÉA, Série sur les traités no 36. (11) N. Thede, « Democracy and Human Rights in the Hemisphere », dans Forces, septembre 1997, p. 2 (traduction). (12) Plan daction de Miami (1994), par. I(2). (13) Thede (1997), p. 3. (14) Gouvernement du Canada, « Notes pour une allocution de lhonorable Christine Stewart, secrétaire dÉtat (Amérique latine et Afrique) à la 26e Assemblée générale de lOrganisation des États américains », Panama, ministère des Affaires étrangères et du Commerce international, 3 juin 1996. (15) Plan daction de Miami (1994), par. I(2). (16) Ibid., par. III(16) - (20). (17) C. Gaviria, secrétaire général de lOÉA, A New Vision of the OAS, « Defense and Protection of Human Rights » (site de lOÉA, http://www.oas.org/En/PINFO/nvindex.e.htm) (traduction). (18) OÉA, no 69. (19) T. dAquino, « Globalization, Social Progress, Democratic Development and Human Rights », notes en vue dune allocution à la conférence intitulée Mondialisation, commerce et droits de la personne : la perspective du milieu des affaires canadien, Toronto, 22 février 1996, p. 6 (Conférence de Toronto). (20) Note dinformation en vue de la Conférence de Toronto, préparée conjointement par le Centre international des droits de la personne et du développement démocratique et le Conseil canadien des chefs dentreprises, p. 3. (21) D. Bronson et S. Rousseau, document de travail, Globalization and Workers Human Rights in the APEC Region, Centre international des droits de la personne et du développement démocratique, 26 octobre 1995, p. 17 (traduction). (22) Ibid. (traduction) (23) Nations unies, Rapport du Sommet mondial sur le développement social (doc. A/CONF.166.9, 19 avril 1995). (24) Organisation mondiale du commerce (OMC), Déclaration ministérielle de Singapour (doc. WT/MIN(96)/DEC, 18 décembre 1996), par. 4. Cité dans Laction normative de lOIT à lheure de la mondialisation, rapport du directeur général à la 85e session de la Conférence internationale du travail (Genève, Bureau international du travail, juin 1997) (site de lOIT, http://www.ilo.org/public/french/standards/relm/ilc/ilc85/dg-rep.htm). (25) « North American Free Trade Agreement », Foreign Policy in Focus, Interhemispheric Resource Centre and Institute for Policy Studies, vol. 2, no 1, janvier 1997, p. 2. (26) C. Elwell, Droits humains, normes de travail et la nouvelle OMC : Possibilités de liens, Montréal, Centre international des droits de la personne et du développement démocratique, 1995, p. 27. (27) Ibid. (28) Ibid., p. 3. (29) D.K. Gupta, A.J. Jongman et A.P. Schmid, « Creating a Composite Index for Assessing Country Performance in the Field of Human Rights: Proposal for a New Methodology » Human Rights Quarterly, vol. 15, 1993, p. 131, à la p. 132 (traduction). (30) Elwell (1995), note 26, p. 30. (31) Thede (1997), note 11, p. 9 (traduction). (32) Troisième Sommet des syndicats, Declaration of the Workers of the Americas: Democracy, Development and Social Justice in the Americas, 13 mai 1997, Belo Horizonte (Brésil) (disponible en direct à ladresse http://www.web/net/cela/d-labour.htm). (33) A. Lindgren, « Trade Negotiator Fears Sovereignty at Risk », The Ottawa Citizen, 28 juin 1997, p. A1 (traduction). (34) Déclaration et plan daction de Miami (1994). (35) Déclaration et programme daction de Vienne (doc. A/CONF.157/23, 12 juillet 1993). Article I, par. 5. Voir également D. Gillies, Between Principle and Practice: Human Rights in North-South Relations, Montréal et Kingston, McGill-Queens University Press, 1996, p. 19-20; C. Dias and D. Gillies, Les droits de la personne, la démocratie et le développement, Montréal, Centre international des droits de la personne et du développement démocratique, 1993, p. 7; Elwell (1995), note 26, p. 45 et 46. (36) Chambre des communes, Comité permanent des affaires étrangères et du Commerce international, Procès-verbaux et témoignages, première session, trente-cinquième législature, 12 avril 1994, fascicule no 6, p. 13 et 14 (témoignage de Ed Broadbent). (37) À cet égard, le directeur général de lOIT rejette lidée selon laquelle létablissement de normes dans le contexte de la libéralisation commerciale suppose une uniformisation non réalisable de la protection sociale. À son avis, le fait de refuser aux pays en développement lavantage provisoire découlant des différences dans les conditions de travail et les niveaux de protection reviendrait à leur « refuser de participer aux bénéfices de la mondialisation et, par voie de conséquence, à la