Direction de la recherche parlementaire


PRB 99-1F

LA COMPOSITION DE LA POPULATION DES SANS-ABRI

Rédaction :
Lyne Casavant
Division des affaires politiques et sociales
Janvier 1999


Encore aujourd’hui, plusieurs personnes se représentent les sans-abri comme un groupe relativement homogène, composé majoritairement d’hommes d’âge mur, alcooliques et vaguement délirants. Cette image traditionnelle, qui a d’ailleurs longtemps animé notre imaginaire collectif tout autant que la littérature sur le sujet(1), ne correspond pourtant pas à la composition actuelle de la population des sans-abri.

Les transformations récentes du phénomène ne permettent plus, en effet, de parler d’un seul profil de sans-abri mais d’une diversité de profils. Parmi les sans-abri, on compte désormais des femmes, des enfants, des jeunes adolescents, des malades mentaux, des immigrants nouvellement arrivés, des réfugiés, des femmes victimes de violence conjugale, des personnes récemment libérées de prison, des travailleurs précaires, etc. Chacun de ces sous-groupes de sans-abri présente, par ailleurs, des différences d’âge, de sexe, d’origine ethnique et de statut occupationnel.

Différentes études ont révélé que les centres d’hébergement destinés aux sans-abri accueillent chaque année des assistés sociaux, des chômeurs, des malades mentaux, des anciens patients d’hôpitaux psychiatriques et des handicapés physiques. Selon l’enquête réalisée par le Conseil canadien de développement social (CCDS), 20 p. 100 des personnes qui se trouvaient dans les centres d’hébergement destinés aux sans-abri le 22 janvier 1987 au Canada souffraient de maladies mentales ou avaient déjà été suivies en psychiatrie par le passé, 3 p. 100 d’entre elles étaient atteintes d’un handicap physique, près de 50 p. 100 étaient prestataires de l’assurance emploi et environ 50 p. 100 étaient bénéficiaires de l’aide sociale. Une récente étude menée à Calgary a par ailleurs révélé que 45 p. 100 des sans-abri interviewés avaient un travail, bien qu’instable et peu rémunéré(2).

De plus en plus, les chercheurs et les intervenants soutiennent que les causes et les facteurs de risque qui amènent quelqu’un à devenir un sans-abri ne sont pas les mêmes pour tous. Chacun des sous-groupes de sans-abri semble en fait présenter des différences importantes qui, selon eux, devraient influer sur nos réponses à l’itinérance. Ainsi, de plus en plus, des chercheurs et des intervenants soutiennent que les solutions les plus prometteuses pour enrayer le problème des sans-abri pourraient avoir une nature considérablement différente pour les femmes, les jeunes, les autochtones, les réfugiés, etc.

Dans cette section du document, nous examinons la présentation des différents sous-groupes de sans-abri et des facteurs de risque pour l’itinérance associés à chacun d’eux. Il faut toutefois souligner que, au Canada, la littérature sur le sujet est rare et parcellaire. Il n’est donc pas toujours possible de présenter des données sur l’envergure du problème pour les différents sous-groupes, ni même les éléments explicatifs qui sont à l’origine de leur passage dans le monde de l’itinérance. À cet égard, disons simplement que certains sous-groupes de sans-abri ont soulevé davantage l’attention des chercheurs canadiens (les femmes, les jeunes et les autochtones) et que, les points de vue quant aux causes du problème divergent grandement. Quant à la possibilité de présenter des données sur l’ampleur du problème pour chacun des sous-groupes, il convient de signaler que seules les données provenant de l’enquête réalisée en 1987 par le Conseil canadien de développement social (CCDS) s’appliquent à l’ensemble du Canada. Bien qu’imparfaites, elles constituent, en effet, les meilleures données disponibles pour rendre compte du changement depuis les années 80 dans la composition des sans-abri à l’échelle nationale. Mentionnons également que les résultats provenant de différentes études canadiennes offrent des images parfois très différentes de la composition de la population des sans-abri. Ces différences s’expliquent par la présence de divergences importantes quant à la définition retenue par les chercheurs et à la méthodologie utilisée pour procéder à l’étude. Cette situation rend pour le moins difficile toute tentative de comparaison des résultats de recherche.

