PRB 01-4F
OZONE : L'ÉCRAN SOLAIRE DE LA TERRE
Rédaction
: TABLE DES MATIÈRES A. Équilibre du rayonnement thermique 1. Incidence sur la santé humaine 2. Incidence sur la flore terrestre 3. Incidence sur la vie aquatique 4. Incidence sur la pollution atmosphérique SUBSTANCES DESTRUCTRICES DE LOZONE MESURES VISANT LA RÉDUCTION DES AGENTS DESTRUCTEURS B. Initiatives du gouvernement fédéral C. Mesures fédérales-provinciales D. Mesures qui restent à prendre ANNEXE : Substances destructrices de lozone OZONE : LÉCRAN SOLAIRE DE LA TERRE INTRODUCTIONLa vie sur Terre repose sur un équilibre délicat entre de nombreux éléments différents. Les conditions nécessaires à la diversité et à labondance des formes de vie sont assez restrictives, et un changement majeur peut avoir des résultats imprévisibles. Cest lénergie du soleil qui permet la vie, sous toutes ses formes, sur la planète bleue. Le rayonnement ultraviolet (UV) est lune des principales composantes de lénergie solaire transmise à la Terre. Ce rayonnement, nécessaire en quantités modérées, peut, en quantités excessives, entraîner de graves problèmes pour lhomme et pour la biosphère en général. Lozone présent dans la stratosphère atténue la quantité de rayonnement qui atteint la surface de la Terre. La stratosphère est une couche de latmosphère située en altitude, caractérisée par une inversion thermique, et où lozone joue pour la Terre un rôle décran solaire en filtrant les longueurs donde UV les plus dangereuses. Depuis les années 1970, nous savons que diverses substances de synthèse détruisent cette couche protectrice. Les résultats détudes menées par la National Aeronautics & Space Administration (NASA) des États-Unis suggèrent que la perte dozone dans la haute atmosphère du Nord continuera daugmenter dans les années à venir(1). Selon plusieurs modèles scientifiques et un rapport publié par Environnement Canada, les épisodes dappauvrissement grave pourraient devenir plus fréquents au cours des 20 prochaines années, et ce serait entre 2010 et 2020 que les cas de destruction seraient les plus fréquents dans lArctique(2). Le présent document examinera les divers aspects du problème de lozone, depuis ses causes techniques jusquaux plus récents efforts faits pour le régler. Au fil des temps géologiques, latmosphère a connu des changements et est devenue cette couche protectrice de la Terre qui permet la présence de la vie. La vie sur Terre a évolué lentement, de sorte que chaque élément de lécosystème sest adapté pour tirer le meilleur parti des conditions existantes. Au cours du dernier siècle, lactivité humaine a modifié latmosphère à une vitesse qui défie la nature et a ainsi réduit la capacité dadaptation de certains organismes. Certaines modifications de notre environnement sont évidentes; dautres, plus difficiles à déceler. Le smog, par exemple, se remarque facilement; par contre, la modification des propriétés dabsorption et de réflexion de latmosphère est plus difficile à constater directement. Il faut posséder une connaissance de base des processus qui interviennent dans ce phénomène pour apprécier pleinement limportance de la baisse de la quantité dozone dans la haute atmosphère. Lozone (O3) est un gaz légèrement bleuté, dodeur piquante, comportant un atome doxygène de plus que loxygène moléculaire (O2). Il est présent au niveau du sol sous la forme de pollution, et y est dangereux pour la vie; il est aussi naturellement présent dans latmosphère jusquà une altitude denviron 60 km (figure 1). En règle générale, 85 p. 100 de tout lozone se situe dans une région de la stratosphère, daltitude variable selon la latitude, connue sous le nom de « couche dozone »(3). En moyenne, la quantité totale dozone présente dans la stratosphère est de 300 dobsons, ce qui équivaut à une épaisseur dozone pur de seulement 3 mm, à la pression au niveau du sol et à 0 °C. Lorsque lozone stratosphérique tombe à moins de 200 dobsons, on considère que cest le début dun « trou » dozone. Figure 1
Profil vertical typique de la densité dozone aux latitudes moyennes de lhémisphère Nord (unités = dobsons/kilomètre). La stratosphère se situe entre la tropopause et la stratopause. En superposition figurent des tracés du rayonnement UV en fonction de laltitude pour les UV-A (320 à 400 nm), les UV-B (280 à 320 nm) et les UV-C (200 à 280 nm). La largeur de la barre représente la quantité dénergie en fonction de laltitude. Lénergie des UV-C baisse spectaculairement avec laugmentation de lozone, à cause de la forte absorption dans la plage de longueurs donde de 200 à 280 nm. Les UV-B sont aussi beaucoup absorbés, et seule une petite fraction en atteint la surface. Les UV-A ne sont que faiblement absorbés par lozone, avec une certaine diffusion près de la surface(4). Lozone se forme lorsque du rayonnement de haute énergie, comme le rayonnement ultraviolet, dissocie les molécules doxygène en deux atomes doxygène qui se recombinent avec dautres molécules doxygène. La concentration stratosphérique dozone atteint de nouveaux points déquilibre selon les vitesses relatives de sa formation et de sa destruction, qui elles-mêmes dépendent de plusieurs conditions. Les pertes maximales dozone surviennent aux altitudes où il est le plus abondant, comme le montre la figure 2(5). Figure 2(6)
La destruction de lozone stratosphérique est un processus complexe, qui fait intervenir de nombreux facteurs. Elle est accélérée par la présence de niveaux significatifs de catalyseurs(7), plus précisément le chlore et le brome, qui sont membres de la famille des halogènes, des éléments extrêmement réactifs. Le chlore et le brome présents dans la stratosphère proviennent de nombreuses sources, tant humaines que naturelles. La principale source des halogènes dans latmosphère est constituée de produits de synthèse appelés « halocarbures »(8), qui contribuaient pour 82 p. 100 au chlore pénétrant dans la stratosphère au début des années 1990(9). Les halogènes de source naturelle ont une durée de vie plus courte que les halocarbures. À moins quils ne soient injectés directement dans la stratosphère par une activité volcanique importante, ils sont dissous et lessivés par les précipitations dans les basses régions de latmosphère, où interviennent les conditions météorologiques. Les halocarbures ne sont pas solubles dans leau; toutes les quantités émises atteignent donc à terme la stratosphère via le mélange atmosphérique, en général sur une période de 5 ans. Lorsque les halocarbures atteignent la stratosphère, lexposition au rayonnement ultraviolet de haute énergie et le contact avec dautres substances chimiques brisent les liaisons entre les atomes, libérant les halogènes qui peuvent se lier chimiquement de nombreuses manières, par exemple en chlorure dhydrogène ou en nitrate de chlore. La stratosphère est réputée pour son absence de nuages; pourtant, lappauvrissement de lozone survient surtout dans les nuages stratosphériques polaires (PSC), des nuages nocturnes lumineux composés deau en surfusion et dacides nitrique et sulfurique. Les PSC se forment à de basses températures et constituent des sites actifs(10) dans lesquels une réaction très lente en phase gazeuse peut se faire très rapidement dans un processus hétérogène, cest-à-dire sur des surfaces solides. Lorsquil y a des PSC, le chlore qui est séquestré, par des ions hydrogène(11) ou des oxydes dazote(12), est libéré sous la forme de chlore gazeux (Cl2), produisant de lacide nitrique(13). Plusieurs autres réactions hétérogènes se déroulent aussi dans les PSC, et contribuent à lappauvrissement de lozone. Le chlore moléculaire est dissocié