possibilité dun développement social ultérieur ». Il estime que lobjectif doit plutôt être détablir des règles communes pour tous les partenaires du système de commerce multilatéral sous forme de garantie des droits fondamentaux de base : OIT (1997), note 24. Ainsi, ce nest pas le nombre de normes qui compte, mais leur nature. Voir E. de Wet, « Labor Standards in the Globalized Economy: The Inclusion of a Social Clause in the General Agreement on Tariff and Trade/World Trade Organization », Human Rights Quarterly, vol. 17, 1995, p. 443, à la p. 453. (38) Plan daction de Miami (1994), par. II(9)(2). À noter quaucun des 12 groupes de travail mis sur pied par les ministres du Commerce de lhémisphère pour préparer déventuelles négociations sur le libre-échange ne soccupe directement des droits des travailleurs ni des questions de relations de travail. Voir la déclaration ministérielle de Belo Horizonte publiée à lissue de la troisième réunion des ministres du Commerce du Sommet des Amériques, à Belo Horizonte, le 16 mai 1997 (accessible sur le site de la ZLÉA, http://www.ftaa-alca.org./ministerials/belo_f.asp). (39) Plan daction de Miami (1994), par. I(2). (40) Une recherche dans la base de données en direct NATLEX de lOIT montre que beaucoup de pays des Amériques ont des lois qui traitent des droits de base reconnus des travailleurs concernant la liberté dassociation et la négociation collective, la prévention du travail forcé, linterdiction de la discrimination et lâge minimum (accessible à ladresse http://natlex.ilo.org/scripts/natlexcgi.exe?lang=F). On ne distingue pas nettement dans quelle mesure les dispositions de fond établissent en fait des normes ni, dans laffirmative, quels sont les mécanismes dexécution qui sappliquent. (41) Elwell (1995), note 26, p. 20. (42) J. Smith, « NAFTA and Human Rights: A Necessary Linkage », U.C. Davis Law Review, no 27, 1994, p. 793, aux p. 817 et 818. (43) Au cours des années 80, la Communauté européenne (aujourdhui lUnion européenne) a refusé dadmettre lEspagne, le Portugal et la Grèce pour cette raison. Voir Elwell (1995), note 26, p. 11. En juillet 1997, la nouvelle demande de la Turquie pour entrer dans lUE aurait été rejetée en partie en raison de son bilan médiocre en matière de droits de la personne. (44) Charte sociale européenne (révisée), STE no 163 (1996) (accessible sur le site Web du Conseil de lEurope, http://www.coe.fr/fr/txtjur/f-dh.htm). (45) La Commission économique des Nations Unies pour lAmérique latine et les Caraïbes (CÉPALC) a recommandé que la région reconnaisse des conditions sociales minimums pour assurer un commerce et une concurrence plus équitables. Voir Elwell (1995), note 26, p. 21. (46) Voir « Plan d'action de Miami » sous la rubrique « Les Droits de la personne dans les Amériques » (47) OÉA, Série sur les traités no 67. (48) Ce sont le Protocole à la Convention américaine relative aux droits de lhomme traitant de labolition de la peine de mort, OÉA, Série sur les traités no 73 et la Convention interaméricaine sur la disparition forcée des personnes, adoptée à Belem do Para, au Brésil, le 9 juin 1994. Le bilan de la ratification des textes de lOÉA est donné sur le site Web de lorganisation, http://www.oas.org/EN/PROG/hrights.htm. (49) La CIDH tire son autorité de deux sources, la Charte de lOÉA en 1948 (RTNU, vol. 119) et la Déclaration américaine des droits et devoirs de lhomme (adoptée à la Neuvième Conférence internationale des États américains en 1948 et reproduite (version anglaise) dans Basic Documents Pertaining to Human Rights in the Inter-American System, OEA/SER.L/V/II.71.Doc.6 Rev.1(1987)), en vertu desquelles elle exerce les fonctions dombudsman collectif, et la Convention américaine relative aux droits de lhomme, note 10, en vertu de laquelle elle agit comme organisme quasi judiciaire de première instance. (50) La Cour de justice a été établie par la Convention américaine relative aux droits de lhomme et elle a, dans les circonstances prescrites, des compétences contentieuse et consultative. (51) Le fonctionnement du régime est étudié et analysé de manière fort utile dans C. Medina, « The Inter-American Commission on Human Rights and the Inter-American Court of Human Rights: Reflections on a Joint Venture », Human Rights Quarterly, vol. 12, 1990, p. 439; D. Forsythe, « Human Rights, The United States and The Organization of American States », Human Rights Quarterly, vol. 13, 1991 p. 66; L. Frosst, « The Evolution of the Inter-American