86-10F

 

LA BALANCE DES PAIEMENTS

Rédaction :
Finn Poschmann, Rose Pelletier
Division de l'économie

Révisé le 19 juillet 1999


 

TABLE DES MATIÈRES

DÉFINITION DU SUJET

CONTEXTE ET ANALYSE

   A.  Composition de la balance des paiements

   B.  Évolution de la balance des paiements

   C.  Sommaire de Statistique Canada

Compte courant (désaisonnalisé)

   Forte majoration de l'excédent au chapitre des biens
   Diminution du déficit au chapitre des services, neutralisée par une hausse du déficit au poste
   des revenus de placement

Compte financier (non désaisonnalisé)

   Les Canadiens réduisent leurs placements de portefeuille à l'étrnager et les étrangers se
   départissent de titres canadiens
   Ralentissement des investissements directs
   Les activités soutenues entre les institutions de dépôt canadiennes et étrangères se sont soldées
   par une nette diminution des investissements à l'étranger
   Consolidation des réserves internationales sous l'effet du raffermissement du dollar canadien

MESURES PARLEMENTAIRES

CHRONOLOGIE
   Compte courant
   Compte capital financier

BIBLIOGRAPHIE SÉLECTIVE


LA BALANCE DES PAIEMENTS*

 

DÉFINITION DU SUJET

L’évolution de la balance des paiements est toujours d’actualité parce qu’il s’agit d’une mesure de la performance commerciale du Canada sur le plan international, qui a des répercussions sur les marchés des changes. Jusqu’à un certain point, la balance des paiements influe sur la façon dont l’économie du pays est perçue sur la scène internationale.

L’économie canadienne est très ouverte, tant en ce qui concerne la part de production qui est échangée avec d’autres pays que le volume des capitaux qui traversent la frontière dans un sens ou dans l’autre. Étant donné que le pays a une population relativement faible et que les capitaux qui y sont disponibles sont limités, il lui est nécessaire de faire appel à l’étranger (en particulier aux États-Unis) pour répondre à une partie de ses besoins à cet égard.

La balance des paiements prend donc une importance particulière, car elle constitue un compte rendu de toutes les opérations commerciales entre le Canada et le reste du monde pendant une année donnée. Elle nous indique également si le pays possède assez de devises pour faire face à tous ses engagements envers l’étranger.

CONTEXTE ET ANALYSE

   A. Composition de la balance des paiements

Les principaux éléments de la balance des paiements internationaux sont :

  • le compte courant
  • le compte de capital
  • le compte financier
  • la divergence statistique.

Le compte courant enregistre toutes les rentrées et tous les paiements découlant des opérations sur des biens et des services avec des étrangers. Ces opérations se divisent en trois catégories distinctes : les biens et services, les revenus de placement ainsi que les transferts courants. Les biens et services incluent, en plus des différents biens, les voyages, les transports, les services commerciaux et les services gouvernementaux. Les revenus de placement comprennent les intérêts ainsi que les bénéfices et dividendes des investissements directs, des investissements de portefeuille et des autres investissements. Les transferts courants incluent les versements à des particuliers et des institutions tels des pensions, les retenues fiscales et les contributions officielles telles l’aide du Canada aux autres pays.

Plusieurs facteurs ont des effets sur l’état du compte. C’est ainsi qu’il affichera un excédent, ou que le déficit s’amenuisera, s’il y a un accroissement de la compétitivité (mesurée par la productivité et les prix relatifs, compte tenu du taux de change), ou si la croissance de l’économie est moins vigoureuse que dans les autres pays (ce qui amènerait un ralentissement de la croissance des importations). Inversement, un déclin économique dans les pays étrangers aura un effet négatif sur le solde du compte courant du Canada, puisque le marché des biens et des services canadiens se rétrécira.

Le compte de capital comprend les transferts de capital (par exemple les actifs des migrants, les prestations de retraite de la fonction publique, les remises de dette et les successions) ainsi que les actifs intangibles (les droits de propriété intellectuelle tels les brevets).