Des groupes auparavant peu représentés dans le monde des sans-abri

   A. Les femmes(3)

Selon l’enquête du Conseil canadien de développement social et plusieurs études canadiennes sur les sans-abri, les femmes représentent environ 30 p. 100 de la population des sans-abri(4). Les femmes sont donc toujours moins présentes que les hommes dans le monde de l’itinérance. Cependant, tous les chercheurs s’entendent pour dire que plusieurs facteurs contribuent à cette moindre visibilité des femmes itinérantes. D’abord, compte tenu du fait que les méthodes de dénombrement des sans-abri sont généralement fondées sur les utilisateurs de services, les femmes sans-abri sont moins visibles simplement parce que les services s’adressant à elles sont moins nombreux. Des recherches ont également montré que comme elles s’occupent plus que les autres de leur hygiène et de leur tenue vestimentaire, les femmes sans-abri sont moins visibles dans la rue(5). De plus, contrairement à la plupart des hommes, les femmes sont habituellement sans abri pendant des périodes plus courtes, car elles réussissent dans bien des cas à trouver un toit en échange de services sexuels ou domestiques. Une auteure a d’ailleurs soutenu à ce propos : « [P]arce qu’elles sont à ce point vulnérables « dans la rue », les femmes se voient souvent forcées de cohabiter avec des hommes, dans des relations où elles sont souvent victimes de violence physique, sexuelle et émotive »(6). Cette relation entre la violence contre les femmes et le phénomène des sans-abri est toutefois complexe. Plusieurs recherches traitant des sans-abri ont effectivement montré qu’une proportion importante de femmes sans-abri ont été victimes de violence sexuelle et physique dans leur passé; qu’elles ont plus de chance que les hommes de subir de la violence pendant la période où elles sont sans abri; et que pour plusieurs d’entre elles, c’est pour fuir la violence familiale qu’elles ce sont retrouvées dans la rue.

Les facteurs de risque associés à l’itinérance des femmes sont nombreux : la pauvreté, la violence familiale, l’alcoolisme, l’usage de drogue, les problèmes de santé mentale et physique, l’absence de logements à prix abordable, etc. Cependant, si l’on compare la situation des femmes à celles des hommes(7), il semble que les femmes seraient davantage touchées par l’affaiblissement des liens familiaux. Plusieurs recherches ont effectivement montré que plusieurs femmes se retrouvent sans abri par suite d’une rupture des relations. Il faut dire que les conséquences financières du divorce ou d’une rupture des relations conjugales sont généralement désavantageuses pour les femmes. Lors d’un divorce, par exemple, le revenu des femmes tend à diminuer, alors que celui des hommes tend à augmenter : « Tandis que le revenu des hommes augmente quelque peu, celui des ménages dirigés par des femmes après le divorce diminue de 40 p. 100, et leur taux de pauvreté triple pratiquement »(8). Le discours des femmes sans-abri confirme d’ailleurs l’importance des ruptures des relations pour expliquer leur venue à l’itinérance. En général, les femmes sans-abri tendent ainsi à fournir des explications relatives à la famille pour rendre compte de leur passage dans le monde des sans-abri. Or, bien que les facteurs qui peuvent conduire les femmes à l’itinérance soient nombreux, il est évident que la pauvreté plus grande des femmes et le sexisme aggravent leur précarité en matière de logement.

Plusieurs chercheurs ont identifié la féminisation de la pauvreté comme la cause du phénomène des sans-abri chez les femmes. Les ménages dirigés par des femmes dans les pays avancés industriellement sont sujets à connaître des problèmes de logement, et, du point de vue international, les femmes sont confrontées à des problèmes d’accès au logement directement liés à leur sexe(9).

   B. Les jeunes(10)

Chaque année, des milliers d’enfants sont en fugue au Canada. En 1995, par exemple, 75 p. 100 des 56 749 enfants disparus qui ont été signalés à la police étaient en fugue. Selon différents corps policiers canadiens, 90 p. 100 des enfants en fugue réintègrent leur foyer dans les 60 jours suivant leur départ, alors que les autres n’y retournent jamais. Bien que ces chiffres soient alarmants, les jeunes fugueurs ne représentent qu’une partie des jeunes sans-abri. Il faut en effet ajouter à ces chiffres les jeunes qui se retrouvent dans les centres d’hébergement avec leur mère ou leurs parents. Selon l’enquête du Conseil canadien de développement social, en 1987, 11,5 p. 100 des personnes qui se trouvaient dans les centres d’hébergement recensés étaient âgées de 15 ans et moins. Les jeunes de la rue ou sans abri seraient généralement âgés de 12 à 24 ans selon Tullio Caputo et al., les filles étant généralement plus jeunes et les garçons plus âgés(11).