Court of Human Rights: Reflections of Present and Former Judges », Human Rights Quarterly, vol. 14, 1991 p. 171. (52) Voir New Vision (1995), note 17, « Defense and Protection of Human Rights ». (53) L. North, Y. Shamsie et G. Wright, A Report on Reforming the Organization of American States to Support Democratization in the Hemisphere: A Canadian Perspective, North York, Centre de recherche sur lAmérique latine et les Caraïbes, 1995, p. 44. (54) Adoptée à la 21e session ordinaire de lAssemblée générale de lOÉA, Chili, 5 juin 1991. La réaction de lOÉA aux nouvelles menaces à la démocratie à Haïti et au Pérou, en vertu de la résolution 1080, a suscité des critiques. Voir T. Farer, « Collectively Defending Democracy in a World of Sovereign States: The Western Hemispheres Prospect », Human Rights Quarterly, vol. 15, 1993, p. 716, et R. Bloomfield, « Making the Western Hemisphere Safe for Democracy? The OAS Defense-of-Democracy Regime », The Washington Quarterly, vol. 17, 1994, p. 157. (55) North et al. (1995), p. 41 et 42. (56) Les groupes ainsi visés sont les groupes minoritaires, les autochtones, les handicapés, les travailleurs migrants, les enfants et les détenus. (57) Le souci de cohérence, dans loptique des droits, donne à penser que toutes les lois existantes et futures doivent faire lobjet dun examen par le « filtre des droits de la personne », à la lumière des engagements internationaux. (58) Des propositions de participation de lOÉA à lévaluation et à la réforme des institutions nationales chargées des droits de la personne sont énoncées dans New Vision (1995), sous la rubrique « Support for institutions and national policies for the promotion and observance of human rights ». Les principes élaborés par latelier de 1991 sur les institutions nationales et ensuite appuyés par la Commission des droits de lhomme de lONU et son Assemblée générale et appelés « principes de Paris » sont intéressantes comme lignes directrices pour guider la mise en place de nouvelles institutions en matière de droits de la personne et le renforcement des organismes existants. Voir Conseil économique et social des Nations Unies, E/CN.4/1992/43, p. 46-49. (59) Des recherches dans une base de données comparatives sur les constitutions des pays dAmérique latine révèlent quun grand nombre de normes sur les droits fondamentaux de la personne ont été garanties dans au moins quelques constitutions; toutefois, la constitutionnalisation ne constitue pas en soi une protection suffisante, en labsence de programmes efficaces dexécution (voir Comparative Constitutional Laws (human rights) accessible en direct sur le site Database of the Americas, http://www.georgetown.edu/LatAmerPolitical/ Comparative/comparative. html). (60) Dans beaucoup de pays des Amériques, les juges sont élus par les assemblées législatives pour des mandats relativement brefs, de durée fixe (voir Country Summaries, sur le site Web Political Database of the Americas, http://www.georgetown.edu/LatAmerPolitical/Summary/summary.html). Voir également le rapport que le rapporteur spécial sur lindépendance des juges et des avocats a remis en 1997 à la Commission des droits de lhomme des Nations Unies (accessible sur le site Web du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de lhomme, http://www.unhchr.ch/html/menu2/ hrissues.htm). (61) Voir le document « Issues of Special Concern to the Special Rapporteur » du rapporteur spécial sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires et arbitraires à la Commission des droits de lhomme de lONU (accessible sur le site Web du Haut-Commissaire, Ibid.). (62) Voir le Plan daction du Sommet des Amériques : démocratie et droits de la personne - Proposition de mise en application, Brésil (coordonnateur) - Canada (co-coordonnateur), 1995; document obtenu auprès du ministère des Affaires étrangères et du Commerce international. Le groupe dexamen de la mise en oeuvre mis sur pied après le Sommet de Miami a accepté loffre du Brésil, qui a proposé de coordonner le thème « Démocratie et droits de la personne » et celle du Canada et de lOÉA de soutenir ce travail de coordination. (63) La Proposition sera probablement revue à la lumière des observations sollicitées auprès des participants au Sommet de Miami. (64) Ainsi, un certain nombre de donateurs ont participé activement à des projets sur ladministration de la justice, notamment la Banque interaméricaine de développement, le National Democratic Institute, la Fondation Ford et le PNUD. |