Le compte financier enregistre les opérations financières du Canada avec l’étranger, y compris les mouvements de capitaux à court terme (un an et moins) et à long terme. Les mouvements de capitaux sont essentiellement de deux types : les investissements directs, concernant la propriété ou le contrôle d’une entreprise, et les investissements de portefeuille, c’est-à-dire les achats d’actions d’entreprises et d’obligations tant publiques que privées. Si un résident étranger achète une compagnie canadienne ou s’il prête de l’argent à un gouvernement, il y a une entrée de capital avec un signe positif dans la comptabilité de la balance des paiements. Inversement, les achats d’actifs étrangers par des résidents du Canada sont enregistrés comme des débits, avec un signe négatif.

Des taux d’intérêt élevés au Canada attirent les capitaux étrangers et poussent les différents ordres de gouvernement à emprunter à l’étranger. Les mouvements de capitaux à court terme sont plus sensibles aux taux d’intérêt à court terme et aux taux de change, car ils sont plus spéculatifs.

La divergence statistique (ou les erreurs et omissions) représente la différence entre le solde du compte courant et celui des comptes capital et financier. Un déficit du compte courant qui est inférieur à un excédent des comptes capital et financier se traduit en partie par un accroissement des réserves officielles de monnaie (dont les variations sont enregistrées dans le compte financier). Si, toutefois, l’entrée nette de capitaux est inférieure au déficit du compte courant, il faut puiser dans les réserves officielles. Dans la mesure où les variations de ces dernières ne correspondent pas exactement à la différence entre le solde du compte courant et celui des comptes capital et financier, il faut ajouter une provision pour les erreurs et les omissions. De tels écarts sont souvent attribuables à des mouvements de capitaux à court terme qui n’ont pas été comptabilisés par le système financer international. Les expéditions illégales constituent une autre source d’erreur, car il est bien entendu difficile de les comptabiliser. Le monde dans son ensemble enregistre une balance de paiements déficitaire, ce qui est mathématiquement et théoriquement impossible. Cela peut toutefois s’expliquer par des battements dans la comptabilisation des biens en transit et par la possibilité que certains pays comptabilisent des paiements illégaux d’autres pays comme des rentrées de fonds.

À moyen terme, le solde du compte courant et celui des comptes capital et financier doivent être de valeur à peu près égale si l’on veut éviter un déséquilibre structurel. Un « déficit » de la balance des paiements suscite un afflux de dollars canadiens sur le marché international, ce qui exerce une pression à la baisse sur la devise. Puisque les réserves officielles permettant le rachat de ces fonds ne sont pas illimitées, on augmente habituellement les taux d’intérêt pour attirer des capitaux étrangers et protéger ainsi la valeur du dollar. Des taux d’intérêt élevés ralentissent la croissance économique, ce qui réduit les importations et permet de rétablir l’équilibre de la balance des paiements. Les coûts liés à des taux d’intérêt excessifs s’accumulent avec le temps, ce qui se traduit par un rythme de croissance moins élevé que celui d’autres pays industrialisés. De même, des taux d’intérêt trop bas par rapport à ceux d’autres pays industrialisés privent le marché de capitaux étrangers difficiles à obtenir et retardent la croissance économique.

   B. Évolution de la balance des paiements

Depuis les années 50, le compte courant a généralement connu un déficit. Cependant, en 1970, en 1982 et en 1996, il a dégagé un excédent. L’excédent commercial enregistré en 1982 a sans nul doute été provoqué par la récession, qui a freiné les importations de biens et de services. En général, au cours de cette période, le solde du commerce des biens a été excédentaire, tandis qu’un large déficit persistait dans les autres éléments du compte courant, plus particulièrement pour les services et les revenus de placement.

L’excédent du commerce des biens et le déficit des services, des revenus de placement et des transferts ont eu tendance à s’accroître depuis le milieu des années 1970 (voir le graphique I). L’excédent du commerce des biens, en grande partie attribuable aux exportations des secteurs de l’automobile, de l’énergie et des produits forestiers, a habituellement été annulé par le déficit des services, des revenus de placement et des transferts, d’où le déficit du compte courant (voir le graphique II). Le déficit des services, des revenus de placement et des transferts a habituellement été attribuable à des paiements élevés d’intérêts au titre de la dette extérieure.

