BP-460F
LE FINANCEMENT DES ÉTUDES UNIVERSITAIRES
Rédaction :
TABLE DES MATIÈRES
LAUGMENTATION DU COÛT DES ÉTUDES UNIVERSITAIRES A. Programme canadien de prêts aux étudiants (PCPÉ) B. Régime daide financière aux étudiantes et étudiants de lOntario (RAFÉO) C. Programme de prêts et bourses du Québec LE RÔLE DES INSTITUTIONS FINANCIÈRES C. Solutions gouvernementales à lendettement des étudiants canadiens 1. Programme canadien de prêts aux étudiants (PCPÉ) 2. Régime daide financière aux étudiantes et étudiants de lOntario 3. Programme de prêts et bourses du Québec C. Programmes de remboursement en fonction du revenu
LE FINANCEMENT DES ÉTUDES UNIVERSITAIRES AU CANADA
Ces derniers mois, lexpression « crise de léducation » a paru souvent dans les journaux et les revues et on la souvent entendue à la radio et à la télévision. Elle a été utilisée dans le contexte du financement de léducation par les gouvernements, de laugmentation des droits de scolarité dans la plupart des universités canadiennes et de lendettement croissant des étudiants et des diplômés récents. Il est utile de dépasser la seule expression pour quantifier lévolution récente et spéculer sur ses effets à court et à long terme. Bien que les compressions dans le financement de léducation touchent tous les niveaux denseignement, nous nous attachons, dans la présente étude, surtout à leurs effets sur léducation postsecondaire. Comme laugmentation récente des droits de scolarité a attiré davantage lattention sur les prêts aux étudiants, nous examinons ci-après le régime fédéral ainsi que deux des régimes provinciaux de prêts aux étudiants représentatifs, et soulignons le rôle de plus en plus important que jouent les institutions financières dans le domaine. Dans la section centrale du document, nous examinons les données disponibles sur lampleur et la nature de lendettement étudiant et traitons de certains de ses effets apparents. Nous nous penchons aussi sur certaines questions connexes, à savoir les rapports de deux comités parlementaires, une initiative fédérale récente en matière déducation et une solution de remplacement possible à lactuel régime de prêts aux étudiants. LAUGMENTATION DU COÛT DES ÉTUDES UNIVERSITAIRES À la fin daoût 1997, Statistique
Canada a publié, dans Le Quotidien, un article intitulé « Frais de
scolarité dans les universités, 1997-1998 », qui montre que le coût des études
universitaires augmente à un rythme beaucoup plus rapide que le taux dinflation.
Les droits que doivent acquitter les étudiants de premier cycle en arts (depuis longtemps
un indicateur approximatif utilisé pour le niveau général des droits universitaires) a
augmenté de près de 9 p. 100 par rapport à lannée universitaire 1996-1997. Ce
pourcentage est la moyenne canadienne; comme le tableau qui suit le fait ressortir, les
fluctuations ont beaucoup varié dune province à lautre, allant dune
augmentation nulle au Québec à une hausse de 18 p. 100 à Terre-Neuve. Tableau 1 Droits de scolarité moyens pour les étudiants de premier cycle en arts
Source : Statistique Canada, « Frais de scolarité dans les universités, 1997-1998 », Le Quotidien, 25 août 1997. Les droits sont indiqués en dollars et correspondent à une moyenne pour les universités de chaque province, et les droits sont pondérés daprès le nombre détudiants. Il va sans dire que les droits de scolarité ne constituent quune partie des coûts des études supérieures. Les frais supplémentaires peuvent atteindre plusieurs centaines de dollars. À lUniversité de Toronto, par exemple, ces frais, pour létudiant du premier cycle en arts, peuvent varier de 133 $ à 467 $ (soit de 4,1 à 14,6 p. 100 des droits de scolarité de cette université, qui sont de 3 196 $ - tous les chiffres sont fondés sur la publication récente de Statistique Canada). Les frais de logement et de subsistance de ceux qui ne peuvent fréquenter une université locale (ou qui décident de ne pas le faire) sont plus élevés que les droits de scolarité. Pour fréquenter lUniversité de Toronto pendant lannée universitaire 1997-1998, un étudiant doit débourser entre 8 328 et 10 940 $; il est vrai que cette université est lune des plus coûteuses au Canada, mais il est probable que la moyenne des dépenses totales, dans lensemble du Canada, se situe entre 7 000 et 8 000 $. En ce qui concerne les droits de scolarité, le Québec, comme on peut le constater dans le tableau ci-dessus, se distingue tant par le faible niveau des droits que par le fait que ceux-ci nont pas augmenté depuis lannée universitaire 1996-1997. Les droits indiqués sont ceux que doivent acquitter les habitants de la province; les étudiants qui viennent de lextérieur doivent payer des droits plus élevés, ce qui porte le coût de leurs études au Québec à un niveau qui correspond aux droits exigés par les universités dautres provinces. Exception faite du Québec et de la Colombie-Britannique, qui a imposé une hausse relativement modeste des