par le rayonnement solaire après la fin de la nuit polaire. Les atomes de chlore réagissent avec lozone (O3) pour former du monoxyde de chlore (ClO) et de loxygène moléculaire (O2). Le monoxyde de chlore se combine alors avec loxygène atomique (O), libéré dans le processus naturel de création de lozone, pour donner de loxygène moléculaire (O2) et régénérer du chlore atomique (Cl). De façon générale, lorsque les conditions y sont favorables, un seul atome de chlore, agissant comme catalyseur, peut détruire jusquà 100 000 molécules dozone, sur une centaine dannées. Ce sont les régions polaires qui connaissent le plus grand nombre de PSC, à cause dun phénomène connu sous le nom de « vortex polaire ». Cette zone dair stratosphérique extrêmement froid en rotation autour du pôle se forme pendant la longue nuit polaire. Le vortex empêche lapport, et le mélange atmosphérique, dozone stratosphérique ou de chaleur. La perte dozone survient rapidement sur ces plates-formes lorsque le rayonnement solaire revient et photolyse(14) les molécules de chlore. Souvent, les particules des PSC qui contiennent de lazote grossissent(15) et sinstallent à un niveau plus bas (ce processus est appelé dénitrification). Par conséquent, le chlore nest plus séquestré par les oxydes dazote, mais la destruction catalytique de lozone se poursuit(16). Le relief de lAntarctique étant généralement uniforme, le vortex polaire austral est plus intense que celui de lArctique. Au-dessus de certaines zones de lAntarctique, la baisse de lozone peut atteindre 70 p. 100 en lespace de quelques semaines(17). Les conséquences environnementales de lappauvrissement de lozone sont de deux ordres : le bilan énergétique radiatif de la Terre est altéré, et la quantité de rayonnement ultraviolet nocif qui atteint la surface de la planète augmente. A. Équilibre du rayonnement thermique Lozone joue un rôle dans la régulation du flux de chaleur dans latmosphère en absorbant le rayonnement du soleil. La distribution exacte de lozone dans la stratosphère influe donc sur la température de latmosphère et sur les régimes météorologiques. Même de petits changements de lapport dénergie solaire dans latmosphère ou de léchange radiatif dénergie entre le sol et latmosphère peuvent modifier le climat(18). La distribution de la température dans la stratosphère est une fonction directe de celle de lozone(19). Cet état de choses a beaucoup dimportance parce que lappauvrissement de lozone est très sensible à la température. Lénergie émise par le Soleil couvre un large spectre. Une partie est sous la forme dénergie ultraviolette, qui a une longueur donde plus courte que celle de la lumière violette. La partie du spectre ultraviolet composée des longueurs donde de 280 à 320 nanomètres (ou 10-9 m), appelée ultraviolet-B (UV-B), est dangereuse en quantités excessives. Les UV-C sont encore plus énergétiques, mais sont presque entièrement filtrés par lozone. Un appauvrissement de la couche dozone fait monter lintensité des UV-B au niveau du sol denviron le double de la baisse en pourcentage, tous autres facteurs exclus. Par exemple, si lozone est appauvri de 30 p. 100, la quantité dUV-B atteignant la surface de la Terre augmente de 60 p. 100(20). Sous des quantités élevées dUV-B, les matériaux synthétiques comme les plastiques, et les matériaux naturels comme le bois, changent de couleur et se détériorent plus vite. De nombreuses autres catégories de matériaux pourraient être touchés de même; les recherches à ce sujet se poursuivent. 1. Incidence sur la santé humaine Le rayonnement ultraviolet peut briser les liaisons chimiques de diverses substances, dont lADN, les molécules qui codent linformation génétique. Les effets du rayonnement UV sont complexes et difficiles à interpréter, mais plusieurs conséquences de lexposition de lêtre humain à des niveaux accrus dUV-B ont été confirmées. Lexposition excessive au rayonnement UV-B, surtout pendant lenfance, cause une augmentation des cas de cancer de la peau. Une des raisons en est que les UV-B affectent les réactions immunitaires de la peau, de sorte que lorganisme est moins susceptible de rejeter une tumeur en train de grossir(21). On sattend à ce quune diminution de 10 p. 100 de lozone stratosphérique total entraîne chaque année, à léchelle de la planète, une augmentation de 300 000 du nombre de cancers de la peau avec mélanome bénin et de 4 500 de celui de cancers avec mélanome malin(22). Sans les dispositions du Protocole de Montréal (voir ci-dessous la section « Mesures internationales »), lappauvrissement de lozone aurait fait chaque année 20 millions de cas additionnels de cancer de la peau(23). Comme le rayonnement ultraviolet affaiblit le système immunitaire, surtout dans les cellules cutanées, les maladies infectieuses dont un stade implique la peau vont probablement augmenter. De plus, lefficacité des vaccins contre les maladies infectieuses peut se trouver réduite(24). Une exposition répétée à des niveaux excessifs de rayonnement UV peut aussi sensibiliser les yeux à développer des cataractes, principale cause de cécité dans le monde. On estime que 20 p. 100 des cataractes sont dues à une exposition aux UV(25). Parmi les autres effets confirmés figurent la myopie liée à lâge et la déformation de la capsule du cristallin. Afin de réduire les risques pour la santé, les gens peuvent prendre un certain nombre de mesures, comme dappliquer des écrans solaires avec un facteur de protection dau moins 15, de porter des chapeaux et des vêtements protecteurs, de rester le plus possible à lombre, et de porter des lunettes de soleil de bonne qualité traitées pour absorber le rayonnement UV-B. En prenant les bonnes précautions, on peut réduire à un minimum les effets négatifs de lappauvrissement de la couche dozone sur la santé. 2. Incidence sur la flore terrestre Lexposition accrue au rayonnement ultraviolet peut avoir des effets très marqués sur les végétaux, dont elle affecte les hormones et la croissance. Parmi les effets particuliers observés figurent :
Alors que, pour certaines cultures, comme le soja, une augmentation de lexposition aux UV-B entraîne une baisse de la production, nombre dautres ne sont pas affectées, ou montrent une tolérance élevée. Les recherches indiquent que, chez certaines plantes (p. ex. le semis de seigle, de maïs et de tournesol), la croissance et la photosynthèse peuvent être inhibées même sous les niveaux ambiants dUV-B(26). Les mécanismes de protection naturels de nombreux organismes pourraient ne pas être suffisants contre des niveaux plus élevés de rayonnement UV. (On a des indications que certaines mauvaises herbes résistent mieux aux UV que les cultures.) Les tests dexposition ont montré que plus de 100 espèces de plantes terrestres pourraient être sensibles aux augmentations du rayonnement UV dues à lappauvrissement de lozone stratosphérique. Des recherches internationales ont révélé que certaines espèces de riz sont affectées par des accroissements même mineurs des UV-B. Des recherches menées en vue de sélectionner et de cultiver efficacement des espèces fortes pourraient aider à compenser certains des effets dommageables. Étant que chaque essence darbre ou autre espèce végétale a sa sensibilité propre aux UV, la diversité et la répartition de ces espèces pourraient changer; il est même possible que certaines disparaissent(27). Des études montrent en effet que de nombreuses espèces de conifères souffrent dune augmentation du rayonnement UV-B. On sait par ailleurs quune augmentation des niveaux naturels dUV-B induit des mutations dans les micro-organismes. Cependant, avec la possibilité de mutations plus rapides, on pourrait constater une adaptation rapide au stress causé par les UV-B. Bien que certaines recherches indiquent quune adaptation limitée est possible, la majorité des effets demeurent très négatifs. À léchelle planétaire, une baisse du taux de fixation de lazote atmosphérique par les champignons exigerait, en compensation, un recours accru aux engrais de synthèse(28). Les composés azotés, produits en grandes quantités par les micro-organismes du sol, semblent jouer un rôle important dans les fluctuations naturelles des niveaux dozone(29). 