En 1998, le déficit du compte courant s’élevait à 16,4 milliards de dollars, soit une hausse de 2,1 milliards de dollars par rapport à celui de 1997. Au cours de cette même année, les exportations ont augmenté de 20,9 milliards de dollars pendant que les importations se sont accrues de 25,7 milliards de dollars. La croissance plus rapide des importations comparativement aux exportations a résulté en un excédent du commerce des biens plus faible en 1998 qu’en 1997, puisqu’il est passé de 23,7 milliards de dollars à 18,9 milliards de dollars. Cette baisse de l’excédent du commerce des biens a toutefois été partiellement contrebalancée par une baisse du déficit des autres éléments du compte courant.

L’excédent traditionnel des comptes capital et financier (voir le graphique III) témoigne de la nécessité pour l’économie canadienne d’attirer des capitaux étrangers pour soutenir sa croissance. En 1998, le compte capital affichait un excédent de 5,0 milliards de dollars, ce qui représente une baisse considérable par rapport au niveau de 1997, qui était de 7,5 milliards de dollars. Quant au compte financier, il indiquait un excédent de 9,5 milliards de dollars, soit une baisse de 1,1 milliard de dollars par rapport au niveau de 1997. Depuis le début des années 80, les investissements de portefeuille au Canada ont été nettement plus élevés que les investissements directs étrangers au Canada. Toutefois, depuis 1997, les niveaux de ces deux types d’investissement sont semblables.

Statistique Canada divise les mouvements internationaux de capitaux en investissements directs et en investissements de portefeuille. Un investissement est considéré comme direct lorsqu’il permet à l’investisseur d’influer sur la gestion d’une entreprise; on estime que c’est le cas avec une participation au capital d’au moins 10 p. 100. Depuis 1975, la hausse des investissements directs du Canada à l’étranger est plus forte que celle des investissements directs étrangers au Canada. En 1998, les investissements directs canadiens à l’étranger s’établissaient à 39,4 milliards de dollars, tandis que les investissements directs étrangers au Canada s’élevaient à 24,5 milliards de dollars.

Les investissements de portefeuille sont des opérations commerciales portant sur des obligations et des actions (autres que les investissements directs), les réserves internationales officielles, ainsi que les investissements faits à l’étranger par les banques à charte canadiennes. En 1998, les achats nets d’actions étrangères par des Canadiens se sont chiffrés à 15,2 milliards de dollars, soit plus du triple du niveau de 1997, qui s’établissait à 4,5 milliards de dollars. De leur côté, les étrangers ont acheté des actions canadiennes d’une valeur totale de 13,5 milliards de dollars en 1998, alors qu’en 1997, l’achat avait été de 7,5 milliards de dollars. Par ailleurs, les achats nets d’obligations canadiennes par des étrangers ont totalisé 11,8 milliards de dollars, soit presque le double du niveau de l’année précédente.

Lorsqu’on rapproche le compte courant et le compte financier, il faut tenir compte des fluctuations nettes des réserves officielles avant de calculer les erreurs et les omissions. Le niveau des réserves officielles a diminué de 7,5 milliards de dollars en 1998, alors qu’il avait augmenté de 3,4 milliards de dollars en 1997. Les fluctuations des réserves sont pour la plupart causées par le désir de la Banque du Canada de prévenir les grands changements dans la valeur du dollar canadien. Elles sont comprises dans le compte financier. Par ailleurs, les erreurs et omissions représentaient +1,9 milliard de dollars en 1998, comparativement à –3,8 milliards de dollars en 1997.

Comme nous l’avons déjà mentionné, une façon de combler un déficit est réduire les réserves officielles. Les autorités monétaires peuvent aussi augmenter les taux d’intérêt afin d’attirer des capitaux, ou dévaluer la monnaie afin de rééquilibrer le compte courant (ce qui peut provoquer des pressions inflationnistes).