De toute évidence, les données provenant des services destinés aux sans-abri ne tracent pas un bon portrait de la situation des jeunes sans-abri. Plusieurs chercheurs et intervenants ont remarqué à ce sujet que les enfants de la rue et les jeunes fugueurs adoptent généralement diverses stratégies de survie lorsqu’ils sont dans la rue ou en fugue : dormir chez des amis, se prostituer et commettre des délits. Il semble d’ailleurs que plus la période où ils sont sans abri est longue, plus les jeunes sont susceptibles de commettre des délits pour survivre.

Les mauvais traitements à l’égard des enfants sont reconnus dans la littérature comme étant un facteur contribuant à l’itinérance des jeunes. Différentes études ont ainsi révélé que plusieurs jeunes sans-abri ont été victimes d’agressions sexuelles, physiques et morales par le passé. En 1992, par exemple, une étude réalisée par les organismes de services sociaux de la région d’Ottawa-Carleton a permis de révéler que 75 p. 100 des enfants de la rue interviewés avaient quitté leur foyer en raison d’agressions sexuelles ou d’actes de violence physique et/ou morale. Leur protection n’est toutefois pas assurée lorsqu’ils se mettent à vivre dans la rue, puisque, bien que la rue soit un milieu violent pour tous, il l’est encore davantage pour les jeunes et les femmes sans-abri et est souvent synonyme de dangers multiples.

Plusieurs facteurs sont, encore une fois, associés à l’itinérance des jeunes. Néanmoins, il est courant dans la littérature, d’associer les transformations du marché de l’emploi et, plus particulièrement, la précarisation du travail à l’augmentation de la vulnérabilité des jeunes. Dans bien des cas, les emplois précaires et non qualifiés dans le secteur des services n’offrent pas la sécurité et les salaires suffisants pour assurer une sécurité en regard du logement. Plusieurs jeunes ne parviendraient pas de nos jours à retirer un revenu suffisant du travail pour s’offrir un logement stable. Compte tenu des compétences minimales exigées pour la plupart des emplois depuis les années 80, l’accès au marché de l’emploi serait encore plus difficile pour ceux qui ne possèdent pas de formation spécialisée et ceux qui, en général, ont un faible niveau de scolarité.

La présence de plus en plus importante de jeunes dans le monde de l’itinérance est donc incontestable. D’ailleurs, pratiquement tous ceux qui s’intéressent au phénomène des sans-abri ont remarqué cette croissance du nombre de jeunes sans-abri. Il reste cependant beaucoup de travail à accomplir pour arriver à une bonne compréhension de ce phénomène au Canada.

   C. Les Autochtones(12)

La présence marquée, dans certaines régions du Canada, d’Autochtones sans-abri est indéniable. Plusieurs recherches permettent d’ailleurs de chiffrer l’ampleur du problème dans certaines villes canadiennes.

  • Selon un rapport concernant l’état de santé des sans-abri à Toronto, les Autochtones, les Noirs et les Asiatiques formaient un tiers de l’échantillon étudié(13). À Toronto, les membres de la communauté autochtone représentent 25 p. 100 de la population des sans-abri alors qu’ils représentent uniquement 2 p. 100 de la population totale(14).
  • Dans des quartiers de Winnipeg, on a estimé que 72 p. 100 des hommes sans-abri étaient des Autochtones(15).
  • À Vancouver, une étude concernant 60 femmes sans-abri du centre-ville a révélé que 50 p. 100 d’entre elles étaient des Autochtones(16).
  • Une enquête sur les sans-abri menée à Calgary a permis de constater que sur les 615 sans-abri recensés le 26 mai 1996, 20 p. 100 étaient des Autochtones, 3 p. 100, des Asiatiques, et 3 p. 100, des Noirs(17).
  • À Saskatoon une étude a révélé que la population des jeunes de la rue est composée en grande partie d’Autochtones(18).

En général, la population autochtone diffère de façon importante de la population non autochtone. Des recherches ont montré que la population autochtone se caractérise, entre autres choses, par des niveaux d’instruction et de revenu plus faibles, des niveaux de chômage et de pauvreté plus élevés, une plus grande proportion de familles monoparentales et de moins bonnes conditions de logements en général (notons que les Autochtones sont plus souvent locataires que les personnes non autochtones). Ces éléments distinctifs contribuent grandement à l’itinérance des Autochtones, et ce bien que, comme pour les autres types de sans-abri, différents facteurs individuels (tels l’usage de drogue, l’abus d’alcool et la maladie mentale) soient également avancés pour expliquer leur passage dans le monde des sans-abri. Selon Mary Ann Beavis et al. :

L’itinérance chez les Autochtones affiche plusieurs des caractéristiques de l’itinérance au sein de la population en général, mais aussi des aspects qui lui sont propres (comme la migration entre les villes et les régions rurales, le racisme et la discrimination, les conditions de logement « tiers-mondistes » dans les réserves)(19).