droits, les augmentations des droits dans les universités canadiennes ont largement dépassé le taux dinflation actuel, qui est inférieur à 2 p. 100. Selon létude de Statistique Canada, les droits de scolarité se sont accrus plus vite que linflation dans toutes les provinces depuis le milieu des années 80. En effet, ces droits ont plus que doublé alors que lindice des prix à la consommation (IPC) a progressé de 37 p. 100 (comme les données sont limitées, la comparaison na porté que sur la période allant de 1985-1986 à 1995-1996). Certains observateurs se demandent néanmoins si le coût réel des droits de scolarité est bien différent de ce quil était au milieu ou à la fin des années 60 (par exemple). On pourrait prouver quil est exagéré de parler de « crise de léducation » si on pouvait établir que les étudiants des années antérieures et leur famille ont dû payer des droits qui étaient plus élevés, en termes réels, quils ne le sont maintenant. Le graphique 1 situe dans une perspective historique lévolution des droits de scolarité depuis le milieu des années 60. Il présente trois courbes : droits de scolarité moyens pour les étudiants canadiens de premier cycle à temps plein en arts et en sciences, indice des prix à la consommation (IPC) et coût réel (droits nominaux divisés par lIPC). Dans les trois cas, lindice est fixé à 1 en 1965. Ce qui se remarque le plus, dans le graphique, cest sans doute la hausse rapide des droits de scolarité au cours des dernières années; dautres faits méritent toutefois de retenir lattention. Linflation a été relativement faible pendant les premières et les dernières années de la période visée. La forte inflation des années 70 et 80 ressort aussi nettement. Il est possible de discerner trois sous-périodes dans les fluctuations des droits par rapport à linflation. Du milieu des années 60 jusquà la fin des années 70, les droits de scolarité sont restés à peu près stables, presque insensibles à la fluctuation des prix. Tout au long des années 80, les droits ont suivi une évolution parallèle, en gros, à celle des prix, comme si les universités (ou les responsables de létablissement des droits) tentaient de maintenir le niveau réel des recettes tirées des droits de scolarité. À partir de la fin des années 80, les droits ont progressé plus rapidement que linflation. Le plus intéressant, dans le graphique, cest la fluctuation du coût réel des droits de scolarité. Ce nest quau milieu des années 90 que ce coût réel - une façon de mesurer la charge que représentent les droits de scolarité pour les étudiants et leur famille - a atteint le niveau quil avait au milieu des années 60.
Graphique 1
Graphique 2 1971 1973 1975 1977 1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995
La courbe en parabole du coût réel des droits risque de donner à tort limpression que la charge des hausses récentes des droits de scolarité se fait plus lourde, étant donné que les revenus réels sont plus élevés aujourdhui quau milieu des années 60. Daprès les enquêtes de Statistique Canada sur le revenu, le revenu réel des ménages était de 62 p. 100 plus élevé en 1995, année où le coût réel des droits de scolarité a rejoint le niveau du milieu des années 60, quen 1965. Cest donc dire que la charge réelle des droits de scolarité est plus faible aujourdhui que dans les années 60. Une comparison des chiffres de 1995 à ceux du milieu des années 70 produirait un tableau différent, car le revenu réel des familles est demeuré relativement stable depuis. La répartition du revenu des ménages est aussi un facteur important. Si, au milieu des années 60, la plupart des étudiants venaient de familles à revenus « élevés » (par rapport au revenu des familles des étudiants daujourdhui), une comparaison qui se fonderait sur le revenu moyen des ménages sous-estimerait la charge globale réelle que les droits de scolarité représentent aujourdhui. Une autre manière denvisager lévolution des droits de scolarité consiste à voir comment les recettes tirées de ces droits ont changé, comme source de fonds pour les universités. Le graphique 2 a été tracé à partir des données disponibles pour la période allant de 1971-1972 à 1995-1996, et il montre la proportion que les droits de scolarité représentent dans lensemble des recettes dexploitation. Cette proportion était denviron 18 p. 100 au début des années 70, et elle a ensuite fléchi, pour ne retrouver ce niveau quau début des années 90. Au cours de lannée universitaire 1995-1996, elle sétablissait à 25,6 p. 100. Il est noter que la série de données employées dans ce graphique correspond au montant global des droits de scolarité dans les universités canadiennes. La courbe reflète à la fois les changements dans les droits et dans les inscriptions. Les définitions sont différentes, mais les deux graphiques montrent que les universités comptent de plus en plus sur les droits de scolarité. Les étudiants ont des sources de fonds