La hausse des taux d’intérêt a également tendance à restreindre la demande intérieure globale, ce qui fait baisser les importations et réduit le déséquilibre du compte courant. Par ailleurs, des mesures fiscales restrictives, en faisant fléchir la demande intérieure, peuvent aussi permettre d’atteindre le même objectif, mais aux dépens de la croissance économique et des niveaux d’emploi.

Donc, en résumé :

Le compte courant a généralement été déficitaire, surtout à cause du compte des services et des transferts (particulièrement les paiements d’intérêts et de dividendes). Cependant, le solde du commerce des biens tellement augmenté en 1982 et 1996 que le compte courant a affiché un excédent pour ces deux années.

Les comptes capital et financier ont généralement connu un excédent. Cependant, même si on inclut les erreurs et omissions dans les mouvements nets de capitaux à court terme, la Banque du Canada doit parfois intervenir au moyen des réserves officielles pour combler le déficit du compte courant.

En général, les excédents des comptes capital et financier ont servi à éponger le déficit du compte courant du pays. Toutefois, les afflux de capitaux représentent un accroissement de la dette du Canada envers les étrangers et, dans la mesure où elle servira simplement à financer la consommation actuelle, cette dette risque d’imposer un fardeau trop lourd aux générations futures. En revanche, les emprunts à l’étranger en vue de financer la construction d’immobilisations à long terme comme des hôpitaux, des écoles, des routes, etc. peuvent rapporter dans l’avenir des avantages supérieurs aux paiements d’intérêts qui s’y rattachent. Par conséquent, c’est dans une large mesure la façon dont les fonds empruntés seront dépensés qui déterminera si la structure actuelle de la balance des paiements du Canada (déficit du compte courant et excédent des comptes capital et financier) fera retomber un fardeau net sur les générations futures.

   C. Sommaire de Statistique Canada

(Tiré de Le Quotidien, publication de Statistique Canada, 10 juin 1999)

   Balance des paiements internationaux du Canada
   Premier trimestre de 1999
   Faits saillants

Au premier trimestre de 1999, le déficit du compte courant a fortement diminué pour s’établir à 1,4 milliard de dollars, alors qu’il s’était maintenu entre 4 et 6 milliards de dollars au cours des six trimestres précédents. Ainsi, même si les résidents canadiens ont continué de dépenser davantage à l’étranger qu’ils n’y ont gagné en biens, services, revenus de placement et transferts courants, ils en ont ralenti considérablement le rythme. La réduction du déficit au premier trimestre est en grande partie attribuable à la progression constante des exportations alors que les importations ont enregistré leur premier recul significatif depuis 1996.

Les opérations nettes du compte financier et du compte de capital se sont annulées au premier trimestre. Les investisseurs canadiens ont continué de faire l’acquisition de titres étrangers, et le gouvernement fédéral a augmenté ses réserves internationales pour un deuxième trimestre consécutif. À l’inverse, les investisseurs étrangers se sont départis de titres canadiens. Il convient également de noter des opérations notables de la part des banques, qui ont eu pour effet de réduire leur actif net en dépôts à l’étranger.

Compte courant (désaisonnalisé)

   Forte majoration de l’excédent au chapitre des biens

Au cours du premier trimestre, l’excédent du Canada au chapitre des biens a augmenté de 2,7 milliards de dollars pour atteindre 7,7 milliards. Il y a eu une hausse modérée des exportations accompagnée d’une diminution équivalente des importations. Cette dernière faisait contraste avec la forte demande de produits étrangers qui avait été observée au quatrième trimestre. Ces changements dans les échanges commerciaux ont touché presque exclusivement le commerce avec les États-Unis.

   Diminution du déficit au chapitre des services, neutralisée par une hausse du déficit
   au poste des revenus de placement

Résultant principalement de la diminution du déficit en ce qui a trait aux voyages, le déficit au chapitre des services a atteint son plus bas niveau en 11 ans pour se chiffrer à 1,5 milliard de dollars au premier trimestre. Le déficit au poste des voyages est passé sous le seuil des 0,2 milliard de dollars, et ce pour la première fois en plus de 12 ans. Ces résultats s’expliquent principalement par les dépenses records des visiteurs américains, lesquelles étaient en hausse pour un troisième trimestre consécutif.