La littérature sur la discrimination en matière de logement met l’accent sur le racisme et le sexisme. De toute évidence, le racisme aggrave la précarité des personnes autochtones en matière de logement. Notons cependant que le racisme touche également les membres des communautés ethniques et contribuent tout autant à les rendre plus vulnérables à l’itinérance. Notons à ce propos que les recherches canadiennes sur l’itinérance n’ont généralement pas tenu compte de l’ethnicité et ce, bien que cette variable soit considérée dans les recherches américaines comme un facteur de risque important en matière d’itinérance. Certains facteurs, tels le racisme et la barrière linguistique, constituent de toute évidence des obstacles supplémentaires en matière de logement pour certains membres des communautés ethniques.

   D. Les familles

Notons d’entrée de jeu que la présence de plus en plus marquée dans le monde des sans-abri de familles semble une situation beaucoup plus fréquente aux États-Unis qu’au Canada. Dans la littérature, cette différence est fréquemment attribuée aux taux d’aide sociale relativement plus élevés au Canada. Les études américaines ont montré que la plupart des familles sans-abri sont dirigées par des femmes(20). Des données canadiennes permettent de croire que ce constat s’applique également au Canada. En fait, dans la région d’Ottawa-Carleton, sur les 1 263 familles comprenant 2 036 enfants qui ont cherché refuge dans les centres d’hébergement de la région entre janvier 1986 et août 1988, la plupart étaient dirigées par des femmes. En février 1996, dans un article paru dans le Globe and Mail, on rapportait une augmentation de 45 p. 100 par rapport à 1995 du nombre de familles à la recherche d’un abri d’urgence dans la région métropolitaine de Toronto. La plupart de ces familles avaient été expulsées de leur logement par suite d’un défaut de paiement du loyer. Selon certains, la réduction des prestations d’aide sociale de près de 22 p. 100 aurait été à la source de ce problème.

Les familles, et particulièrement les familles monoparentales dirigées par des femmes, sont donc très vulnérables à l’itinérance. Le passage dans le monde des sans-abri semble dans ces cas-ci s’expliquer par un épuisement des ressources de soutien potentiel, telles la famille élargie et les amis. L’isolement social contribue donc grandement au phénomène des familles sans-abri.

Les familles les plus à risque sont celles ou règne la violence familiale. Cependant, dans ces cas, il faut voir que la situation des mères victimes de violence familiale est particulière compte tenu du fait que :

La question de la garde des enfants complique inévitablement la situation d’une femme battue quittant le domicile. Si elle emmène les enfants, elle risque de se voir confrontée en cour pour les avoir placé dans un « milieu instable », soit un refuge. Si pour des raisons de sécurité, elle décide de les laisser auprès de parents ou d’amis, elle risque d’être confrontée devant la cour pour abandon. Si elle les laisse entre les mains du conjoint violent, elle risque de les mettre en danger … et d’être accusée d’abandon encore une fois(21).

Il demeure difficile aujourd’hui de présenter un portrait des familles sans-abri au Canada. Les recherches qui traitent de ce sujet sont en effet peu nombreuses et aucune ne fournit des données à l’échelle nationale, à l’exception de l’enquête controversée du Conseil canadien de développement social réalisée en 1987. Il importe donc de poursuivre des recherches traitant des familles sans-abri mais également de toutes les questions touchant les femmes, la violence faite aux femmes, le rôle de la famille dans nos sociétés, compte tenu du fait que de telles recherches sont susceptibles de nous aider à comprendre le phénomène des familles sans-abri.

En bref

Les connaissances quant à la composition de la population des sans-abri et les caractéristiques particulières associées à chacun des sous-groupes qui la compose demeurent partielles. Les différences importantes de résultats de recherche concernant le profil des personnes rendent par ailleurs difficile toute tentative de comparaison des résultats de recherche. Cependant, au-delà des différences importantes qui semblent distinguer les sous-groupes de sans-abri, il importe de mentionner que toutes les personnes sans-abri et, celles qui risquent grandement de le devenir, ont tous en commun de vivre dans une situation de pauvreté. C’est pourquoi, compte tenu des transformations dans le marché de l’emploi et celui du logement, il semble évident que de plus en plus de petits salariés (femmes monoparentales, travailleurs précaires, jeunes peu scolarisés, etc.) risquent de devenir sans-abri.


(1) A. Viexliard, Le clochard, Paris, Desclée de Brouwer, 1957. Voir également, N. Anderson, The Hobo, Chicago, Université of Chicago Press, 1923.