diverses pour payer leurs études postsecondaires : revenus de la famille (parents, conjoint, grands-parents), salaire tiré dun travail et autres sources de revenu personnel, bourses, prêts bancaires et subventions et prêts du gouvernement. Ce sont les prêts de lÉtat qui ont attiré le plus dattention, car ils traduisent la politique des gouvernements en matière déducation. Au Canada, les gouvernements fédéral et provinciaux donnent une aide financière (prêts et/ou subventions non remboursables) aux étudiants admissibles en fonction de leurs besoins financiers établis. Les étudiants nécessiteux de toutes les provinces (sauf le Québec et le Yukon) peuvent demander une aide fédérale et provinciale en utilisant un seul formulaire. Le Québec et les Territoires du Nord-Ouest se sont retirés du Programme canadien de prêts aux étudiants (PCPÉ) et touchent une compensation fédérale en fonction des coûts de leurs propres programmes daide. Les programmes de prêts tiennent compte de lapport de la famille et du revenu tiré dun travail dans les quatre mois précédant les études; autrement dit, on calcule toutes les ressources de létudiant et le coût de ses études. Dans les pages qui suivent, nous décrivons le Programme canadien de prêts aux étudiants (PCPÉ) et le Régime d'aide financière aux étudiantes et étudiants de l'Ontario (RAFÉO), que nous avons choisi pour représenter les programmes des provinces où le PCPÉ sapplique. Nous décrivons également le Programme des prêts et bourses du Québec. A. Programme canadien de prêts aux étudiants (PCPÉ) En 1994, un certain nombre de modifications ont été apportées au PCPÉ, qui est devenu le « nouveau PCPÉ ». Le tableau 2 compare les deux versions du programme. Le nouveau PCPÉ peut fournir en prêts jusquà 60 p. 100 des besoins évalués de létudiant jusquà concurrence de 165 $ par semaine. Il ny a aucun remboursement pendant les études à temps plein, et le gouvernement assume les frais dintérêt. Six mois après la fin de ses études, létudiant doit commencer à rembourser son emprunt. Les provinces participantes établissent le montant quelles accordent en prêts ou en subventions.
Tableau 2 Comparaison de lancien et du nouveau PCPÉ
(a) Pendant que létudiant est aux études et que le gouvernement paie les intérêts, le prêt est de catégorie A. Une fois que lemprunteur quitte les études et assume la responsabilité du paiement des intérêts, le prêt est classé dans la catégorie B. (b) Le recours à Revenu Canada pour recouvrer les dettes sur les remboursements dimpôt est une modification récente; pendant la majeure partie de lhistoire du PCPÉ, ce recours nexistait pas. (c) Mais cette pratique peut continuer, de manière limitée, dans le nouveau PCPÉ. Source : Harry Hassanwalia, « Improvements to the Canada Student Loans Program: Do Recent Changes Fit the Bill? » in Ross Finnie et Saul Schwartz, Student Loans in Canada. Past, Present and Future, Toronto, Institut C.D. Howe, 1996, et Bibliothèque du Parlement. Pour les étudiants à mi-temps, il est possible dobtenir un prêt dun maximum de 4 000 $, sur lequel létudiant doit payer les intérêts pendant ses études. Les prêts étudiants du Canada sont consentis par les prêteurs participants et remboursés à ces institutions. Il existe un programme dexemption des intérêts pour les étudiants aux prises avec des difficultés financières après leurs études. Certaines provinces accordent une aide supplémentaire sous forme dune remise de prêt ou dexonération de remboursement, pour les emprunteurs qui remboursent les prêts étudiants de la province. Laide fédérale comprend également des Subventions pour initiatives spéciales à lintention des étudiants ayant un handicap permanent (jusquà 3 000 $ par année), les étudiants à mi-temps ayant des besoins considérables (jusquà 1 200 $ par année) et des étudiantes du niveau du doctorat dans certains domaines (jusquà 3 000 $ par année pendant un maximum de trois ans). Jusquen 1990-1991, presque toutes les provinces accordaient aux étudiants dans le besoin une subvention ou une bourse quelconque. En 1994-1995, la plupart de ces mesures daide étaient disparues, ne laissant que les prêts. Certaines provinces ont été plus touchées que dautres. En Ontario, avant 1993-1994, les étudiants nécessiteux obtenaient dabord une subvention provinciale, puis un prêt fédéral; venait ensuite un prêt provincial, si cela était nécessaire pour satisfaire les besoins évalués. En 1993-1994, le programme de subventions a été aboli, et le prêt du PCPÉ est devenu le premier type daide accordée à létudiant. La grande exception à cet égard est la Colombie-Britannique, où les programmes de subventions se sont maintenus, si bien que les montants empruntés par les étudiants nont augmenté que modérément. Laide financière de lÉtat aux étudiants est donc un assemblage de mesures fédérales et provinciales. Le tableau 3 présente laide fédérale et provinciale aux étudiants de 1990-1991 à 1994-1995.
