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PRB 98-1F Rédaction : Les récents développements concernant la somatotropine bovine recombinante (STbr) au niveau international soulèvent un certain nombre de questions quant à son homologation au Canada. Tout dabord, en février 1998, le Comité conjoint FAO-OMS sur les additifs alimentaires a conclu que le lait et la viande issus de vaches traitées à la STbr ne présentent aucun danger pour la santé humaine. Le rapport du comité a été transmis au Codex alimentarius(1), qui lexaminera au cours de lété 1999. LOrganisation mondiale du commerce (OMC) utilise de plus en plus fréquemment les décisions du Codex alimentarius comme référence technique et scientifique lorsquelle a à régler les différends commerciaux entre pays (voir la décision du panel Canada-Europe sur linterdiction dimportation de viande bovine provenant du Canada en Europe). Toutefois, les pays participants ne sont en aucun cas tenus de suivre les décisions du Codex Alimentarius. Conformément à son approche santé humaine, le Codex alimentarius ne traite du problème de la STbr que sur le plan du changement dans la composition du lait (résidu de STbr, de IGF-1 ). Lors de lexamen de ladoption de normes sur les résidus maximums de somatotropine par le Codex alimentarius en juillet 1997, le représentant des consommateurs et les représentants de plusieurs pays ont fait valoir que lutilisation de la STbr se heurtait à lopposition des consommateurs et que lhormone naméliorait pas la qualité du lait ni ses caractéristiques pour la santé. Au Canada, certains sopposent à la STbr car ils émettent des réserves quant à ses effets à long terme sur la santé humaine. Dautres sy opposent parce quil existe déjà un surplus de lait au pays, parce que lefficacité économique de la STbr nest pas avéré dans tous les cas et que les consommateurs, les producteurs et lindustrie laitière ne souhaite pas le produit. LUnion Européenne (UE) a pour sa part demandé que lon tienne compte d« autres facteurs légitimes que lanalyse scientifique ». Au Canada certains groupes ont avancé quil serait difficile de justifier une interdiction de lemploi de la STbr sur dautres critères que ceux de la santé publique, car dans ce cas il faudrait revoir lapproche adoptée pour tous les autres types de produits issus de la biotechnologie. Ce débat reste toutefois ouvert étant donné lincertitude qui existe quant aux effets de la STbr sur la santé humaine. (1) La commission du Codex alimentarius (code alimentaire en latin) relève de lOrganisation mondiale de la santé (OMS) et de lOrganisation des Nations Unies pour lalimentation et lagriculture (FAO) et compte 146 pays membres. Depuis sa création en 1962, elle a pour but, entre autres, de définir des normes alimentaires et des codes dusage en matière dhygiène et de technologie et dévaluer sous langle de leur sécurité des additifs alimentaires et des contaminants (elle a évalué plus de 700 additifs et fixé plus de 3 200 limites maximales de résidus pour les pesticides). |