3. Incidence sur la vie aquatique Tous les éléments de la biosphère semblent affectés à un degré quelconque par laugmentation des UV-B. Le phytoplancton (phyto = plante) est très sensible au rayonnement ultraviolet; il ne dispose en effet pas des couches protectrices des organismes supérieurs et dérive à la surface des eaux, où il peut être exposé aux UV-B. En plus dêtre la base du réseau trophique aquatique, le phytoplancton est un important producteur doxygène et un puits du carbone, dont on sait quil absorbe de grandes quantités de dioxyde de carbone atmosphérique. Le phytoplancton marin produit au moins autant de biomasse que tous les écosystèmes terrestres réunis. Des changements dans la production de phytoplancton pourraient donc exacerber leffet de serre. Des scientifiques de luniversité de Plymouth ont constaté que les cellules reproductrices des algues sont plusieurs fois plus sensibles au rayonnement ultraviolet que les cellules à maturité. Des recherches en laboratoire ont montré que les spores asexuées des espèces étudiées étaient 6 fois plus sensibles aux UV-B que le plancton à maturité. Les gamètes flottants, mode sexué de reproduction, étaient encore plus susceptibles. Limpact écologique pourrait être maximal à certaines périodes du printemps, pendant les épisodes de « fleurs deau », lorsque la reproduction du plancton est la plus intense(30). Il est difficile dévaluer ces effets sur le phytoplancton, parce quon manque de données décrivant les niveaux dUV-B et dactivité biologique pour la période antérieure à lappauvrissement de la couche dozone. Le zooplancton (zoo = animal) composé de petits organismes, comme des larves de poissons et de crustacés est en péril, de même que les anchois, parce quils passent des périodes critiques de leur cycle biologique près de la surface de leau, à une profondeur où les UV-B peuvent les atteindre. Une réduction de labondance de ces organismes, situés près de la base du réseau trophique, pourrait entraîner une réduction des populations de poissons. Et cette situation pourrait avoir des répercussions désastreuses sur la disponibilité de la nourriture à léchelle de la planète. Le poisson contribue pour 18 p. 100 aux protéines animales de la planète, et pour 40 p. 100 aux protéines consommées en Asie(31). Les écosystèmes dulcicoles sont eux aussi menacés par une intensification de lexposition aux UV-B(32). Lon sentend assez bien sur le fait que les augmentations des UV-B liées à lappauvrissement de lozone peuvent avoir une large gamme deffets, directs comme indirects, sur les écosystèmes aquatiques, surtout dans les régions polaires, où les formes de vie sont moins adaptées à une lumière solaire intense. Les études montrent généralement que laugmentation du rayonnement UV sous le trou dozone de lAntarctique fait baisser de 6 à 12 p. 100 la production de plancton pendant la période dexposition. On a fait la preuve de dommages aux niveaux des molécules, des cellules, des populations et des communautés. 4. Incidence sur la pollution atmosphérique Les changements atmosphériques découlant de laugmentation du rayonnement UV-B sont particulièrement préoccupants. On a constaté une baisse de la qualité de lair dans la troposphère, le niveau inférieur de latmosphère. La réactivité chimique dans la troposphère augmente en réponse à laccroissement des UV-B, ce qui fait monter les niveaux de pollution atmosphérique. Les UV-B stimulent la formation de molécules qui réagissent rapidement avec dautres substances pour en créer de nouvelles. Par exemple, il se forme des radicaux hydroxyle, qui contribuent à la production dozone troposphérique, daérosols et dautres polluants dangereux. Dans les régions urbaines, une réduction de 10 p. 100 de la couche dozone induira probablement une augmentation de 10 à 25 p. 100 de lozone troposphérique. Le smog exposé au rayonnement contribue à lapparition de substances organiques(33) oxydées, comme les formaldéhydes. Ces molécules ont tendance à produire des radicaux hydrogène réactifs, qui contribuent à la formation de peroxyde dhydrogène. Le peroxyde dhydrogène est la principale substance qui oxyde le dioxyde de soufre en acide sulfurique dans leau des nuages, ce qui lui confère un rôle important dans la formation des pluies acides(34). Chaque année, lappauvrissement printanier de lozone sur lAntarctique est plus marqué (figure 3), et les moyennes annuelles plus basses que la normale. Le trou dozone de 2000 a été le plus vaste jamais constaté en Antarctique, sest formé deux semaines plus tôt quà lhabitude et sest étendu au-delà du vortex polaire(35). Figure 3(36)
Dans lArctique, lappauvrissement de lozone est survenu de façon moins brutale que dans lAntarctique. Le vortex polaire arctique se dissipe habituellement à la fin de lhiver, avant le retour de la lumière solaire. Les épisodes dappauvrissement significatif de lozone y deviennent cependant plus fréquents. De nombreux projets internationaux, faisant intervenir des satellites, des aéronefs volant à haute altitude, des ballons et des stations au sol, aident à améliorer la compréhension des processus qui régissent la production, lappauvrissement et la distribution de lozone. On a recours à diverses techniques pour détecter et mesurer les facteurs en jeu. Le satellite de recherche sur la haute atmosphère (Upper Atmosphere Research Satellite, ou UARS) de la NASA a été lancé en septembre 1991. Il a été configuré pour mesurer les concentrations de substances destructrices de lozone, ainsi que les taux dozone, à diverses altitudes. Linstrument américain TOMS (pour Total Ozone Mapping Spectrometer, ou spectromètre imageur de lozone total), embarqué sur satellite, est utilisé pour déduire les niveaux de lozone du rayonnement solaire rétrodiffusé dans le spectre UV. LExpérience de surveillance de lozone (Global Ozone Monitoring Experiment, ou GOME), dont léquipement a été lancé en avril 1995 sur la plate-forme européenne ERS-2, a marqué le début dun programme de surveillance à long terme de lozone. Les scientifiques reçoivent ainsi des données de grande qualité sur la distribution planétaire de lozone et de plusieurs gaz traces influant sur le climat et présents dans latmosphère de la Terre. GODIVA (Global Ozone Data Interpretation, Validation and Application, ou Interprétation, validation et application des données mondiales sur lozone) est un volet de GOME, et contribue aussi à dautres expériences comme la campagne THESEO 2000 (pour Third European Stratospheric Experiment on Ozone 2000, ou troisième expérience stratosphérique européenne sur lozone) et le volet Expérience sur la perte dozone et la validation (Ozone Loss and Validation Experiment) de SAGE III (SOLVE), qui ont été menés conjointement. À ces expériences ont participé plus de 350 chercheurs venus des États-Unis, dEurope, de Russie, du Japon et du Canada. Les résultats de ces projets confortent la théorie que le rétablissement de la couche dozone pourrait être retardé, en raison dun renforcement du vortex polaire et dun