Tableau 3 Aide financière fédérale et provinciale aux étudiants(a), exercices 1990-1991 et 1994-1995 (millions de dollars courants)
(a) Sans le Québec ni les Territoires du Nord-Ouest Source : Ross Finnie et Saul Schwartz, Student Loans in
Canada. Past, Present and Future, Toronto, Institut C.D. Howe, 1996. B. Régime d'aide financière aux étudiantes et étudiants de l'Ontario (RAFÉO) Le RAFÉO allie les programmes de prêts à financement fédéral et provincial qui aident financièrement les étudiants admissibles de niveau postsecondaire. Le gouvernement de lOntario finance le programme de prêts étudiants et le Régime de bourses spéciales de lOntario (RBSO), programme qui offre des bourses non remboursables afin daider à couvrir les frais détudes détudiants à mi-temps ou à temps plein de niveau postsecondaire qui ont un revenu familial faible. Il y a en outre le Régime travail-études de lOntario, programme spécial donnant à des étudiants la possibilité doccuper sur le campus un emploi à temps partiel; le régime de bourses pour garde denfants aide les étudiants qui ont trois enfants ou plus; et il y a aussi les bourses pour étudiants handicapés. Enfin, il existe un programme dexonération de remboursement (pour les étudiants ayant obtenu des prêts du RAFÉO) et le programme dallégement des intérêts, réservé aux étudiants qui ont bénéficié du programme de prêts étudiants de lOntario. C. Programme de prêts et bourses du Québec Le Programme de prêts et bourses du Québec assure une aide financière aux étudiants de niveau postsecondaire et à ceux qui reçoivent une formation professionnelle au niveau secondaire. Le calcul des dépenses tient compte des droits de scolarité, des frais de subsistance et de transport, des dépenses pour les enfants, de certains frais médicaux et des intérêts sur les ordinateurs achetés aux termes du programme de prêts pour lachat dun ordinateur. Il est tenu compte des revenus de létudiant et de la contribution de ses parents ou de son conjoint, sil y a lieu. La différence entre revenus et dépenses est comblée par un prêt jusquà concurrence dun certain montant, et le reste est versé sous forme de bourse. LE RÔLE DES INSTITUTIONS FINANCIÈRES Dans tous les programmes gouvernementaux offrant du financement aux étudiants qui en ont besoin, les institutions financières jouent un rôle important, qui a dailleurs pris encore plus dampleur ces dernières années, surtout pour ce qui est du nouveau PCPÉ. En juin 1994, le gouvernement fédéral a fait adopter le projet de loi C-28, qui a confié aux institutions financières des responsabilités accrues dans le domaine de laide financière aux étudiants. Depuis, le gouvernement ne garantit plus les prêts étudiants, payant plutôt une prime de risque de 5 p. 100 aux prêteurs participants, qui acceptent de consentir des prêts aux étudiants. On compte maintenant neuf prêteurs, qui doivent débourser les montants rapidement, dans des délais prévus, offrir des services dans les deux langues officielles, avoir des lignes téléphoniques gratuites pour donner des renseignements, donner des avis écrits et des états annuels aux débiteurs qui remboursent, et offrir des conseils financiers. Cest toujours le gouvernement qui fixe le montant du prêt accordé à chaque demandeur; les institutions financières ne participent pas à cette décision. Pendant les études, le gouvernement paie les intérêts; six mois après la fin des études, lemprunteur doit commencer à payer les intérêts et à rembourser le capital. Le remboursement fait lobjet de négociations entre létudiant et linstitution financière. Les emprunteurs qui étaient étudiants à temps plein peuvent choisir entre un taux dintérêt fixe, soit le taux préférentiel plus un maximum de 5 p. 100, et un taux flottant, qui est le taux préférentiel plus un maximum de 2,5 p. 100. À cause de laugmentation des droits dans la plupart des universités canadiennes et du réaménagement de laide de lÉtat, qui fait plus de place aux prêts quaux bourses, lendettement des étudiants sest alourdi. Nous examinons ci-après divers aspects de ce problème. Malheureusement, certains tableaux sont établis à partir de données qui ne remontent quà la fin des années 80 ou au début des années 90; ils peuvent donc sous-estimer la progression de lendettement qui sest produite ces dernières années. Le tableau 4 présente la répartition des
prêts des étudiants à temps plein par niveau dendettement, de 1992-1993 à
1995-1996. Il est à noter quon observe une tendance générale à la hausse, au fil
des ans, pour tous les niveaux dendettement et, bien sûr, pour lendettement
global.
Nota :
Lannée va du 1er août au 31 juillet. Le tableau 5 indique le nombre et le pourcentage des prêts étudiants en défaut de remboursement, par montant de prêt, pendant la période de 1989-1990 à 1992-1993. À signaler que le nombre et le pourcentage des prêts en défaut de remboursement, par montant de prêt, a été plus faible en 1992-1993 quen 1989-1990. De plus, la valeur moyenne des indemnisations a augmenté pendant cette période.