En revanche, le déficit en ce qui concerne les revenus de placement a augmenté, pour atteindre 7,9 milliards de dollars au premier trimestre. Cette hausse modeste reflète principalement la baisse des bénéfices réalisés sur les investissements directs des Canadiens à l’étranger.

Compte financier (non désaisonnalisé)

   Les Canadiens réduisent leurs placements de portefeuille à l’étranger et
   les étrangers se départissent de titres canadiens

Bien que les placements de portefeuille des Canadiens en titres étrangers demeurent appréciables (5,1 milliards de dollars), ils ne représentent que 60 p. 100 des placements records enregistrés au quatrième trimestre. Les actions étrangères ont représenté la majeure partie de ces acquisitions, faites pour la plupart par les fonds communs de placement. Les investisseurs canadiens ont également continué d’accroître leurs avoirs en obligations étrangères, principalement des bons du Trésor américain.

Après avoir augmenté leurs avoirs en titres d’emprunt et de participation canadiens pendant six trimestres, les investisseurs étrangers se sont départis de titres canadiens pour une valeur de 6,7 milliards de dollars. La majeure partie de ce désinvestissement a touché les instruments du marché monétaire, à l’exception des bons du Trésor du gouvernement du Canada. Les investisseurs étrangers ont également réduit leurs avoirs d’actions canadiennes, et ce pour la première fois en près de deux ans. Cette baise du niveau des investissements étrangers dans les titres canadiens résulte surtout des opérations des investisseurs américains. Malgré une légère hausse au premier trimestre, le cours des actions canadiennes accuse toujours du retard par rapport aux actions américaines ? une tendance qui se poursuit depuis quelques années.

   Ralentissement des investissements directs

Les entreprises canadiennes continuent d’investir à l’étranger, mais à un rythme beaucoup plus lent que celui enregistré au cours des deux derniers trimestres. Les investissements directs des Canadiens ont été concentrés principalement aux États-Unis et en Asie, essentiellement dans le secteur des finances et des assurances.

De même, les entreprises étrangères ont investi modérément au Canada au cours du trimestre. Les acquisitions, qui avaient été à l’origine des entrées records enregistrées en 1998, ont été négligeables au premier trimestre. Les investissements directs ne sont venus que des États-Unis.

   Les activités soutenues entre les institutions de dépôt canadiennes et étrangères
   se sont soldées par une nette diminution des investissements à l’étranger

Les entrées de capitaux au Canada, par l’entremise des institutions financières canadiennes, ont totalisé la somme record de 16,3 milliards de dollars, ce qui a plus que compensé les sorties substantielles du trimestre précédent. Cette réduction des dépôts à l’étranger libellés en devises étrangères est imputable principalement aux dépôts auprès des filiales étrangères, pour la plupart des succursales situées outre-mer ainsi qu’aux États-Unis et au Japon.

Parallèlement, une somme appréciable de 10,1 milliards de dollars est sortie du Canada. Ces sorties étaient composées principalement de dépôts en devises étrangères faits par l’entremise de filiales de banques canadiennes, mais aussi de banques non affiliées pour une moitié d’une portion plus faible libellée en devise canadienne.

   Consolidation des réserves internationales sous l’effet du raffermissement
   du dollar canadien

Les réserves internationales officielles ont augmenté pour un deuxième trimestre consécutif, sous l’effet du raffermissement du dollar canadien vis-à-vis de la plupart des principales devises étrangères. Cette hausse est imputable principalement à des titres libellés en devises américaines, ce qui tranche avec la tendance des deux trimestres précédents où l’on avait observé une hausse des dépôts et des titres libellés en devises autres que le dollar américain.

MESURES PARLEMENTAIRES

Le gestion de la balance des paiements relève de la Banque du Canada et n’est donc pas sous le contrôle direct du gouvernement ou du Parlement. Cependant, lors de la hausse vertigineuse des taux d’intérêt en 1979, le Comité permanent des finances, du commerce et des questions économiques s’est penché sur cette question.