refroidissement de la stratosphère. Environnement Canada participe à diverses expériences liées à la chimie de lozone, comme lInitiative pour latmosphère moyenne, dans un but de modélisation, dassimilation des données et de surveillance de cette région de latmosphère(37). Un satellite canadien (SCISAT-1) de lExpérience sur la chimie de latmosphère devrait être lancé en 2002 pour étudier lappauvrissement de lozone à léchelle planétaire(38). Lanalyse des données satellitaires révèle que la perte dozone dans lhémisphère Nord se produit maintenant plus rapidement quon ne lavait prévu. Bien que les pertes dozone dans lArctique naient encore jamais été comparables à celles de lAntarctique, elles y ont considérablement augmenté au cours des années 1990. Des pertes isolées proches de 45 p. 100 portent à sinquiéter, la population humaine étant plus nombreuse dans cette région quau pôle Sud(39). On sattend à ce que, aux deux pôles, la perte dozone continue daugmenter au cours des prochaines décennies avant que la couche dozone se rétablisse. Il a été récemment découvert que les gaz à effet de serre entraînent un refroidissement plus prononcé de la haute atmosphère(40). Les modèles informatiques prédisent que, du fait des changements des températures et des vents induits par les émissions de gaz à effet de serre, il se formerait au-dessus de lArctique un vortex plus intense et de plus longue durée. SUBSTANCES DESTRUCTRICES DE LOZONE Lorsquon a commencé à se préoccuper de la couche dozone, dans les années 1970, lattention sest dabord portée sur des aéronefs avancés, que lon soupçonnait dêtre à lorigine du problème, puis est passée aux plus prosaïques contenants aérosols. Les substances chimiques industrielles connues sous le nom du groupe des CFC (chlorofluorocarbures) étaient alors utilisées comme agent propulseur. Des milliers de tonnes de CFC étaient libérées directement dans la basse atmosphère, doù ils commençaient à sélever graduellement pour aller détruire lozone stratosphérique. Depuis lors, la liste des substances dont on sait quelles attaquent lozone stratosphérique sest considérablement allongée. On mène encore des recherches sur lincidence des aéronefs pour ce qui est de lappauvrissement de la couche dozone(41). Des études ont montré quil faudrait améliorer lefficacité et les stratégies de gestion pour réduire limpact de laviation sur la couche dozone(42). Des mesures en vol des émissions des avions supersoniques ont grandement contribué à améliorer la fiabilité des études sur les effets de cette forme de transport sur lozone stratosphérique(43). Il convient de sinquiéter des émissions de composés azotés (NO et NO2) par les avions supersoniques, étant donné la haute altitude des vols et laccroissement inéluctable de la flotte aérienne. Les CFC, et les autres agents destructeurs de lozone, sont omniprésents dans presque toutes les sociétés. Ils sont utilisés dans une large gamme de produits que lon nassocie généralement pas à des substances appauvrissant la couche dozone. Étant donné la multitude de matières en jeu, on a adopté la notion de « potentiel de destruction de lozone » (PDO) pour déterminer le potentiel qua une substance de détruire lozone, sur une base de masse par kilogramme, le PDO de référence de 1 étant attribué au trichlorofluorométhane, appelé CFC-11 dans le système de classification conventionnel. Le PDO est fonction de divers facteurs, comme la durée de vie atmosphérique de la substance, son poids moléculaire, sa capacité de dissociation photolytique, et dautres dont on sait quils donnent une estimation précise du potentiel relatif de destruction de lozone. Le tableau en annexe donne la liste de nombreux agents dappauvrissement de lozone, avec leurs PDO, ainsi que de certains produits de remplacement des CFC. Les hydrochlorofluorocarbures (HCFC), qui remplacent actuellement les CFC, ont un bas PDO; les hydrofluorocarbures (HFC) ont un PDO de zéro et ne sont donc pas énumérés. Les recherches se poursuivant, des PDO sont mis à jour à loccasion. Certaines durées de vie sont encore en train dêtre mesurées. Le PNUE évalue les progrès réalisés par un pays pour atteindre les objectifs en mesurant la production de groupes de substances appauvrissant la couche dozone en tonnes de PDO (tonnes métriques multipliées par le PDO). Quantitativement, ce sont les CFC qui ont été les principaux agents destructeurs de lozone. Étant donné quils sont stables, non toxiques, ininflammables et à lépreuve de la corrosion, on les a utilisés comme réfrigérants, propulseurs daérosols, solvants et agents de gonflement des mousses. Des technologies de remplacement ont été développées pour nombre de ces applications, et le défi est maintenant de faire en sorte que les grandes quantités de CFC qui ont été utilisées en réfrigération et en climatisation soient régénérées, au lieu de les laisser séchapper dans latmosphère. Lautre grand groupe de destructeurs de lozone est celui des halons, qui sont de composition similaire à celle des CFC, mais contiennent du brome. On utilise encore des halons dans la lutte contre les incendies pour de nombreuses raisons : ils sont peu toxiques, ne nuisent pas à la visibilité pendant lutilisation, laissent peu de résidus corrosifs ou abrasifs, et ont une excellente efficacité (mesurée selon le poids utilisé). Bien que la production de halons dans les pays industrialisés ait largement diminué depuis 1994, les concentrations stratosphériques de ces puissants destructeurs dozone continuent daugmenter, du fait de leurs longues durées de vie atmosphériques et du temps requis pour le mélange atmosphérique. Dans les pays en développement, aucune restriction ne sapplique aux halons jusquà janvier 2002. Les halons ont un potentiel de destruction de lozone extrêmement élevé (trois à dix fois plus grand que celui des CFC), et lusage auquel on les destine entraîne leur rejet direct dans latmosphère. Les autres agents comme le tétrachlorure de carbone, le méthyle chloroforme et le bromure de méthyle ont été utilisés à diverses fins, par exemple comme matière de base pour la production de CFC, dans des pesticides et dans des solvants de nettoyage à sec. En 1997, la charge globale dhalocarbures dans la stratosphère ou équivalent chlore effectif (EClE) a commencé à baisser, surtout en raison de lélimination graduelle du trichloroéthane, un solvant de nettoyage. Comme il a une durée de vie relativement courte (4,8 ans), il est maintenant très peu présent dans la stratosphère. Sans ce facteur, lEClC continuerait de monter; il pourrait cependant ne pas baisser beaucoup plus, à moins que les émissions de substances appauvrissant la couche dozone (SACO) puissantes et de longue durée de vie ne baissent davantage dici 2010. La substance chimique qui contribue actuellement le plus à lEClE dans latmosphère est le halon-1211. Son abondance dans la stratosphère est restée relativement constante, malgré les limites imposées à sa production dans les pays développés(44). La nécessité de réduire lutilisation de substances appauvrissant la couche dozone sest traduite par de nombreuses innovations technologiques et par lutilisation de substances de remplacement pour chaque application. Parmi les innovations dignes de mention figurent de nouveaux propulseurs, solvants, agents moussants, agents extincteurs et techniques de lutte antiparasitaire(45). Cet urgent besoin de changement a également imposé de faire progresser les technologies de récupération et de recyclage. Les changements les plus importants et les plus difficiles sont survenus dans le domaine de la réfrigération et de la