Tableau 5 Prêts étudiants en défaut de remboursement, au Canada*
*du 1er août 1991 au 31 juillet 1992 Source : Bernard Bourgouin, « Aide financière aux élèves de lenseignement postsecondaire », Statistique Canada, Revue trimestrielle de léducation, publication no 81-003, trimestriel, printemps 1995, vol. 2, no 1. Le tableau 6 présente le nombre de
faillites déclarées par des bénéficiaires du PCPÉ. Ce nombre a plus que doublé entre
1990-1991 et 1995-1996. Le nombre de faillites augmente rapidement, et cela préoccupe
vivement les prêteurs et les responsables de la politique gouvernementale. Tableau 6 Programme canadien de prêts aux étudiants Déclarations de faillite
Source : Gouvernement du Canada, Développement des ressources humaines, Direction générale de lapprentissage et de lalphabétisation Source : Fédération canadienne des étudiants, Pour une voie vers lavenir : une stratégie pour le changement, Canada, 4e éd., 1997. Les tableaux qui suivent se fondent sur des données des Enquêtes nationales auprès des diplômés. Le tableau 7 indique lincidence des emprunts étudiants et le montant moyen qui est dû au moment du diplôme, par sexe. Malheureusement, les données des tableaux 7 et 8 ne sont pas récentes. Si lon en juge par linformation contenue dans le budget de 1998, la dette moyenne des étudiants devrait tourner autour de 25 000 $ lannée prochaine. Le fait que les chiffres soient semblables pour les hommes et les femmes est intéressant, car les hommes gagnent dhabitude plus que les femmes. Lincidence des emprunts pour le collège et le CEGEP et pour le baccalauréat a augmenté avec le temps, mais elle est restée stable pour les étudiants de la maîtrise et du doctorat. Cependant, le montant moyen emprunté par tous les groupes détudiants a augmenté.
(a) En dollars constants de 1990 Source : Ross Finnie et Saul Schwartz, Student Loans in Canada. Past, Present and Future, Toronto Institut C.D. Howe, 1996. Les ratios de la dette aux gains, indiqués au tableau 8, augmentent pour tous les types détudiants, la hausse la plus forte (environ le double) touchant ceux qui terminent leur baccalauréat. En outre, exception faite de ceux qui obtiennent un doctorat, la charge est plus lourde pour les femmes que pour les hommes, ce qui sexplique, étant donné que, comme nous lavons vu plus haut, les hommes gagnent habituellement plus que les femmes. Il est à noter cependant que la charge diminue au fur et à mesure que le niveau des études augmente. Tableau 8 Ratio de
la dette aux gains(a) (médiane)
(a) Défini comme le montant que létudiant doit aux programmes de prêts, une fois son diplôme obtenu, divisé par les gains annuels à lemploi quil détient au moment de la première entrevue. Source : Ross Finnie et Saul Schwartz, Student Loans in Canada. Past, Present and Future, Toronto, Institut C.D. Howe, 1996. Le tableau 9 présente les raisons données par les étudiants dans les entrevues pour expliquer leur difficulté de remboursement des prêts. Fait intéressant, lampleur de lendettement ne semble pas être le facteur le plus important; cest plutôt le chômage ou linsuffisance des gains.
(a) Observations trop peu nombreuses pour être inscrites Nota : Données sur les personnes ayant encore une dette détudiant (auprès du gouvernement ou ailleurs) à la première entrevue, deux ans après lobtention du diplôme. Les rangées peuvent totaliser plus de 100 p. 100, puisque certains ont pu donner plusieurs causes. Source : Ross Finnie et Saul Schwartz, Student Loans in Canada. Past, Present and Future, Toronto, Institut C.D. Howe, 1996. Une partie du problème de défaut de remboursement, dans le cadre de lancien PCPÉ, semble découler de certaines caractéristiques du programme (Finnie et Schwartz, 1996). Tout dabord, le défaut de remboursement dun prêt étudiant ne pouvait influer sur la cote de crédit de lemprunteur, car la réglementation du programme interdisait la communication de cette information aux agences dévaluation de crédit. Deuxièmement, le montant relativement faible de ces prêts, et le fait quils portaient un taux dintérêt inférieur au loyer de largent sur le marché nincitaient pas les banques à insister pour se faire rembourser. Enfin, les conditions de remboursement étaient passablement rigides. La plupart des étudiants devaient sen tenir à une période fixe de remboursement, et les paiements ne dépendaient que du montant de lemprunt. Le tableau 10 présente les décisions en matière déducation prises par les étudiants après avoir obtenu leur premier et leur deuxième diplômes. Les chiffres montrent que ceux qui ont obtenu leur maîtrise au plus tard en 1988 avaient emprunté beaucoup moins au niveau du baccalauréat(1). La relation est semblable pour ceux qui ont obtenu une maîtrise au plus tard en 1991. (La situation nest pas aussi nette pour ceux qui ont obtenu leur doctorat au plus tard en 1991, mais, comme Finnie et Schwartz (1996) lont signalé, comme ces personnes étaient moins nombreuses, la situation des étudiants qui ont obtenu leur doctorat au plus tard en 1988 est plus