(2) Julio Arboleda-Florez et Heather Holley, Calgary Homelessness Study: Final Report, December 1997, Alberta, Alberta Health Report, 1997.

(3) Pour plus d’informations, consulter Sylvia Novac, Joyce Brown et Carmen Bourbonnais, Elles ont besoin de toits … (1996); Claudine Mercier, « L’itinérance chez la femme », Revue québécoise de psychologie, vol. 9, no 1, 1988, p. 79-93.

(4) Conseil canadien de développement social, Les sans-abri au Canada … (1987); Louise Fournier, Énumération de la clientèle des centres d’hébergement pour itinérants à Montréal, Montréal, 1989; ministère de la Main-d’œuvre et de la Sécurité du revenu, Les sans-abri au Québec : étude exploratoire, Québec, Direction de la recherche, Gouvernement du Québec, 1988.

(5) « Leur aptitude à paraître présentables en terme d’hygiène et de tenue vestimentaire contribue à leur aptitude à cacher leur situation de sans abri ». Sylvia Novac, Joyce Brown et Carmen Bourbonnais, Elles ont besoin de toits (1996), p. 21.

(6) Kathy Hardill, Developing a Methodology for Survey Research with Homeless Women and Men, Toronto, Street Health, 1993, p. 21 (traduction).

(7) Dans le cas des hommes, il semble que l’exclusion du marché de l’emploi constitue un facteur important qui contribue grandement à l’itinérance.

(8) Sylvia Novac, Joyce Brown et Carmen Bourbonnais, Elles ont besoin de toits … (1996), p. 2.

(9) Ibid., p. 20.

(10) J. R. Wolch et S. Rowe, « On the Streets: Mobility Paths of the Urban Homeless », City and Society, vol. 6, no 2, 1992, p. 115-140.

(11) Tullio Caputo and Katharine Kelly, Canada Health Action – Children and Youth, Québec, Éditions MultiMondes, 1998.

(12) Pour de plus amples informations sur cette question, consulter Commission royale sur les peuples autochtones, Les peuples autochtones vivant en milieu urbain, Ottawa, ministère des Approvisionnements et Services Canada, 1995; Affaires indiennes et du Nord canadien, Faits saillants des conditions des autochtones 1981-2001 : tendances démographiques, conditions sociales et conditions économiques, Ottawa, ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien, octobre 1995; Kim Hopper, « Taking the Measure of Homelessness: Recent Research on Scale and Race », Clearinghouse Review, vol. 29, no 7, 1995, p. 730-739. Société canadienne d’hypothèques et de logement, « Les conditions de logement des peuples autochtones au Canada », Le point en recherche et développement : Série socio-économique, no 27, août 1996.

(13) Eileen Ambrioso, Cathy Dilin Baker et Kathy Hardill, The Street Health Report: A Study of the Health Status and Barriers to Health Care of Homeless Women and Men in the City of Toronto, 1992, p. 3.

(14) Julio Arboleda-Florez et Heather Holley, Calgary Homelessness Study, Final Report, December 1997, Alberta Health Report, 1997.

(15) Christopher Hauch, Coping Strategies and Street Life: The Ethnography of Winnipeg’s Skid Row Region, Report no. 11, Winnipeg, Institute of Urban Studies, 1985.

(16) Jane Wycliffe Nesbit Kinegal, Finding the Way Home: A Response to the Housing Needs of the Homeless Women of the Downtown East Side, Vancouver, Thèse de maîtrise de la Colombie-Britannique, 1989.

(17) City of Calgary, Homeless Count in Downtown Calgary, Alberta, Canada, 1996, City of Calgary Community and Social Development Department of Social Research Unit, 1996.

(18) T. Caputo, R. Weiler et K. Kelly, Projet de recherche sur les jeunes fugueurs et les jeunes de la rue ¾ Introduction générale et aperçu, Solliciteur général du Canada, Division de la politique et de la recherche en matière de police, Ministère des Approvisionnements et Services Canada, 1994.

(19) Mary Ann Beavis, Nancy Klos, Tom Carter et Christian Douchant, Étude documentaire : les Autochtones sans abri, Société canadienne d’hypothèques et de logement, janvier 1997, p. 6.

(20) Sylvia Novac, Joyce Brown et Carmen Bourbonnais, Elles ont besoin de toits …  (1996), p. 25.

(21) Zappardino et Debare, 1992, dans Sylvia Novac, Joyce Brown et Carmen Bourbonnais, Elles ont besoin de toits … (1996) , p. 28.