climatisation. La plupart des recherches ont donc visé à trouver des substituts pour les CFC en tant que réfrigérants. Lutilisation des CFC a été grandement réduite dans les pays industrialisés. De nombreux substituts faisaient appel à des HCFC et, jusquà un certain point, à des HFC. Cest en 1991 quon a pour la première fois utilisé le HFC-134 dans les climatiseurs dautomobiles, et cet usage sest rapidement répandu. Lun des problèmes des HCFC et des HFC est quils ont une efficacité énergétique inférieure à celle des CFC. DuPont, plus important producteur de CFC du monde, a cessé den fabriquer en 1993, cinq ans plus tôt que prévu au départ, et fabrique maintenant des HCFC et des HFC. Les HCFC sont de très puissants gaz à effet de serre et, aux termes damendements au Protocole de Montréal, ils doivent être éliminés graduellement dici 2030 dans les pays développés. Certains HFC ont aussi un fort potentiel de réchauffement du globe et de longues durées de vie atmosphérique. Un progrès intéressant dans la solution du problème des réfrigérants est la mise au point du réfrigérateur thermo-acoustique, qui na pas de pièces mobiles et utilise des gaz sans danger pour lenvironnement. Bien quil soit basé sur un principe simple, sa conception est en fait complexe. Un haut-parleur à lextrémité dun tube rempli de gaz produit un son qui y résonne, générant une onde stationnaire(46), qui transmet la chaleur vers le ventre de londe(47)(48). Comme cette vibration est contrôlée avec précision, les réfrigérateurs thermo-acoustiques seront moins bruyants que les modèles classiques. Une récente démonstration au Los Alamos National Laboratory a montré que lon pouvait simplifier les choses en éliminant léchangeur thermique froid et en refroidissant à la place le gaz à action thermo-acoustique(49). Autre invention intéressante : le réfrigérateur magnétique, mis au point par lAstronautics Corporation of America dans le cadre dun contrat avec le département de lÉnergie des États-Unis. Il a une efficacité énergétique comparable à celle des appareils classiques. Bien que le coût de laimant au gadolinium soit un obstacle important à son utilisation généralisée, il sera probablement mis en marché dans un avenir proche pour les grandes entreprises commerciales(50). Parmi les autres solutions figurent des appareils avec une plus petite quantité mais une plus grande superficie de couverture du refroidissant. Une technique peu coûteuse mais fort utile pour les applications dans le désert a récemment valu à Mohammed Bah Abba, du Nigéria, le prix Rolex à lesprit dentreprise. Le système, basé sur les propriétés refroidissantes de lévaporation, utilise du sable humide entre deux pots dargile(51). Le rayonnement ionisant est aussi une technique de remplacement pour la conservation des denrées alimentaires(52). Lammoniac est couramment utilisé comme réfrigérant dans lindustrie, pour les installations dentreposage au froid et dans le secteur pétrochimique, entre autres. Les inconvénients de ce réfrigérant sont sa corrosivité et son inflammabilité à certaines concentrations dans lair. Des rejets accidentels, exacerbés par la pressurisation de ce système de réfrigération, ont entraîné des blessures et des décès consécutifs à linhalation des vapeurs, ainsi que des cas de contamination de leau(53). Pour ce qui est de la couche dozone, lammoniac entrerait dans des composés stables avant datteindre la stratosphère. Pour remplacer les CFC dans la production de mousses, dont les utilisations vont de lisolation à la confection de tasses, on a par exemple réduit la quantité de propulseur requis et remplacé les CFC par des HCFC, moins dommageables. Après de nombreuses années de recherches, lentreprise The Lily Cup Inc., de Toronto, a mis au point une technique novatrice qui utilise comme agent moussant de loxygène et du dioxyde de carbone recyclé(54). Des changements ont été apportés même dans le secteur des soins de santé. Par exemple, les hôpitaux ont réduit leur consommation de CFC comme agents stérilisants. Le Canada est en train déliminer graduellement, dici 2005, les CFC utilisés comme propulseurs dans les inhalateurs-doseurs. Lutilisation du premier inhalateur-doseur sans CFC a été approuvée en août 1997. Dans ce produit, le CFC propulseur a été remplacé par un hydrofluoroalcane (HFA), qui ne cause pas dappauvrissement de lozone. La sécurité des HFA dans les utilisations médicales a été démontrée par des tests très poussés. Lutilisation de linhalateur-doseur sans CFC a maintenant été approuvée dans plus de 35 pays(55). Lindustrie de lélectronique était un des principaux utilisateurs de solvants à base de CFC. Pour la plupart des applications, on a mis au point de nouveaux solvants sans CFC. En 1991, Northern Telecom a élaboré et mis en uvre une technologie de remplacement pour souder les cartes de circuits électroniques sans devoir au préalable utiliser de solvants(56). Lentreprise a co-fondé la Coopérative industrielle pour la protection de la couche dozone (maintenant devenue lInternational Co-operative for Environmental Leadership), qui met en commun les nouvelles technologies. Cette découverte a valu à Northern Telecom lAppropriate Technology Award du Financial Post en 1993(57). De nombreux fabricants de matériel électronique ont maintenant cessé dutiliser des CFC. Le traitement thermique, lutilisation de la terre de diatomées ou lutilisation dorganismes vivants dans la lutte antiparasitaire permettent de remplacer le bromure de méthyle pour la fumigation des fruits et légumes et des cultures. La compagnie canadienne Knowzone Solutions Inc. a récemment acquis les droits de la technologie Bromosorb® pour le piégeage du bromure de méthyle après la fumigation. La société Sécuriplex, du Canada, a mis au point plusieurs substituts des halons dans la lutte contre lincendie, produits qui éteignent rapidement les feux sans endommager les équipements. MESURES VISANT LA RÉDUCTION DES AGENTS DESTRUCTEURS La communauté internationale a relevé le défi de mettre fin à la destruction de la couche dozone stratosphérique. Cest là lune des principales raisons de la rapidité du développement technologique de substituts des CFC. Le Canada, qui participe très activement aux discussions internationales, a été parmi les premiers à agir. En mars 1980, il a interdit lutilisation des CFC dans la plupart des aérosols courants, comme les laques à cheveux, les désodorisants et les antisudorifiques. En 1985, la Convention de Vienne pour la protection de la couche dozone demandait des mesures volontaires pour réduire les émissions de substances destructrices de lozone(58). Le Canada a été le premier État à ratifier la Convention de Vienne, en juin 1986. Des mesures plus globales ont été acceptées depuis cette première importante entente internationale. Donnant une démonstration sans précédent de coopération mondiale, des États du monde entier se sont engagés à prendre des mesures strictes pour protéger la couche dozone. En septembre 1987, ils ont adopté le Protocole de Montréal, qui comportait un calendrier de réduction et, à terme, délimination de la production de CFC et de halons. Le Protocole de Montréal, qui est entré en vigueur le 1er janvier 1989, fonctionne avec un système de barrières commerciales régissant lapprovisionnement en SACO, tout en permettant le transfert entre les Parties dexemptions pour utilisations essentielles. Lapplication des clauses du Protocole de Montréal a permis de faire plafonner labondance des substances chlorées dans la stratosphère. Des amendements au Protocole ont :