significative). Finnie et Schwartz avancent trois raisons pour expliquer que ceux et celles qui ont poursuivi leurs études à un niveau supérieur ont emprunté moins que les autres aux étapes antérieures. Tout dabord, les étudiants qui poursuivent les études sont généralement les meilleurs et ont donc de meilleures chances dobtenir des bourses, ce qui réduit la demande et ladmissibilité aux prêts. Deuxièmement, les étudiants venant de familles aux revenus élevés ont moins besoin de prêts, ne devraient pas y être admissibles et ont de meilleures chances de poursuivre leurs études à un niveau plus avancé. Troisièmement, la crainte dune dette accumulée très lourde peut avoir dissuadé certains de continuer leurs études à un niveau supérieur. Tableau 10 Emprunts et poursuite
des études,
(a) En dollars constants de 1990 (b) Certains ont pu sinscrire, mais nont pas obtenu un diplôme supérieur après lobtention du diplôme en 1986. Source : Ross Finnie et Saul
Schwartz, Student Loans in Canada. Past, Present and Future, Toronto, Institut
C.D. Howe, 1996. C. Solutions gouvernementales à lendettement des étudiants canadiens Depuis longtemps, des pressions sexercent sur les gouvernements pour quils trouvent une solution au problème de lendettement des étudiants. Comme les politiques varient en fonction des programmes et du niveau de gouvernement, nous avons réparti les observations qui suivent en trois rubriques : Programme canadien de prêts étudiants (PCPÉ), Régime d'aide financière aux étudiantes et étudiants de l'Ontario (RAFÉO) et Programme de prêts et bourses du Québec. 1. Programme canadien de prêts aux étudiants (PCPÉ) Comme il a déjà été signalé, il existe dans le cadre de ce programme, pour les emprunteurs aux prises avec des difficultés financières, des dispositions dallégement, portant sur les intérêts et le remboursement du capital et pouvant durer trois mois, pendant un maximum cumulatif de 30 mois au cours des cinq premières années de remboursement. Le budget de 1998 contient des modifications au Programme canadien de prêts aux étudiants conçues pour venir en aide aux étudiants qui ont du mal à rembourser leur prêt à cause de leur situation financière. Ces modifications comprennent une exemption dintérêts, un allongement de la période de remboursement, une prolongation de la période dexemption dintérêts, une réduction de la dette et dautres mesures. Les mesures relatives à lexemption dintérêts sont entrées en vigueur en avril 1998; une personne peut gagner davantage et continuer davoir droit à une exemption dintérêts grâce à un relèvement de 9 p. 100 du plafond de revenu qui détermine ladmissibilité à cette exemption. En outre, à partir de 1999, une exemption dintérêts partielle sera offerte aux diplômés dont le revenu dépasse le plafond mais qui éprouvent des difficultés financières. La période de remboursement sera portée à 15 ans pour les personnes qui auront eu droit à 30 mois dexemption dintérêts. Cette mesure réduira les mensualités de près de 25 p. 100 aux taux dintérêt actuels. La période dexemption dintérêts sera elle aussi prolongée si, une fois la période de remboursement portée à 15 ans, le diplômé continue davoir des difficultés financières. Elle sera en effet portée de 30 à au plus 54 mois durant les cinq années suivant la fin des études. Les rares personnes qui continueront dêtre aux prises avec des difficultés financières en dépit de toutes ces mesures daide pourront bénéficier dune certaine remise de dette. À partir de cette année, le gouvernement réduira le principal de leur dette si leurs paiements annuels dépassent, en moyenne, 15 p. 100 de leur revenu. La remise de dette maximale sera, selon le moindre des deux montants suivants : 10 000 $ ou 50 p. 100 du prêt. Pour avoir droit à cette aide, il faut que le particulier ait bénéficié de lexemption dintérêts pendant le nombre de mois maximum et quil ait terminé ses études depuis cinq ans. Afin de veiller à ce que le Programme canadien de prêts aux étudiants puisse continuer doffrir le maximum daide aux personnes qui en ont le plus besoin, le gouvernement prend des mesures pour sassurer que les établissements denseignement et les étudiants respectent les principes qui sous-tendent le Programme :
Le gouvernement fédéral collaborera avec les provinces qui participent au Programme canadien de prêts aux étudiants en vue de mieux coordonner les programmes fédéral et provinciaux daide financière aux étudiants et doffrir un mécanisme de prêt unique. 2. Régime daide financière aux étudiantes et étudiants de lOntario (RAFÉO) En février 1998, le ministère de lÉducation et de la Formation a annoncé des modifications au Régime daide aux étudiantes et étudiants; ces modifications ont pour but de ramener le taux de défaut de paiement à moins de 10 p. 100 dans les cinq prochaines années. Les changements sont les suivants :
3. Programme de prêts et bourses du Québec Des modifications ont été apportées à la loi le 19 décembre 1997. Elles visent à aider le gouvernement à recouvrer une plus grande partie des recettes perdues quauparavant à aider les étudiants à gérer leur dette. Par suite des changements, le gouvernement :