CHRONOLOGIE

Compte courant

1964 - 1981 - Les déficits du compte courant, qui augmentent graduellement au niveau de 15,0 milliards de dollars sont entrecoupés d’un faible excédent en 1970.

1982 - Excédent de 2,3 milliards de dollars.

1983 - Déficit de 3,1 milliards de dollars.

1984 - Déficit de 1,7 milliard de dollars.

1985 - Déficit de 7,8 milliards de dollars.

1986 - Déficit de 15,5 milliards de dollars.

1987 - Déficit de 17,8 milliards de dollars.

1988 - Déficit de 18,3 milliards de dollars.

1989 - Déficit de 25,8 milliards de dollars.

1990 - Déficit de 23,1 milliards de dollars.

1991 - Déficit de 25,6 milliards de dollars.

1992 - Déficit de 25,4 milliards de dollars.

1993 - Déficit de 28,1 milliards de dollars.

1994 - Déficit de 17,7 milliards de dollars.

1995 - Déficit de 6,1 milliards de dollars.

1996 - Excédent de 4,5 milliards de dollars.

1997 – Déficit de 14,3 milliards de dollars.

1998 – Déficit de 16,4 milliards de dollars.

 

Compte capital financier

1964 - 1973 - Outre un faible excédent de 0,3 milliards de dollars en 1964, un faible déficit de 0,3 milliards de dollars en 1970, et un excédent de 3,8 milliards de dollars en 1972, l’excédent des comptes financier et capital varie généralement autour de deux milliards de dollars

1974 – 1979 – L’excédent augmente et dépasse les 11 milliards de dollars en 1978 et 1979.

1980 – Excédent de 7,0 milliards de dollars.

1981 – Excédent de 7,0 milliards de dollars.

1982 Déficit de 0,027 milliard de dollars.

1983 - Excédent de 6,5 milliards de dollars.

1984 - Excédent de 9,0 milliards de dollars.

1985 - Excédent de 13,7 milliards de dollars.

1986 - Excédent de 17,4 milliards de dollars.

1987 - Excédent de 20,9 milliards de dollars.

1988 - Excédent de 17,8 milliards de dollars.

1989 - Excédent de 27,6 milliards de dollars.

1990 - Excédent de 25,2 milliards de dollars.

1991 - Excédent de 25,8 milliards de dollars.

1992 - Excédent de 21,9 milliards de dollars.

1993 - Excédent de 34,5 milliards de dollars.

1994 - Excédent de 17,8 milliards de dollars.

1995 - Excédent de 1,3 milliards de dollars.

1996 - Déficit de 11,8 milliards de dollars.

1997 – Excédent de 18,1 milliards de dollars.

1998 – Excédent de 14,4 milliards de dollars.

 

BIBLIOGRAPHIE SÉLECTIVE

Banque du Canada. «L’évolution de la balance des paiements du Canada au cours de la présente décennie». Revue de la Banque du Canada, Ottawa, mars l979.

Statistique Canada. Estimations trimestrielles de la balance canadienne des paiements internationaux. Publication no 67-001 (trimestrielle, retard de publication d’un trimestre).

Statistique Canada. Bilan canadien des investissements internationaux. Publication no 67-202 (annuelle, retard de publication de quatre ans).

Statistique Canada. Loi sur les déclarations des corporations et des syndicats ouvriers - Partie I : Corporations. Publication no 61-210 (annuelle, retard de publication de trois ans). Renferme une analyse détaillée de la mainmise étrangère et une ventilation de nombreux frais de services professionnels et autres éléments figurant sous la rubrique «Divers» dans le compte partiel des services du compte courant.

Note: Toutes les données figurant dans le texte et les tableaux sont tirées de l’édition la plus récente de la publication no 67-001 de Statistique Canada dont on disposait au moment de la mise à jour du présent bulletin.

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La première version de ce bulletin a été publiée en avril 1986.  Le document a été sans cesse mis à jour depuis.