Dès même la signature du Protocole de Montréal, on était conscient quil devrait être assorti de contrôles plus stricts, qui ont été adoptés à la conférence de Londres, en 1990. La liste des substances régies par le Protocole sest allongée de dix, dont le méthyle chloroforme et le tétrachlorure de carbone. Les dates délimination ont été fixées à 2000 et 2010 respectivement pour les pays industrialisés et les pays en développement. De nombreuses Parties à cette conférence se sont engagées à éliminer les CFC au plus tard en 1997, soit trois ans avant léchéance internationale. Lamendement incluait la création dun fonds destiné à aider les pays en développement visés par larticle 5 du Protocole. Le Fonds multilatéral a ainsi pu aider les pays en développement à passer à des substances et technologies moins nocives pour lozone, en leur fournissant une assistance financière, de la formation et des informations technologiques. Les organismes internationaux responsables de la mise en uvre du Fonds multilatéral sont :
Lamendement de Copenhague de 1992 a resserré le calendrier, de sorte que les pays industrialisés devaient avoir éliminé les CFC, le tétrachlorure de carbone et le méthyle chloroforme en 1996, et les halons en 1994. Le bromure de méthyle et les hydrobromofluorocarbures (HBFC), ainsi que les hydrochlorofluorocarbures (HCFC), ont également été ajoutés à la liste des substances qui devaient être éliminées, respectivement, en 1996 et 2030. Cet amendement renforçait aussi les contrôles commerciaux et les procédures applicables en cas de non-conformité. Les ajustements de Vienne de 1995 ont gelé la production et la consommation de bromure de méthyle aux niveaux de 1995-1998 et prévoyaient de geler les niveaux de consommation des HCFC en 2016. Lamendement de Montréal, élaboré en 1997, a fait passer les échéances délimination du bromure de méthyle à 2005 et 2015, respectivement, pour les pays industrialisés et les pays en développement. Un nouveau système de permis faisant intervenir léchange régulier dinformation entre les Parties a été mis au point pour faire cesser le commerce illégal des SACO. Les initiatives de lamendement de Beijing de décembre 1999, que le Canada a été lun des premiers pays à accepter, doivent encore être ratifiées par les 20 pays requis pour quil puisse entrer en vigueur. Lamendement inclut de nouvelles limites à la production de HCFC, gelant la production aux niveaux de 1989 en 2004 en vue dune élimination en 2030 pour les pays industrialisés, et dun gel aux niveaux de 2015 en 2016 pour les pays en développement(59). Le nouvel amendement interdit aussi à partir de 2004 le commerce des HCFC avec les pays qui nont pas encore ratifié lamendement de Copenhague de 1992. Lélimination dune SACO récemment mise au point, le bromochlorométhane, doit être réalisée par tous les pays en 2002. En même temps, le comité exécutif du Fonds multilatéral a décidé daugmenter laide accordée à lInde et à la Chine pour réduire leur production au cours des 10 prochaines années. Ces pays ont en effet de la difficulté à atteindre leurs objectifs de réduction(60). Les importations de CFC et halons nouvellement produits par les pays industrialisés ont en grande partie été interdites, de même que les importations et exportations dautres SACO puissantes. Les substances destructrices de lozone existantes sont réutilisées et recyclées chaque fois que cest possible. Larticle 5 du Protocole accorde un délai de grâce aux pays en développement dans la mesure où leurs utilisations de SACO naugmentent pas de façon significative. Ces Parties ont maintenu leur production de CFC aux niveaux de référence de 1995-1997, et entreprennent de réduire lutilisation de ces substances de 50 p. 100 dici 2005. Des pays dEurope de lEst et de grands pays dAsie comme la Russie, la Chine et lInde ont de la difficulté à passer aux technologies de réfrigération avancées. Grâce à la collaboration, les changements essentiels sont en train de se faire juste au moment où ces importantes populations commencent à profiter pleinement de ces technologies utiles. À lheure actuelle, la Chine est le plus gros producteur de CFC et de halons de la planète. Le Fonds pour lenvironnement mondial, par lentremise du PNUD, a aidé à éliminer graduellement les installations de production de CFC de la Russie et à moderniser la fabrication des appareils en Chine(61) et en Inde; ces deux pays commencent à produire des réfrigérateurs qui utilisent des hydrofluorocarbures et de lisobutane(62). En 1997, on estimait à 235 milliards de dollars US les coûts totaux des mesures prises pour protéger la couche dozone. Cependant, les effets nocifs sur les pêches, lagriculture et les matériaux que lon a ainsi évités sont à eux seuls estimés au double de ce montant(63). B. Initiatives du gouvernement fédéral Le Canada a modifié le Règlement sur les substances appauvrissant la couche dozone (SACO), 1998, pris en application de la Loi canadienne sur la protection de lenvironnement, à compter de janvier 2001, pour tenir compte des amendements au Protocole de Montréal, améliorer la réglementation des SACO et régler des problèmes administratifs. Le règlement fédéral interdit la production et limportation de CFC et de halons dans la plupart des cas, et fixe des balises strictes aux exportations. Lactuel règlement fédéral interdit limportation et lexportation de halons récupérés, sauf aux termes dun permis. Les restrictions visant le remplissage de léquipement encouragent la conversion à des solutions de remplacement. La transition est facilitée par limposition dune baisse de lapprovisionnement, qui fait que le coût des CFC augmente régulièrement alors que celui de ses substituts baisse. La figure ci-dessous présente les réductions de la consommation de SACO au Canada. Figure 4(64) CONSOMMATION CANADIENNE DE SACO (en kilotonnes)
* toutes les quantités sont pondérées en fonction du PDO En 1996, les fabricants ont commencé à utiliser des réfrigérants de remplacement pour le nouvel équipement. Cependant, un grand nombre dappareils contenant des CFC sont restés sur le marché jusquà récemment. Ces appareils ont une longue durée de vie utile (environ 13 à 15 ans). Le stock de CFC devrait être disponible pour lentretien des appareils ménagers jusquen 2020. La production de tétrachlorure de carbone, de méthyle chloroforme et de bromure de méthyle a été arrêtée graduellement dans les pays industrialisés et, au Canada, il ne reste pas de surplus important à gérer. À lheure actuelle, le Canada a une seule installation dincinération permanente approuvée pour lélimination des SACO, située à Swan Hills, en Alberta. Comme elle a une capacité limitée, le Canada peut permettre que des SACO soient exportées à létranger pour y être détruites dans une installation appropriée. Des installations capables de détruire les SACO sont présentement en service en Australie, en Suède, en Allemagne, au Japon, au Royaume-Uni, en Russie et aux États-Unis. Pour que les Canadiens puissent prendre les précautions voulues contre des niveaux accrus dUV-B, Environnement Canada a annoncé un service davis peu après que la NASA a confirmé quil y avait une forte possibilité que la couche dozone soit substantiellement appauvrie au-dessus dune grande partie du Canada. Ce service a débuté le 13 mars 1992, beaucoup plus tôt que prévu au départ, et fournit des informations quotidiennes sur les manières déviter lexposition au soleil dans un contexte de hausse des niveaux dUV-B; le Canada est ainsi le premier pays à émettre pour lensemble de son territoire des prévisions quotidiennes du rayonnement UV solaire. LIndice UV a été imité dans le monde entier, ce