Vu les augmentations récentes des droits de scolarité et la hausse de lendettement quelle a entraînée, le financement des études universitaires est devenu une grande préoccupation. Des comités parlementaires ont étudié les problèmes de lenseignement postsecondaire, des initiatives gouvernementales ont été annoncées dans ce domaine et des efforts ont été déployés pour trouver des solutions de rechange au régime actuel de financement des études universitaires. En décembre 1997, deux comités ont présenté leurs rapports respectifs. Le premier de ces rapports, celui du Comité permanent du développement des ressources humaines et de la condition des personnes handicapées, présidé par Reg Alcock, sintitule Garantir laccès : laide aux étudiants du niveau postsecondaire En voici les principales recommandations :
Lautre rapport a été présenté par le Comité sénatorial spécial de lenseignement postsecondaire, présidé par le sénateur Bonnell. Il a fait les recommandations suivantes au gouvernement fédéral :
Les experts sentendent pour dire que le budget de 1998 est consacré essentiellement à léducation. La Fondation canadienne des bourses détudes du millénaire, qui bénéficie dune dotation de 2,5 millions de dollars, est linvestissement le plus important à cet égard. La Fondation, qui vise à récompenser lexcellence scolaire, accordera 100 000 bourses par année pendant 10 ans à partir de lan 2000 afin daider des Canadiens à faible revenu et à revenu moyen à faire des études, à temps plein ou à temps partiel, dans une université ou un collège. Il importe de signaler aussi dautres mesures, notamment la Subvention canadienne pour lépargne-études, laugmentation du financement destiné aux trois conseils subventionnaires, la Subvention canadienne pour études et un allégement fiscal à légard de lintérêt sur les prêts étudiants. La Subvention canadienne pour lépargne-études profitera aux familles qui épargnent en vue des études de leurs enfants par le biais de régimes enregistrés dépargne-études. Laugmentation des crédits destinés aux conseils subventionnaires servira à soutenir la recherche et les étudiants diplômés. La subvention canadienne pour études viendra en aide à plus de 25 000 étudiants nécessiteux qui ont des enfants ou dautres personnes à charge grâce à des subventions pouvant aller jusquà 3 000 $. Lallégement fiscal à légard de lintérêt sur les prêts étudiants permettra à tous les Canadiens de bénéficier dun allégement fiscal à légard de lintérêt quils paient sur leurs prêts étudiants. À partir de cette année, les personnes concernées pourront réclamer un crédit dimpôt fédéral de 17 p. 100 sur la partie des remboursements de lannée qui correspond aux intérêts. Ce crédit sappliquera aux paiements effectués relativement à des prêts consentis aux termes du programme fédéral de prêts aux étudiants ou dun programme provincial. Comme le projet de loi dexécution du budget na franchi que létape de la première lecture, des changements peuvent encore être apportés à ces lignes directrices. C. Programmes de remboursement en fonction du revenu Au fur et à mesure que lendettement des étudiants salourdit, le risque des défauts de remboursement augmente. Cela est particulièrement vrai dans le cas des étudiants qui ne trouvent pas demploi bien rémunéré à la fin de leurs études. Dans les prêts classiques, le débiteur doit payer chaque mois une partie du capital et les intérêts courus. Ce paiement peut représenter une très forte proportion du revenu mensuel du débiteur et parfois - si le débiteur ne trouve pas demploi après ses études ou est mis à pied - il peut ne pas avoir le revenu pour rembourser le prêt. Une proposition consiste à lier directement le remboursement au revenu du débiteur. Il sagit du programme de prêts remboursables en fonction du revenu (PRR). La proposition existe depuis des décennies, mais on semble la prendre plus au sérieux aujourdhui. Le PRR proposé peut prendre bien des formes, mais on retrouve toujours certains éléments communs. Létudiant emprunte un certain montant et convient de verser une certaine proportion de son revenu futur pour rembourser le prêt (mettons 0,7 p. 100 pour chaque tranche 1 000 $ demprunt). La proportion dépend de plusieurs facteurs, comme la durée du prêt et la définition du revenu (avant impôt, après impôt ou montant au-delà dun certain seuil arbitrairement fixé). La proportion de ce revenu, peu importe comment on le définit, est semblable à une un taux dimpôt; plusieurs propositions de PRR ont été avancées, qui utiliseraient le régime de limpôt sur le revenu pour percevoir les remboursements. La formule des PRR pourrait résoudre le problème des défauts de remboursement, sauf peut-être pour ceux qui quittent le pays ou la population active, mais elle suscite des préoccupations précises, dont les deux plus importantes sont liées entre elles : le risque dune sélection adverse par les emprunteurs et lautofinancement du