qui permet aux populations de limiter leur exposition lorsque le rayonnement nocif est le plus intense(65). Un réseau national de stations de surveillance assure une veille continue de la couche dozone au-dessus du Canada depuis plus de 30 ans. Lexistence de ces premiers enregistrements, avant quil y ait eu une quelconque influence majeure de lhomme sur la haute atmosphère, est essentielle pour comprendre les changements survenus. Le Centre mondial des données sur lozone et les UV (WOUDC) est un des six centres mondiaux de données reconnus qui font partie du programme Veille de latmosphère du globe (VAG), qui relève lui-même de lOrganisation météorologique mondiale (OMM). Le WOUDC, exploité par la Division des études expérimentales du Service météorologique du Canada(66), est situé à Toronto. C. Mesures fédérales-provinciales Les ententes internationales se sont traduites en objectifs nationaux. Au Canada, le gouvernement fédéral a travaillé en étroite coopération avec les provinces pour mettre en uvre les changements nécessaires. Lindustrie aussi sy est impliquée de plus en plus. En avril 1989, le Conseil canadien des ministres de lenvironnement (CCME) a chargé le Comité consultatif fédéral-provincial (CCFP) de la Loi canadienne sur la protection de lenvironnement de coordonner le développement de mesures de limitation pour tous les territoires de compétence. Le CCME a montré le chemin, en organisant la participation des divers ordres de gouvernement à la réduction, à la récupération et au recyclage des CFC. Le 21 août 1990, le CCME a créé un groupe de travail chargé délaborer un Plan daction national pour la récupération, le recyclage et la régénération des chlorofluorocarbures. En 1992, le CCME acceptait et publiait le Plan daction national. La rapidité avec laquelle un plan si vaste a été élaboré témoigne du degré de coopération entre les divers gouvernements devant cet important problème environnemental. Le plan définissait six tâches principales, qui ont été exécutées ou sont encore en cours :
Le plus récentPlan daction national pour le contrôle environnemental des substances appauvrissant la couche dozone et leurs halocarbures de remplacement (PAN), publié en 1998 par le Conseil canadien des ministres de lenvironnement, vise à continuer de réduire les émissions de substances destructrices de lozone. En 1998, le PAN formulait les objectifs suivants :
Les gouvernements de toutes les provinces et celui dun territoire ont mis en place des règlements visant le rejet de SACO, et en imposant la récupération et le recyclage(67). D. Mesures qui restent à prendre Lors de la plus récente réunion des Parties, à Beijing, le Secrétaire exécutif du Secrétariat de lozone, K. Madhava Sarma, a fait remarquer que la consommation et la production de SACO avaient baissé de près de 90 p. 100, mais quil reste des obstacles à surmonter. Il sagissait dune croissance des émissions due :
Figure 5
Comme il a déjà été mentionné, les HCFC les substituts actuels des CFC devront être éliminés dans les prochaines décennies en raison de leur fort potentiel de réchauffement du globe, de sorte quil faudra leur trouver, à eux aussi, des substituts. Il demeure dimportants stocks déquipements et de matériels contenant des CFC. Lélimination progressive se poursuit dans les pays industrialisés, qui ont utilisé des CFC depuis leur invention, il y a plus de 50 ans. Si lon ne parvient pas à éliminer les SACO dans les économies montantes dAsie, en particulier, le Protocole ne donnera pas les résultats escomptés. Une grande partie des mousses et matériaux disolation contenant des CFC sont dans des décharges, et la libération de ces SACO reste incertaine. En outre, il y a dans le monde un milliard dappareils de réfrigération et de climatisation, dont un grand nombre sont mal entretenus et présentent des fuites de CFC, et qui sont simplement mis en décharge à la fin de leur vie utile. Ces énormes quantités de CFC finiront sans doute par se retrouver dans latmosphère. En raison de la diminution de la production et de lutilisation de CFC dans les pays industrialisés et de la poursuite de la production dans les pays en développement jusquen 2010, il sest installé une lucrative contrebande internationale de CFC(69). Létendue de ce commerce illicite est estimée à 10 p. 100 du commerce légal(70). Au cours des réunions, on a insisté auprès des Parties au Protocole de Montréal pour quelles mettent en place des programmes doctroi de permis et imposent de lourdes sanctions aux contrebandiers. Cest aux États-Unis que ce marché noir des SACO est actuellement le plus important(71). Pour lutter contre ce problème, les pays consultés ont suggéré les mesures suivantes :
Il a récemment été découvert que, bien que les « gaz à effet de serre » réchauffent latmosphère à proximité de la surface de la Terre, ils induisent aussi un refroidissement de la stratosphère qui en modifie léquilibre radiatif et, donc, renforce le vortex polaire de lArctique(73). Il faut savoir que le réchauffement planétaire est lié à lappauvrissement de lozone dans la stratosphère. En février 1999, Hartmut Grassl, directeur du Programme mondial de recherches sur le climat des Nations Unies, a fait de la haute atmosphère sa toute première priorité, pour donner suite aux préoccupations découlant du fait que lon ne connaît pas assez les changements subis par la haute atmosphère au-dessus des régions polaires habitées de lhémisphère Nord(74). La vie sur Terre reste un équilibre délicat entre nombre déléments différents. Lutilisation de substances destructrices de lozone a mis en péril ce qui constitue lécran solaire de la Terre. Les effets nocifs de laugmentation du rayonnement UV-B sont en train dempirer. Maintenant que les recherches ont confirmé le lien entre le changement climatique et lappauvrissement de la couche dozone, léchéance de son rétablissement a dû être repoussée(75). La communauté internationale a fait preuve dune coopération jamais vue auparavant pour faire face à cette situation. La réduction, le recyclage et le remplacement des SACO progressent. À ce jour, les pays industrialisés en ont réduit la production et la consommation de 85 p. 100(76). De nouvelles technologies sont mises au point pour quon puisse éliminer les agents destructeurs de lozone. Bien que la concentration de chlore dans la stratosphère soit à la baisse et que laugmentation des halons ralentisse, plusieurs modèles montrent maintenant que le pic de lappauvrissement de lozone devrait survenir aux alentours de 2020, et non de 2000, comme le suggéraient les estimations précédentes(77). Sans cet effort international pour limiter labondance des substances destructrices dozone dans latmosphère, la situation serait bien pire, et se serait poursuivie pendant de nombreuses décennies de plus. Si les engagements internationaux sont honorés, la couche dozone devrait revenir aux niveaux davant 1980 au cours de la seconde moitié de ce siècle(78). Maintenant que lon connaît mieux la complexité et les interrelations de la chimie et de la mécanique de lozone dans la haute atmosphère, il est essentiel que la communauté planétaire respecte pleinement les dispositions du Protocole de Montréal et les efforts de limitation des émissions de gaz à effet de serre pour que lon puisse espérer rétablir léquilibre naturel de la production et de la destruction de lozone dans la haute atmosphère. ANNEXE Substances destructrices de lozone