programme. Par sélection adverse, on veut dire que les étudiants qui sattendent à un revenu relativement faible par exemple ceux qui se spécialisent en français pour devenir poète opteront pour la formule PRR, sachant que cela leur permettra de rembourser moins quavec la formule classique. Selon certains, les régimes PRR pourraient sautofinancer parce que ceux qui ont un revenu supérieur à la moyenne paieront assez pour compenser pour ceux qui ont des revenus inférieurs à la moyenne. Malheureusement, ces prévisions ne sauraient se réaliser, car ceux qui sattendent de toucher des revenus relativement élevés (les médecins, par exemple), trouveront vraisemblablement dautres moyens de financer leurs études. Ceux qui participeraient aux programmes PRR (les poètes et ceux qui sattendent à des revenus relativement faibles) ne paieraient probablement pas assez pour que le programme sautofinance, à moins que la proportion du revenu à rembourser ne soit fixée à un niveau très élevé. Il est envisageable, néanmoins, délaborer un programme PRR qui, sil ne sautofinançait pas complètement, serait moins coûteux pour le gouvernement que lactuel régime de prêts étudiants. Les problèmes financiers des gouvernements ont eu des conséquences pour les universités canadiennes et leurs étudiants. Au niveau fédéral, les compressions pratiquées dans le Financement des programmes établis (FPÉ) et le Transfert canadien en matière de santé et de programmes sociaux (TCSPS) se sont traduites par des baisses de revenus pour les gouvernements provinciaux, baisses qui ont eu un retentissement dans des domaines financées par les provinces, dont léducation, bien entendu. Moins bien soutenues par lÉtat, les universités ont réagi par, entre autres, une augmentation des droits de scolarité. Les gouvernements provinciaux ont également réduit leurs dépenses directes pour les étudiants en remplaçant les subventions par des prêts. La conséquence immédiate, pour les étudiants, a été une hausse des coûts des études universitaires. Ceux qui nont pas les ressources financières pour absorber ces coûts doivent se résoudre à un endettement plus lourd. Il est peu probable que, dans un proche avenir, ces tendances dans les finances universitaires se modifient. Il est encore trop tôt pour cerner avec précision les effets des changements dans les finances des universités et le niveau dendettement des étudiants (certaines des données disponibles sur lendettement des étudiants remontent à la fin des années 80 ou au début des années 90 et ne reflètent donc pas la hausse récente des frais de scolarité); les décideurs politiques sont toutefois conscients des préoccupations des étudiants daujourdhui. Les deux rapports récents de comités parlementaires ont mobilisé lattention sur les problèmes discutés dans ces pages et elles devraient modeler la politique à venir du gouvernement, comme on peut déjà le constater dans le budget de 1998. Bourgouin, Bernard. « Aide financière aux élèves de lenseignement postsecondaire ». Revue trimestrielle de léducation. Statistique Canada, publication no 81-003. Trimestriel, printemps 1995, vol. 2, no 1. Développement des ressources humaines Canada. « Programme canadien de prêts aux étudiants ». Site Internet : http://www.hrdc-drhc.gc.ca/prets_aux_etudiants/frgraph Développement des ressources humaines Canada. « M. Lloyd Axworthy annonce des modifications importantes au Programme canadien de prêts aux étudiants ». Communiqué, 1er août 1995. Fédération canadienne des étudiants. Pour un voie vers lavenir : une stratégie pour le changement. Canada, 4e édition, 1997. Finnie, Ross et Saul Schwartz. Student Loans in Canada. Past, Present and Future. Toronto, C.D. Howe Institute, 1996. Hassanwalia, Harry. « Improvements to the Canada Student Loans Program: Do Recent Changes Fit the Bill? ». Finnie, Ross et Saul Schwartz, Student Loans in Canada. Past, Present and Future. Toronto, C.D. Howe Institute, 1996. Lewington, Jennifer. « Simplify Student Loans, Senate Panel Recommends ». Globe and Mail (Toronto), 18 décembre 1997. Ministère de lÉducation du Québec. « Aide financière aux études ». Site Internet : http://www.afe.gouv.qc.ca/ Ministère de lÉducation et de la Formation de lOntario. « RAFÉO ». Site Internet : http://osap.gov.on.ca Talaga, Tanya et Vinay Menon. « MPs Urge Student Loans Aid for Jobless ». Toronto Star, 13 décembre 1997. Thomas, Terrence J. Prêts étudiants à remboursement fondé sur le revenu. Étude générale BP-373F. Ottawa, Bibliothèque du Parlement, janvier 1994. Treff, Karin et Ted Cook. Finances of the Nation. Canadian Tax Foundation, 1995. (1) Il importe peu que les niveaux initiaux des prêts, au stade du baccalauréat, aient été plus élevés que ceux des étudiants qui ont poursuivi à la maîtrise. La proportion beaucoup plus faible de diplômés de maîtrise ayant des prêts signifie quun grand nombre dentre eux ont commencé avec un endettement nul au deuxième cycle; autrement dit, ceux qui sont passés à la maîtrise ont accumulé des dettes moindres au niveau du baccalauréat. |