Source : United States Environmental Protection Agency, Global Programs Division, octobre 2000. Sources originales : Les chiffres figurant dans la colonne Durée de vie sont tirés du tableau 10-8 du document Scientific Assessment of Ozone Depletion, 1998, un rapport du Global Ozone Research and Monitoring Project, de lOrganisation météorologique mondiale. Les chiffres de la colonne PDO sont tirés du tableau 11-1 du document Scientific Assessment of Ozone Depletion. Les espaces en blanc indiquent que cette information ne figurait pas dans la source originale. (1) National Aeronautics & Space Administration, Ames Research Center, NASA News, avril 2000. (2) Environnement Canada, Lozone de lArctique : Sensibilité de la couche dozone à lappauvrissement par les substances chimiques et au changement climatique, décembre 1998. (3) Environnement Canada, Direction générale des sciences atmosphériques et climatiques, Lozone stratosphérique, janvier 2001. (4) Paul A. Newman, SAGE III Ozone Loss and Validation Experiment, SOLVE: A NASA DC-8, ER-2 and High Altitude Balloon Mission, National Aeronautics & Space Administration/Goddard Space Flight Center, mars 1999. (5) Paul J. Crutzen et Veerabhadran Ramanathan, « Pathways of Discovery The Ascent of Atmospheric Sciences », Science,vol. 290, 13 octobre 2000. (6) Programme des Nations Unies pour lenvironnement (PNUE), Secrétariat de lozone, Questions fréquentes sur lozone posées au groupe de lévaluation scientifique, 2000. (7) Les catalyseurs se caractérisent par le fait quils sont présents dans la même quantité au début et à la fin de la réaction. (8) Terme général désignant les chlorofluorocarbures (CFC), et dautres substances de composition similaire contenant du brome. (9) PNUE, Questions fréquentes sur lozone posées au groupe dévaluation scientifique, 2000. (10) Thomas G. Chasteen, Ozones Problem with Polar Stratospheric Clouds, Département de chimie, Sam Houston State University, printemps 1997. (11) Particules portant une charge électrique. (12) Ibid. (13) Newman, SAGE III Ozone Loss and Validation Experiment, 1999. (14) Dissociation due au rayonnement ultraviolet. (15) Richard A. Kerr, « Stratospheric Rocks May Bode Ill for Ozone », Science, vol. 291, no 5506, février 2001. (16) Christiane Voigt et al., « Nitric Acid Trihydrate (NAT) in Polar Stratospheric Clouds », Science,vol. 290, no 5497, octobre 2000. (18) Environnement Canada, Ozone stratosphérique, janvier 2001. (19) Environnement Canada, Lozone de lArctique, 1998. (20) PNUE, State of the Environment Norway, GRID-Adrendal, Original source: UNEP/ (GEMS) library series no 7: The Impact of Ozone Layer Depletion, mai 1997. (21) Ibid. (22) Organisation mondiale de la santé, « The Global UV Project Summary », Intersun, octobre 1998. (23) « 11th MOP to the Montreal Protocol and 5th COP to the Vienna Convention », Linkages, décembre 1999. (24) PNUE, State of the Environment Norway, 1997. (25) Organisation mondiale de la santé, « The Global UV Project Summary », 1998. (26) Environmental Effects of Ozone Depletion: 1991 Update (1991), p. iii. (27) Synthèse des rapports de lOzone Scientific Assessment Panel, de lEnvironmental Effects Assessment Panel, du Technology and Economic Assessment Panel, préparée par les présidents des groupes dévaluation des parties au protocole de Montréal, novembre 1991, p. 6. (28) Ibid., p. iv. (29) Crutzen et Ramanathan, « Pathways of Discovery », 2000. (30) Fred Pearce, « Algal Gloom », New Scientist, août 1998. (31) Stephen O. Anderson, « Halons and the Stratospheric Ozone Issue », Fire Journal, vol. 8, no 3, mai-juin 1987. (32) Reinhard Pienitz et Warwick F. Vincent, « Effect of climate change relative to ozone depletion on UV exposure in sub arctic lakes », Nature, p. 404, 484-487, mars 2000. (34) PNUE, State of the Environment Norway, 1997. (35) The 2000 ozone hole, British Antarctic Survey, décembre 2000. (36) PNUE, Questions fréquentes sur lozone posées au groupe dévaluation scientifique, 2000. (37) Environnement Canada, Initiative pour latmosphère moyenne, avril 2000. (38) Agence spatiale canadienne, SCISAT-1 : Le prochain satellite scientifique canadien, Apogée Science spatiale, octobre 1999. (39) Environnement Canada, Lozone de lArctique, 1998. (40) Fred Pearce, « Chill in the air », New Scientist,mai 1999. (41) Joyce E. Penner et al.,« Aviation and the Global Atmosphere Summary for Policy Makers », Intergovernmental Panel on Climate Change, United Nations Environment Programme/World Meteorological Organization, avril 1999. (42) Compte rendu de la 11e réunion des parties signataires du traité de Montréal et 5e conférence des parties signataire du traité de Vienne, Earth Negotiations Bulletin, vol. 19, no 6, décembre 1999. (43) « Supersonic Aircraft Exhaust Measurements to Help Ozone Aircraft Studies », NASA HQ Public Affairs Office, octobre 1995. (44) S.A. Montzka, J.H. 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(54) William Murray, « Percées technologiques découlant de lélimination graduelle des CFC », produit pour le Comité permanent de la Chambre des communes chargé de lenvironnement, Direction de la recherche parlementaire, Bibliothèque du Parlement, 6 avril 1992, p. 2. (55) « Vers des inhalateurs sans CFC La transition vers des inhalateurs-doseurs dans CFC », La Voie verte, Environnement Canada, juillet 1999. (56) « No More Ozone-Depleting Solvents », Toronto Star, 16 décembre 1991. (57) Environnement Canada, « Modèles à suivre », 1997. (58) Dites aussi « substances appauvrissant la couche dozone » (SACO). (59) Environment News Service, « Stronger Global Ozone Layer Action Agreed », décembre 1999. (60) Ehsan Masood, « Ozone recovery will be long-term affair », Nature, vol. 373, juin 1998. (61) Environment News Service, « China Warms to Fridge Project », décembre 1999. (62) Namrata Singh, « Godrej-GE Appliances to phase out CFC by 2000 », The Financial Express, Inde, avril 1998. (63) PNUE, Questions fréquentes sur lozone posées au groupe dévaluation scientifique, 2000. (64) Conseil canadien des ministres de lenvironnement, Plan daction national, Service de la protection de lenvironnement, Environnement Canada, janvier 1998. (65) Environnement Canada, Les impacts sur la santé du rayonnement ultraviolet, septembre 1997. (66) Autrefois le Service de lenvironnement atmosphérique. (67) Conseil canadien des ministres de lenvironnement, Plan daction national, Service de la protection de lenvironnement, Environnement Canada, janvier 1998. (68) Compte rendu de la 20e réunion du groupe de travail à composition non limitée des parties signataires du traité de Montréal sur les substances nocives à la couche dozone : 11-13 juillet 2000, Earth Negotiations Bulletin, vol. 19, no 7, décembre 2000. (69) David Spurgeon, « Ozone treaty must tackle CFC smuggling », Nature, vol. 389, no 219, septembre 1997. (70) Vinod Chhabra, « Montreal Protocol and After », The Financial Express, Inde, août 1997. (71) « 11th MOP to the Montreal Protocol and 5th COP to the Vienna Convention », Linkages, décembre 1999. (72) Ibid. (73) Drew T. Shindell, David Rind et Patrick Lonergan, « Increased polar stratospheric ozone losses and delayed eventual recovery owing to increasing greenhouse-gas concentrations », Nature, avril 1998. (74) Pearce, « Chill in the air », 1999. (75) Peter Aldhous, « Global warming could be bad news for Arctic ozone layer », Nature, vol. 404, avril 2000. (76) « 11th MOP to the Montreal Protocol and 5th COP to the Vienna Convention », Linkages, décembre 1999. (77) Shindell, Rind et Lonergan, « Increased polar stratospheric ozone losses and delayed eventual recovery owing to increasing greenhouse-gas concentrations », 1998. (78) R. Monastersky, « A sign of healing appears in stratosphere », Science News, 18 décembre 1999. |